CONSEIL PRESBYTÉRAL
DU DIOCÈSE DE RIMOUSKI

ÉCHOS DU CPR 2001-2002

10 décembre 2001 28 janvier 2002 15 avril 2002
13 mai 2002 16 septembre 2002 25 novembre 2002

(Aller à l'année 2003)

150e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 10 décembre 2001,
de 9h30 à 15h40.

Les membres du CPR ont échangé sur le déroulement du Chantier qui fonctionne généralement bien. Les personnes « en marge » de la vie ecclésiale y sont peu ou pas présentes : on retrouve surtout les habitués de nos églises. Dans quelques paroisses, on a distribué des questionnaires. La réponse est généralement plutôt décevante. Il y a eu une bonne publicité pour le lancement du Chantier. Elle va reprendre avec plus de vigueur pour les audiences de février 2002.

On a souligné la tenue de cette 150e réunion par la lecture du procès-verbal de la première rencontre tenue le 30 septembre 1980. Mgr Gilles Ouellet s'est joint aux membres du CPR pour des agapes fraternelles évocatrices de nombreux souvenirs.

Les membres du CPR ont ensuite pris une partie de l'après-midi pour s'approprier le troisième et dernier thème du Chantier en échangeant librement sur le sujet de la présence de l'Église dans notre milieu.

En fin de réunion, nous avons accueilli M. Jacques Ferland venu nous entretenir de l'École de formation et de perfectionnement en pastorale. Plusieurs prêtres n'ont plus le temps de se tenir à jour par la lecture, les sessions de perfectionnement professionnel ou de ressourcement spirituel. Signalons que l'âge moyen des prêtres du diocèse est de 69 ans. Celui des prêtres dans le ministère actif est de 60 ans.

Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
Publication : D'une semaine... à l'autre, 14 janvier 2002, p. 3.


151e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 28 janvier 2002,
de 9h30 à 15h40.

En avant-midi, on y a fait un bilan du vécu des prêtres.

L'abbé Gérald Roy, vicaire général du diocèse, a rencontré individuellement presque tous les prêtres du diocèse depuis son entrée en fonction. Malgré le surcroît de travail, ces derniers sont généralement heureux et soucieux de bien servir l'Église. Mais l'abbé Roy relève aussi de l'inquiétude, de la souffrance et de la détresse chez certains prêtres dans le ministère.

Les membres du CPR constatent ensuite que, de nos jours, le ministère est trop exigeant pour les prêtres, lesquels sont de plus en plus âgés. Il y a une réflexion à faire rapidement sur ce sujet pour anticiper dès aujourd'hui l'organisation de demain. Par ailleurs, les changements nécessaires sont toujours difficiles à effectuer, car les mentalités, elles, ne se changent pas facilement. Ainsi, les prêtres continuent à assurer pratiquement tous les services comme auparavant. On maintient à bout de bras l'institution actuelle. On voudrait bien inverser la vapeur, changer les mentalités, mais on ne sait pas comment faire. De plus, on constate qu'il y a moins de relève parmi les laïcs. Ce sont généralement des bénévoles âgés et fatigués par plusieurs années d'engagement et les jeunes adultes ne sont pas intéressés par l'Église...

Ces préoccupations font l'objet d'un mémoire du CPR au Chantier diocésain, présenté à la Commission le mardi 5 mars 2002, à Trois-Pistoles.

En après-midi, le CPR a accueilli les membres du Comité diocésain du ministère presbytéral. L'abbé Benoît Hins, responsable du comité, a présenté le Troisième congrès continental des vocations qui aura lieu à Montréal du 18 au 22 avril 2002. En préparation à ce congrès, il a invité l'assemblée à répondre à trois questions sur le ministère ordonné et la vie consacrée.

