CONSEIL PRESBYTÉRAL
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23 fév. (no 164) | 29 mars (no 165) | 26 avril (no 166) |
27 sept. (no 168) | 6 déc. (no 170) | Année 2005 |
164e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 23 février 2004,
de 9h00 à 15h50.
Entre autres choses, deux sujets majeurs on fait l'objet de cette rencontre.
164-1. SERVICE DE FORMATION À LA VIE CHRÉTIENNE
En avant-midi, ce service diocésain, représenté par Sr Gaby Côté, r.s.r., Mme Pauline Sirois et M. Robin Plourde, est venu présenter un rapport d'étape: activités réalisées, projets en cours. Il y a beaucoup de signes d'espérance: l'Esprit est à l'oeuvre, les mentalités changent, il y a un dynamisme nouveau; les parents sont emballés et les jeunes très motivés. La démarche Au fil des saisons est actuellement vécue dans cinquante paroisses et est très bien accueillie. Les gens impliqués sont généreux et créatifs. Le CPR a réagi favorablement à ce rapport et a félicité les intervenants pour le travail accompli jusqu'à ce jour.
Sr Gaby Côté, responsable du service, a ensuite mentionné quelques difficultés et défis à relever. Mentionnons, entre autres: convaincre certaines communautés chrétiennes réticentes à emboîter le pas; recruter davantage de catéchètes et avoir la collaboration des parents; assurer un échange inter-générationnel; passer d'un simple initiation sacramentelle à une plus large initiation à la vie chrétienne. Le CPR constate que le défi est immense. Les paroisses auront-elles la capacité de répondre à tous ces besoins ?
164-2. CONSEIL PRESBYTÉRAL ET AUTRES COMITÉS
En après-midi, le CPR a été invité à réfléchir sur les relations et les rapports qu'il entretien avec les divers comités, services et conseils diocésains. Certains ont été créés par lui, d'autres lui sont indépendants.
Il est d'abord fait remarquer que le CPR se veut représentatif des prêtres, tant objectivement que subjectivement. Il n'est donc pas nécessaire que les délégués consultent leurs pairs avant une prise de décision, ce qui n'exclut toutefois pas qu'ils le fassent à l'occasion, quand une question est d'importance majeure. Par ailleurs, l'évêque a toute liberté face aux décisions prises ou aux suggestions qui lui sont faites par le CPR et il peut, de plus, faire toute autre consultation qu'il estimera opportune. Il n'est pas requis, alors, qu'il ramène ces sujets au CPR, sauf s'il le juge essentiel.
Considérant que le conseil presbytéral est obligatoire en droit et qu'il est établi pour aider l'évêque dans le gouvernement du diocèse (canon 495), il demeure opportun que certaines questions traitées par d'autres conseils fassent aussi l'objet de discussions au CPR, surtout quand les prêtres sont directement concernés. Mais les autres conseils n'en sont pas moins importants. De fait, tous les comités, services ou conseils diocésains sont juridiquement redevables à l'Évêque, et non au CPR, et ils sont là pour le conseiller ou exécuter des mandats en son nom. Sauf quelques cas spécifiques de consentements exigés par le droit, l'évêque consulte et prend ensuite les décisions qu'il juge les plus opportunes. Il ne s'agit donc pas, ici, d'une question de droit, mais de relation entre les comités.
Certains comités, services ou conseils diocésains relèvent directement du CPR, d'autres non, mais il est parfois utile, voire nécessaire, que les uns ou les autres présentent occasionnellement des rapports d'étapes au CPR et ne se sentent pas frustrés s'ils sont renvoyés à leur table de travail. Il est donc important que les membres des divers comités, services et conseils soient conscients, dès le départ, de cette possibilité et du rôle que joue le CPR dans le gouvernement du diocèse.
On estime que les Comités presbytéraux des régions relèvent directement du CPR. Il en serait de même, mais ce n'est pas aussi évident, pour le Comité de l'Assemblée annuelle des prêtres et le Service diocésain des ministères. Le Conseil diocésain de pastorale, le Collège des Consulteurs et le Comité des nominations sont indépendants et non redevables au CPR. Il en va de même pour le Conseil pour les affaires économiques, mais on estime que ce qui concerne directement les prêtres doit passer par le CPR d'une manière ou l'autre, ne serait-ce qu'à titre de consultation.
