96/ DU PAIN PORTÉ AUX ABSENTS (2006-07-30)
À Rome, au milieu du IIe siècle, à la fin de la célébration eucharistique, la coutume était qu’on
distribue aux fidèles chrétiens qui étaient présents les « choses eucharistiées » et qu’on envoie les
diacres porter aux absents leur part. « Cette nourriture, devait encore préciser saint Justin, nous
l’appelons eucharistie et personne ne peut y prendre part s’il ne croit à la vérité de ce qu’on
enseigne chez nous, s’il n’a reçu le bain pour la rémission des péchés et la nouvelle naissance et s’il
ne vit selon les préceptes du Christ. Car nous ne la prenons pas comme un pain et une boisson
ordinaires. De même que Jésus Christ notre sauveur, s’étant incarné par la vertu de la parole de
Dieu, eut chair et sang pour notre salut, de même la nourriture eucharistiée par la prière et la parole
venant de lui, dont sont nourris par assimilation notre sang et nos chairs, est chair et sang de Jésus
incarné. Telle est notre doctrine ». (S. Justin, Première Apologie, 67,3-6 (d’après R. Cabié, Histoire de la messe : des origines à nos jours, Paris, Desclée, 1990, p. 13).
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