84/ LE GESTE DE LA FRACTION (2006-05-07)
À la Cène, les quatre grandes actions de Jésus ont été de prendre du pain (et du vin), puis de rendre grâce, avant de rompre ce pain en autant de morceaux qu’il y avait de disciples autour de la table, pour enfin le donner en le faisant passer, en même temps que la coupe, de disciple en disciple. À l’Eucharistie, le prêtre refait donc aujourd’hui les même gestes. On lui apporte du pain (et du vin) sur lesquels d’abord il rend grâce. Vient ensuite le moment de rompre ce pain qu’il distribuera enfin ou fera distribuer aux convives. Ce serait une mauvaise compréhension du geste à poser de la part du prêtre que de rompre la grande hostie dans le « récit de l’institution » en même temps qu’il dit que Jésus « la nuit même où il fut livré, ...prit le pain, ...le bénit, ...le rompit... ». Le prêtre n’a pas à ce moment-là à ajouter le geste à la parole, parce que la messe n’est pas un mime de la Cène. Elle est le mémorial actuel de l’offrande sacrificielle que le Christ ne cesse de faire à Dieu son Père.
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