Tous les comités, conseils ou services actuellement existants sont importants et doivent être maintenus. Mais il est proposé majoritairement que le Conseil pour les affaires économiques et le Comité des tarifs et traitements soient fusionnés en une seule entité, le Conseil pour les affaires économiques, lequel se réunirait souvent et régulièrement et assisterait réellement l'évêque et l'économe diocésain dans l'administration courante et quotidienne du diocèse (un peu comme le font les marguilliers en paroisse).
Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
24 février 2004
Publication : En Chantier, no 6, 15 mars 2004, p. 16.
165e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 29 mars 2004,
de 9h00 à 15h30.
Trois sujets ont fait l'objet de cette rencontre.
165-1. SERVICE DE LA PRÉSENCE DE L'ÉGLISE DANS NOTRE MILIEU
En avant-midi, ce service diocésain, représenté par M. Jacques Ferland et Mme Catherine Landry est venu présenter un rapport d'étape: réalisations, prospectives. Ce volet de la mission est "comme le levain dans la pâte". Mais les gens hésitent à s'y engager, car la tâche est vaste et fait un peu peur, ils n'ont pas toute la disponibilité voulue, ils estiment manquer de formation et de compétence. Le secteur d'activité de ce Service n'est pas facile à cerner. D'une paroisse à l'autre, les engagements varient considérablement selon les besoins du milieu. Malgré tout, 37 personnes, sur un total de 114 paroisses, ont déjà accepté de relever le défi d'assumer cette responsabilité.
Toutes les régions pastorales seront visitées pour appuyer l'implantation de ce volet. Il y a lieu d'offrir aux responsables paroissiaux du ressourcement spirituel, car il faut toujours lier son engagement social et sa foi. Il faut aussi se convertir à voir l'Esprit Saint agissant au milieu de nous d'une toute autre manière que celle à laquelle nous sommes habitués, hors de nos célébrations et des sentiers battus. Il y a déjà beaucoup d'organismes sociaux dans nos milieux. Notre rôle est d'être avec eux. La présence de l'Église se fait à travers les engagements des baptisés. Nous devons susciter ces engagements chez les fidèles, les aider à nommer leur foi, les soutenir et les encourager, leur permettre d'aller plus loin.
165-2. LE DIACONAT PERMANENT
En après-midi, le CPR accueille l'abbé Jacques Tremblay et M. Michel Santerre, d.p.
Notre diocèse compte présentement huit diacres permanents, dont quatre qui oeuvrent en pastorale paroissiale. Nous privilégions toutefois un diaconat centré sur le témoignage de l'Évangile dans le milieu. Le diacre est "l'animateur du service" dans sa communauté. Nous exprimons le souhait que les diacres demeurent présents dans toutes les sphères de la société, comme témoins du Service et de l'Évangile. Ils assurent une présence de l'Église dans des milieux où elle serait peu présente autrement. C'est l'orientation fondamentale du diaconat permanent dans notre Église diocésaine et nous tenons à la préserver. Il est néanmoins acceptable que les diacres s'ouvrent aussi au service pastoral en paroisse, mais il ne faut pas que leur ministère se résume uniquement à cela. Ils seront alors des animateurs, des guides, des formateurs et des stimulateurs de leur communauté paroissiale, en évitant de se limiter à la seule dimension liturgique. Et le diaconat permanent étant une vocation particulière, il n'est pas acceptable ni opportun que l'un ou l'autre diacre soit un jour ordonné prêtre pour compenser la pénurie sacerdotale!
165-3. LES FUNÉRAILLES PRÉSIDÉES PAR DES LAÏCS
Nous constatons que se multiplient les formes de célébrations des funérailles: à l'église, avec ou sans eucharistie, et dans ce dernier cas avec ou sans communion; au salon funéraire; uniquement au cimetière. Elles sont présidées par des prêtres, des diacres ou des laïcs. Il y a danger de voir se développer des classes de funérailles, de même que toutes sortes d'initiatives plus ou moins disparates si des orientations diocésaines ne sont pas données.