Il en est ressorti :

- Quelques espérances : on parle abondamment des vocations, c'est une question actuelle qui intéresse beaucoup de monde. C'est Dieu qui est le maître d'oeuvre et il n'abandonne jamais son Église. D'autres formes de vocations surgiront.
- Quelques obstacles : la permanence de l'engagement demandé dans une culture du provisoire. L'exigence du célibat pour servir l'Église en tant que ministre ordonné. L'inégalité des hommes et des femmes dans l'Institution ecclésiale face à une égalité culturelle. Le contre-témoignage de la vie trop chargée, trop occupée des prêtres.
- Quelques responsabilités : promouvoir les Journées Mondiales de la Jeunesse dans son milieu ; être présents aux jeunes ; favoriser les communautés de base ; oeuvrer ensemble, communautés religieuses et diocèse.

Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
Publication : D'une semaine... à l'autre, 4 février 2002, p. 4.


152e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 15 avril 2002,
de 9h30 à 15h30.

En avant-midi, on a traité de la place de l'enseignement religieux à l'école.

L'école publique n'a plus de reconnaissance confessionnelle. Le premier juillet 2002, se met en place un nouveau service d'animation spirituelle et d'engagement communautaire. Depuis l'année académique 2000-2001, il n'y a plus de catéchèse à l'école, mais plutôt un enseignement moral et religieux catholique (ou protestant). Son objectif est de développer deux compétences chez l'élève: (1) Apprécier la tradition catholique vivante. (2) Prendre position de façon éclairée sur des situations comportant un enjeu moral. De fait, c'est la morale qui semble prendre de plus en plus la place. Dans la pratique, on se demande comment des professeurs, qui n'ont pas toujours la foi ou les compétences religieuses requises, pourront appliquer ce programme. Leur formation à ce niveau est souvent minimale, sinon inexistante. De toute façon, ce n'est plus la foi personnelle de l'enfant qui est interpellée ou qu'on vise à développer.

Plutôt que de dépenser de l'énergie à s'insérer dans des programmes qui ne visent plus la transmission de notre héritage de foi, nous devons voir à prendre en main la catéchisation de nos jeunes en dehors du système scolaire. Ceci n'exclut nullement une nouvelle forme de partenariat avec l'école. Notre présence dans ce milieu demeure importante, même s'il n'y a plus d'enseignement de la catéchèse. Mais une dynamique doit s'instaurer dans nos milieux paroissiaux pour mettre en place un projet de catéchèse correspondant aux besoins de l'Église. Alors, ce qui se fait à l'école sera complémentaire de ce que nous ferons.

Pour ce faire, tenant compte des recommandations du Chantier, le diocèse va devoir organiser la catéchèse en paroisse. Évidemment, son rôle ne sera pas de tout réinventer, mais d'abord d'aller voir ailleurs ce qui se fait déjà pour l'adapter à nos besoins. Cette nouvelle situation interpelle tout le Québec. De plus, les diocèses et les communautés chrétiennes des autres provinces canadiennes vivent cela depuis plusieurs années. Il faut tenir compte de leur expérience acquise et en profiter.

En après-midi, le CPR a brièvement abordé le sujet du diaconat permanent en vue d'en faire ultérieurement le bilan. Plusieurs questions ont été soulevées. Elles seront abordées lors d'une prochaine rencontre du CPR avec les membres du comité du diaconat permanent.

L'abbé Guy Lagacé, président de la Commission du Chantier, a présenté un rapport d'étape. La Commission a été en audience pendant deux mois. Ses membres constatent que le vécu des régions pastorales diffère d'une région à l'autre. M. Jean-Yves Thériault, secrétaire de la Commission, a rédigé un condensé des audiences. Plus de 1300 pages, regroupant 120 mémoires et quelques autres textes, ont été compilées. Le résultat va paraître dans le numéro d'avril du journal diocésain Au coeur de la vie. Quant au rapport de la Commission, il paraîtra d'ici la fin de juin 2002. Tout cela sera rendu public sur le site Internet du diocèse. Déjà, le Chantier apparaît comme étant une belle réussite.

Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
Publication : D'une semaine... à l'autre, 29 avril 2002, p. 11.


153e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 13 mai 2002,
de 9h30 à 15h30.

En avant-midi, on a traité des célébrations du baptême et des funérailles présidées par des laïcs.

