70/ REGARDER L’HOSTIE ET LA COUPE (2006-01-29)
Autrefois, après avoir prononcé sur le pain les paroles «hoc est enim corpus meum - ceci est mon corps», le prêtre l’élevait au-dessus de sa tête, aussi haut qu’il le pouvait commodément, pour que l’assemblée qui se trouvait derrière lui puisse le bien voir, avant de s’incliner pour l’adorer. Le prêtre répétait ce geste avec la coupe. Il en est ainsi depuis au moins le XIIIe siècle, sauf que depuis la réforme liturgique qui a suivi le IIe Concile du Vatican, le geste du prêtre a perdu de son ampleur. Celui-ci n’a plus à «élever» pour qu’on voit, il n’a qu’à «montrer» pour qu’on adore. Mais il est fréquent de voir encore des fidèles incliner la tête au moment où précisément le prêtre leur montre l’hostie ou la coupe. Il y a là quelque chose de curieux! C’est comme si on ne voulait pas voir celui qu’on va adorer en s’inclinant, en même temps que le prêtre le fait lui-même. Que l’on soit debout ou à genoux, même très légère, cette inclination demeure un geste simple qui fait discrètement participer le corps à la prière.
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