Si les prêtres peuvent encore assumer le rythme actuel des funérailles, cela ne sera plus possible dans aussi peu que cinq ans, à cause de la diminution des effectifs. Il faut donc préparer l'avenir et s'associer dès maintenant des laïcs. Il y a urgence d'agir pendant qu'il y a encore suffisamment de prêtres pour développer ce service dans les paroisses. Ces laïcs devront recevoir de la formation requise. Il est donc recommandé à Mgr Blanchet de réviser le décret sur les funérailles actuellement en vigueur et de permettre cette possibilité de la présidence des funérailles par les laïcs aux paroisses qui le jugeront opportun.
Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
30 mars 2004
Publication : En Chantier, no 7, 15 avril 2004, p. 14.
166e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 26 avril 2004,
de 9h00 à 15h50.
Quelques sujets plus importants ont fait l'objet de discussions.
166-1. SERVICE DES COMMUNAUTÉS CHRÉTIENNES
En avant-midi, ce service diocésain, représenté par Mme Wendy Paradis, M. René DesRosiers et M. Charles Lacroix est venu présenter un rapport d'étape. Mme Wendy Paradis, qui assure aussi la direction de la pastorale d'ensemble, a fait le bilan de la réorganisation des services diocésains et du choix des trois responsables des volets de la mission en paroisse. À ce jour, 119 personnes ont été choisies dans 41 paroisses, de même que 15 délégués pastoraux. D'autres sont à venir prochainement. M. René DesRosiers a ensuite traité du volet de la liturgie dont il est le responsable, puis M. Charles Lacroix nous a mis au courant du développement des cellules de vie chrétiennes (communautés de base) dans le diocèse.
Le CPR attend des services diocésains qu'ils soutiennent les initiatives locales, surtout là où la mise en place des trois volets de la mission est plus difficile à réaliser. Par contre, même si on tient à respecter les paroisses et leur vitesse de fonctionnement, il faut quand même qu'elles s'insèrent dans le mouvement d'ensemble: à défaut de cela, si leurs ressources deviennent insuffisantes, il faudra penser à d'éventuelles fusions. Se pose donc la question de l'avenir de certaines de nos communautés chrétiennes. En ce qui concerne les cellules de vie chrétienne, on suggère que soient davantage soutenues celles qui ne sont pas liées à un mouvement reconnu. Elles sont les communautés de base qui pourraient aider à rebâtir le tissu communautaire des paroisses.
166-2. VIE ET MINISTÈRE DES PRÊTRES
En après-midi, le CPR a tracé un bilan du vécu des prêtres dans le contexte actuel. Mgr Bertrand Blanchet et Gérald Roy ont visité toutes les régions pastorales à ce propos et y ont rencontré la majorité des prêtres qui, malgré une baisse marquée des effectifs et un surcroît de travail, gardent espérance. Le CPR fait remarquer que le prêtre ne doit pas se sentir coupable de ne pas accepter les demandes qui dépassent ses capacités. Il faut envisager le ministère autrement, changer les façons de faire, devenir missionnaire, délaisser certaines tâches administratives, travailler davantage en équipe. Il faut aussi commencer à penser à la fusion de paroisses. On demande à Mgr Blanchet d'adresser au Peuple de Dieu et à ses pasteurs une lettre présentant ce que vit notre Église diocésaine, ceci dans le but de les encourager.
166-3. LES FUNÉRAILLES PRÉSIDÉES PAR DES LAÏCS
Comme ce service d'Église est appelé à s'étendre dans le diocèse, l'École de pastorale va développer un programme, accréditer des personnes et leur offrir de la formation permanente dès 2005. Le Service des communautés chrétiennes va ensuite accompagner ces personnes et assurer un suivi.
Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
27 avril 2004
Publication : En Chantier, no 8, 15 mai 2004, p. 15.
168e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 27 septembre 2004,
de 9h00 à 16h00.