- Le baptême

Le prêtre (le curé) est le ministre ordinaire du baptême, ainsi que le diacre et l'évêque. Actuellement, il n'y a pas urgence ou nécessité de confier à des ministres extraordinaires, les laïcs, la célébration habituelle des baptêmes, sauf de manière occasionnelle. Mais on demande quand même une ouverture prudente et une certaine souplesse à ce propos. Le lien avec la présidence de la communauté (le curé) devra toujours être soigneusement préservé. Ainsi, on préférerait qu'un agent de pastorale mandaté, qui est l'équivalent du "catéchiste" dont parle le droit canonique, ait préséance sur une personne simplement responsable de la préparation des baptêmes. Aussi, selon les normes du droit, ce ministère extraordinaire ne devra jamais être concédé à des laïcs en vue de dégager le curé de manière habituelle de la célébration des baptêmes. Ce sera uniquement en cas de besoin, par exemple pour éviter que le ministre extraordinaire doive recourir sans cesse, cas par cas, à l'ordinaire du lieu pour obtenir l'autorisation de célébrer un ou des baptêmes en cas de nécessité.

Le baptême est un geste officiel d'accueil dans l'Église. C'est le rôle du prêtre, particulièrement le curé, d'en présider la célébration. Le baptême célébré lors d'une eucharistie dominicale a autant de valeur pastorale que sa célébration communautaire en dehors de l'eucharistie. Dans un cas comme dans l'autre, la dimension ecclésiale est bien manifestée. La célébration dans une eucharistie fait ressortir le lien baptême-confirmation-eucharistie de l'initiation chrétienne. Toutefois, pour la majorité de nos chrétiens, le baptême est davantage une fête de famille qu'un événement ecclésial et beaucoup d'entre eux sont loin de l'eucharistie.

Certains membres du CPR affirment que l'on multiplie trop les célébrations de baptêmes. Ils estiment que l'on devrait les concentrer en quelques célébrations annuelles plus développées, où le caractère ecclésial et festif de l'événement ressortirait davantage, un peu comme on le fait pour la confirmation. De fait, le baptême est un sacrement majeur, mais on ne lui donne pas toute l'importance qu'on accorde à la confirmation.

Pour la présidence de la célébration du baptême par des laïcs, il est finalement recommandé de ne pas agir trop vite, mais d'attendre les conclusions du Chantier diocésain pour voir vers quel type de leadership et de modèle communautaire nous serons orientés. Le CPR reviendra donc sur ce sujet lors d'une prochaine réunion; nous serons alors plus à même de donner suite à cette question en tenant compte des recommandations du Chantier. Préalablement à toute décision, le Conseil diocésain de pastorale (CDP) devra aussi être saisi de cette question d'ordre pastoral.

- Les funérailles

Pour plusieurs pasteurs, les funérailles occupent une place prépondérante dans leur ministère et accaparent trop de temps et d'énergie. Sur cette question urgente, on ne peut plus attendre. Il faut agir immédiatement et commencer à confier à des laïcs mandatés et formés la présidence de funérailles.

Les laïcs désignés devraient avoir un charisme pour ce genre de ministère, en plus d'une nécessaire formation biblique, homilétique, à l'écoute active et à la dynamique du deuil. Ils devront être spécifiquement mandatés par l'évêque et rétribués. Ce sera un ministère reconnu. Il sera important de faire en sorte que ne développent pas deux classes de funérailles: les unes par un prêtre, les autres par un laïc. Les deux devront avoir la même valeur et la même qualité.

Ce ministère ne consistera pas seulement en la célébration de funérailles, mais il devra s'inscrire dans une démarche plus globale: celle d'un accompagnement des personnes en deuil débutant dès avant le décès, quand la mort est prévisible, et se prolongeant bien après le temps des funérailles. C'est un ministère de la compassion.

Sur proposition du CPR, et avec l'accord ses autorités diocésaines, un projet pilote est donc mis en place, séance tenante. Il se tiendra dans la Vallée de la Matapédia où l'expérience sera tentée, puis évaluée, en vue de sont extension éventuelle à d'autres paroisses dans le diocèse. L'abbé Normand Lamarre, du secteur d'Amqui, en accepte la responsabilité. Le projet sera élaboré, préparé, mis en place et vécu dans les paroisses de son secteur pastoral, ainsi que dans celui de l'abbé Arthur Leclerc (Sayabec). L'abbé Marc-André Blaquière (secteur de Causapscal) sera également invité à s'y joindre avec les paroisses sous sa responsabilité. L'abbé Gérald Roy, vicaire général, et Wendy Paradis, directrice de la pastorale d'ensemble, feront aussi partie de cette équipe d'encadrement. Les résultats seront ramenés au CPR, au CDP, ainsi qu'au Comité diocésain sur les ministères. L'après-Chantier va constituer une période idéale pour lancer des orientations globales en la matière.

Autres informations sur le baptême et les funérailles...

*   *   *   *   *

- L'abbé Arthur Leclerc, de la commission du Chantier, a ensuite présenté un rapport d'étape. Le cahier de recommandations sera envoyé aux paroisses vers la mi-juin. La commission rencontrera ensuite les délégués des paroisses selon le calendrier suivant : à Cabano le 17 septembre ; à Trois-Pistoles le 18 septembre ; à Rimouski le 19 septembre ; à Matane le 1er octobre ; à Mont-Joli le 2 octobre ; à Causapscal le 3 octobre.

- Le comité diocésain pour la capitation a fait le bilan de sa consultation. Certaines paroisses ne veulent pas d'une campagne diocésaine. Les autres sont divisées quant au moment le plus favorable pour sa tenue. Il a donc été décidé, pour cette année, de se limiter à produire des instruments de promotion pour la capitation, à l'usage des paroisses, lesquelles seront visitées à ce sujet à l'automne.

En après-midi, le CPR a reçu des représentants du comité diocésain du diaconat permanent.

M. Michel Santerre, d.p., responsable du comité, a tracé un bref historique du diaconat permanent et de sa restauration par Vatican II. Dans notre diocèse, il a été introduit en 1989 et la première ordination a eu lieu en 1995. Le diaconat permanent est encore assez peu connu, car il est récent. Il permet à l'Église d'être présente dans des milieux et des groupes sociaux où elle serait absente autrement. Le diacre permanent n'est pas un prêtre à rabais, ni un super laïc; et il n'a pas été restauré pour pallier le manque de prêtres. Il a sa mission propre. Il est le signe du Christ serviteur dans l'Église servante.

On relève deux dimensions dans le diaconat permanent: la vie caritative et la vie liturgique. Le diocèse de Rimouski donne la priorité à la vie caritative. Le diacre permanent est un animateur du "service". C'est pourquoi les diacres permanents ont actuellement peu d'implication liturgique ou en pastorale paroissiale. Ils sont davantage insérés dans leur milieu de vie ou de travail: c'est là que s'exerce leur action caritative. Mais ceci n'exclut nullement que certains diacres permanents puissent aussi s'engager davantage dans la vie liturgique et pastorale, vu les besoins pastoraux actuels.

Devenir diacre permanent change radicalement la perspective de l'engagement de la personne. Avant le diaconat, le candidat s'implique dans des projets qui lui sont plus personnels; il collabore à des projets d'Église par intérêt personnel. Mais après l'ordination, il réalise que ses projets s'insèrent dans ceux, beaucoup plus vastes, de l'Église. Il n'agit plus alors par simple goût ou intérêt personnel, mais aussi et surtout en réponse à un appel à servir le Christ et son Église.

Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
Publication : D'une semaine à l'autre, 27 mai 2002, annexe.


154e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 16 septembre 2002,
de 9h30 à 15h30.

La 154e réunion du Conseil presbytéral a eu lieu à Rimouski le 16 septembre 2002. En ce début d'année pastorale, après quatre mois de pause, de nombreux sujets ont été abordés. Nous ne relevons ici que ceux qui peuvent présenter un certain intérêt pour le lecteur.