168-1. Membres
Le CPR accueille plusieurs nouveaux membres en remplacement de ceux qui ont terminé leur mandat. Il s'agit des abbés Louis Viens, représentant de la région de la Matapédia; Benoît Caron, représentant de la région du Témiscouata; Gilles Frigon, capucin, représentant de la région de Trois-Pistoles; Paul-Émile Vignola, représentant de la région de Rimouski/Neigette; Gabriel Bérubé et Jean-Guy Nadeau, représentants des prêtres de 70 ans et plus; Jacques Côté, représentant des prêtres de 60 à 69 ans; Marien Bossé, représentant des prêtres de moins de 60 ans; Guy Lagacé, nommé en relation avec le Chantier diocésain.
Ces nouveaux membres se joignent à ceux qui sont déjà en cours de mandat : les abbés René DesRosiers, animateur; Yves-Marie Mélançon, secrétaire; Gérard Beaulieu, représentant de la région de La Mitis; Jacques-Daniel Boucher, représentant de la région de Matane; Réal Pelletier, représentant des prêtres de 60 à 69 ans; Hermel Lahey, représentant des prêtres de moins de 60 ans; Jocelyn Malenfant, membre nommé en relation avec la pastorale en milieu hospitalier.
Mgr Bertrand Blanchet et l'abbé Gérald Roy, vicaire général, sont des membres permanents; Mme Wendy Paradis, à titre de directrice de la pastorale d'ensemble, est une invitée permanente.
Pour l'année 2004-2005, l'exécutif du CPR se compose des abbés Gérald Roy, René DesRosiers, Yves-Marie Mélançon, Gabriel Bérubé, Jean-Guy Nadeau et Guy Lagacé.
168-2. Constitutions et règlements du CPR
Les Constitutions et règlements du CPR ont été révisées à l'hiver 2004. Elles sont en vigueur depuis lors et une copie en sera envoyée à toutes les paroisses lors de la prochaine mise à jour des Décrets et ordonnances du diocèse en décembre 2004 ou janvier 2005. Elles sont dès maintenant disponibles sur le site Internet du diocèse à l'adresse:
https://dioceserimouski.com/ch/dec/cpr.html
168-3. Assemblée annuelle des prêtres
Il faudra désormais changer de lieu pour tenir cette assemblée annuelle, La Grande Maison de Sainte-Luce étant fermée. Le CPR revoit les objectifs de cette rencontre. Elle doit, pour tous les prêtres, viser le ressourcement et se différencier d'éventuelles rencontres professionnelles pour les prêtres en paroisse. Le thème retenu devra faciliter l'échange et le partage. On demande de retenir la formule d'une journée et demie, commençant le mardi midi, avec le banquet des jubilaires le soir du premier jour. Les dates du 7 et 8 juin 2005 sont déjà retenues. Le choix du thème, qui sera fait à partir des propositions de la dernière assemblée de juin 2004, est laissé au comité d'organisation. Parmi ces propositions, certaines ont davantage retenu l'attention du CPR: apprendre à gérer son temps et son agenda, à établir ses priorités, à élaguer, à se donner une vision cohérente et équilibrée du travail; apprendre à vivre avec ses fragilités, les discerner, se réconcilier avec elles, savoir les accepter et les dépasser; et tout cela à travers une dynamique du provisoire.
168-4. Les funérailles présidées par des laïcs
Toutes les paroisses peuvent s'en doter, mais sans obligation et selon les besoins, et l'École de formation et de perfectionnement en pastorale va assurer leur formation. Sans être exhaustifs, quelques critères sont proposés pour le choix des personnes: être engagé dans sa communauté, y être bien accepté et avoir un charisme pour ce genre de ministère; être disponible pour tout son secteur pastoral et non pas se limiter à sa paroisse; avoir un mandat de l'évêque. L'inscription à la formation est réservée aux personnes sélectionnées et envoyées par les paroisses. L'École n'accepte pas de former les gens qui offrent leurs services pour ce ministère sans lien avec une communauté chrétienne précise. De plus, c'est un service qui doit être porté par une équipe et il faut éviter que cela devienne le ministère d'une seule personne.