Nouveaux membres

Pour cette première réunion, le CPR accueille quelques nouveaux membres qui ont été élus par les prêtres de leur zone ou par les prêtres de leur groupe d'âge pour les représenter sur ce conseil. Présidé par Mgr Bertrand Blanchet, le CPR se compose présentement des abbés Gérald Roy, vicaire général, Marien Bossé, Albert Cimon, Léopold Fournier, Hermel Lahey, Normand Lamarre, Marc-André Lavoie, Arthur Leclerc, Béatrix Morin, Réal Pelletier et Nive Voisine. L'abbé René Desrosiers en est l'animateur et l'abbé Yves-Marie Mélançon, le secrétaire. Mme Wendy Paradis, directrice de la Pastorale d'ensemble du diocèse, est invitée de manière permanente à ce conseil. Le CPR prévoit tenir un total de six réunions pour l'année pastorale 2002-2003.

La capitation

L'abbé Gérald Roy, vicaire général, et Me Michel Plante, économe diocésain, visitent les régions du diocèse pour y rencontrer les assemblées de fabriques et leur fournir des outils pour leur campagne annuelle de capitations. Comme la capitation constitue une bonne part des revenus des fabriques, un effort spécial est fait pour inviter les paroissiens à contribuer financièrement au soutien de leurs communautés chrétiennes.

Chantier diocésain

Les membres du CPR ont pris une bonne période de temps pour échanger sur le Rapport de la Commission du Chantier. S'y sont exprimées leur appréciation générale, mais aussi quelques inquiétudes. Ainsi, on a regretté qu'il ne soit pas fait spécifiquement mention du rôle des prêtres dans la réorganisation proposée pour notre Église diocésaine, bien que leur place soit, à l'évidence, sous-entendue de manière implicite dans l'ensemble du Rapport. Par ailleurs, selon la dernière proposition du Rapport, un comité pour le suivi du Chantier devrait être mis en place. Le CPR estime que le mandat de ce comité sera surtout d'élaborer un plan d'action pour la mise en application du Chantier. Il devrait rendre compte de son travail au Conseil diocésain de Pastorale ainsi qu'au CPR qui assureront à plus long terme le suivi et la mise en place de recommandations du Chantier.

L'union civile et le mariage civil

Le 28 juin 2002, le directeur de l'état civil, Me Jacques Saint-Laurent, a fait parvenir aux chancelleries des diocèses du Québec une lettre traitant de la loi adoptée par l'Assemblée nationale le 7 juin 2002, qui a créé l'union civile, et de ses conséquences pour les célébrants de mariages reconnus par l'état civil: ces derniers peuvent dorénavant procéder à des unions civiles. Toutefois, ce nouveau pouvoir octroyé aux célébrants de mariage est limité par l'article 367 du Code civil du Québec:

367. Aucun ministre du culte ne peut être contraint à célébrer un mariage contre lequel il existe quelque empêchement selon sa religion et la discipline de la société religieuse à laquelle il appartient.

En conséquence, l'état civil ne reconnaît un effet civil aux mariages catholiques que s'ils sont valides au plan religieux et célébrés selon les normes de l'Église catholique. Comme l'Église catholique ne reconnaît pas le mariage uniquement civil ni l'union de couples homosexuels, il n'est donc pas permis à un célébrant catholique de procéder à un mariage uniquement civil ou à une union civile. Tout acte en ce sens résulterait en l'invalidité pure et simple de ce mariage ou de cette union civile, tant au plan civil que religieux, car il ne serait alors reconnu ni par l'Église, ni par l'État.

JMJ 2002

Un bilan a été fait de la JMJ 2002 à Toronto. De manière générale, on évalue que l'expérience de la JMJ a été exigeante et même difficile pour la majorité des participants, mais que la plupart des jeunes en sont ressortis heureux et enrichis, et avec le goût de se revoir à nouveau. Pour ce qui est de la question financière, le déficit final est évalué à plus de 38 millions de dollars. Il devra être comblé par les diocèses canadiens, dont 18 millions par ceux du Québec. Des 500,000 $ empruntés par le diocèse de Rimouski et prêtés au Comité Central de la JMJ, on peut espérer un remboursement d'environ 50,000 $, ce qui nous laisse une dette nette de 450,000 $ à remettre à la Caisse Populaire de Rimouski d'ici le 15 octobre... La campagne nationale n'a pas levé et n'a rapporté qu'environ 250,000 $. Il faudra voir ce que l'on pourra faire, au plan diocésain, pour couvrir notre dette. Quelques membres du CPR ont exprimé leur déception et leur inquiétude face à ce bilan, surtout que le réaménagement de la pastorale diocésaine, suite au Chantier, va exiger des investissements financiers inévitables.