168-5. Réorganisation des paroisses
Deux précédents schémas de réorganisation ont été publiés successivement par les vicaires généraux Jean-Guy Nadeau (1989) et Raynald Brillant (1994-1996). Le CPR estime qu'il est maintenant le temps d'évaluer ces réaménagements et de faire un bilan qui pourra conduire à un éventuel nouveau schéma d'aménagement. Il faut aussi situer tout cela dans la perspective du Chantier qui ne progresse pas partout comme on pourrait l'espérer: la mise en place, dans chaque paroisse, de trois responsables laïcs des volets de la mission semble parfois difficile à réaliser. Notre Chantier est confronté au fait que ce sont souvent les mêmes bénévoles qui sont sollicités; ils sont vieillissants et en nombre décroissant; le renouvellement des effectifs est souvent difficile à faire, et ce même en milieu urbain.
Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
2 octobre 2004
Publication : En Chantier, no 11, 15 octobre 2004, p. 13.
170e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 6 décembre 2004,
de 9h30 à 16h00.
SUIVI À LA JOURNÉE DES MINISTÈRES
Le samedi 25 septembre, s'est tenue à Rimouski une journée de réflexion où cinquante participants, laïcs et prêtres, ont échangé sur les ministères confiés à des laïcs dans notre Église diocésaine. L'évaluation de la rencontre fut très positive. Les laïcs engagés ont conscience d'exercer un réel ministère et d'avoir une fonction dans l'Église.
Suite à ce bilan, les membres du CPR ont partagé quelques réflexions :
Qu'est-ce que c'est une communauté chrétienne? Plutôt que seulement la paroisse, ne serait-ce pas un secteur ou une communauté d'intérêts? Pour avoir une communauté chrétienne, il faut une cause commune et des gens qui acceptent de mettre leurs talents au service de cette cause. Il y a une communauté chrétienne quand elle réussit à remplir et à vivre les éléments de la mission évangélique. Plusieurs communautés chrétiennes n'ont plus les ressources pour se donner des services, tant au niveau des personnes que des finances ou de la participation. Il faut faire appel au secteur. Mais il n'est souvent qu'un arrangement pratique, le sens du secteur ne se développant pas suffisamment chez les gens. Allons-nous vers des centres de services ou allons-nous favoriser des communautés vivantes? La situation actuelle questionne aussi l'identité du prêtre. Est-il un fonctionnaire du culte donnant des services à la carte ou un pasteur? Le prêtre est bien souvent celui qui recherche des bénévoles et qui hérite des problèmes de gestion de la paroisse. Il doit évangéliser. Il le fait à travers la sacramentalisation, mais ce n'est pas suffisant. Les gens sont trop souvent des consommateurs du moment; ils ne reviennent pas ensuite. On sacramentalise peut-être trop des gens qui ne sont pas d'abord évangélisés. L'évangélisation doit donc être retenue comme une priorité. Elle doit viser un renouveau fondamental de la pastorale plutôt que sa simple réorganisation.
L'ANNÉE DE L'EUCHARISTIE
Dans notre diocèse, environ 8% des fidèles participent encore assez régulièrement à l'Eucharistie. Ce qui est le plus remarqué, c'est l'absence des jeunes. On relève aussi une certaine passivité parmi les participants à nos Eucharisties; la créativité est difficile; nos édifices religieux ne sont pas toujours bien adaptés aux besoins d'aujourd'hui.
Mais les fidèles qui participent à l'Eucharistie s'y retrouvent, s'y nourrissent et y soutiennent leur foi; pour eux, l'Eucharistie est importante. Le mystère pascal est au coeur de notre vécu et il est la source de notre espérance. L'Eucharistie reste un grand lieu d'évangélisation mis à notre disposition où la Parole est porteuse de vie, où elle est rompue et partagée comme le Pain. La communion aux malades, en paroisse comme en milieu hospitalier, est également importante et très appréciée.
Un texte de Mgr Bertrand Blanchet, "Quelques orientations pour l'année de l'Eucharistie", est publié dans le numéro de décembre d'En Chantier.
Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
14 décembre 2004
Publication : En Chantier, no 14, 15 janvier 2005, p. 13.