Les funérailles et les baptêmes présidés par des laïcs

Il a été décidé que le CPR ferait un retour sur ces deux sujets à sa réunion du mois d'avril 2003, pour une évaluation du chemin parcouru depuis mai 2002 et un approfondissement de la question.

Le projet pilote sur la présidence de funérailles par des laïcs, mis en place par le CPR le 13 mai 2002 dans la Vallée de la Matapédia, est commencé dans les secteurs d'Amqui, de Matapédia / Saint-Alexis et Sayabec où un laïc par secteur a été recruté. Ces personnes sont actuellement en formation. Le secteur de Causapscal est toujours à la recherche d'un laïc, homme ou femme, pouvant et acceptant d'accomplir ce ministère. À ce jour, une célébration de funérailles a été présidée par un laïc à Amqui et l'évaluation en est positive.

Le CPR constate que cette expérience est également tentée par quelques autres diocèses du Québec. À ce propos, il y aura une journée de formation inter-diocésaine, à Québec, le 24 janvier 2003. C'est donc un dossier à suivre, mais qui progresse bien.

Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
Publication : D'une semaine... à l'autre, 30 septembre 2002, annexe 2.


155e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 25 novembre 2002,
de 9h30 à 15h35.

Nouveaux membres

Le CPR accueille quatre nouveaux membres: l'abbé Paul-Émile Vignola, membre coopté représentant les Groupes de prières; l'abbé Jocelyn Malenfant, membre coopté représentant la pastorale en milieu hospitalier; l'abbé Francis Beaulieu, membre coopté, de la région de Matane, et l'abbé Claude Pigeon, membre élu représentant les prêtres de la Zone de Trois-Pistoles.

Chantier diocésain

Les membres du CPR ont pris la majeure partie de la journée pour traiter du suivi au Chantier diocésain.

Dans la ligne des recommandations votées au Carrefour du 2 novembre, un Comité de suivi a été mis en place. Il n'est pas encore complet, deux ou trois membres restant à être nommés, et la durée de son mandat n'est pas encore déterminée. Il se donne comme rôle de bâtir rapidement un plan d'action et de proposer des priorités pastorales selon un plan quinquennal. Il sera redevable de son travail au Conseil presbytéral, au Conseil diocésain de pastorale ainsi qu'aux autorités diocésaines.

Les responsables diocésains des trois axes d'action résultant du Chantier n'ont pas encore été définitivement choisis. Présentement, ces dossiers sont provisoirement portés par Sr Gaby Côté, r.s.r. (transmission de l'héritage de foi), Mme Wendy Paradis, directrice de la pastorale d'ensemble (vitalité des communautés chrétiennes) et l'abbé Gérald Roy, vicaire général (présence de l'Église dans notre milieu).

Retraite du carême 2003

Pendant le carême 2003, Mgr Bertrand Blanchet parcourra toutes les régions ou zones du diocèse pour y prêcher aux fidèles plusieurs retraites de trois jours. Elles porteront sur les suites à donner à notre Chantier diocésain dans une perspective spirituelle. Les modalités restent à préciser.

La consultation des registres religieux

Un politique diocésaine a été établie relativement à la consultation des registres religieux (actes de baptêmes, mariages, confirmations, funérailles et inhumations). Elle tient compte des restrictions imposées par les lois civiles concernant la divulgation des renseignements personnels à des tiers. Une prescription de 100 ans a été déterminée. L'accès aux registres religieux pour fin de recherches généalogiques ou historiques ne pourra être autorisé par les autorités diocésaines que dans les registres qui ont plus de 100 ans. Un document d'information a été rédigé. Cette politique sera officiellement promulguée par Mgr Bertrand Blanchet sous forme de décret.

Yves-Marie Mélançon, prêtre
secrétaire du CPR
Publication : D'une semaine... à l'autre, 9 décembre 2002, p. 4.



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