CONSEIL PRESBYTÉRAL
DU DIOCÈSE DE RIMOUSKI
Les funérailles et les baptême présidés par des laïcs
Plusieurs diocésains nous questionnent sur la position actuelle du Diocèse de Rimouski relativement aux funérailles et aux baptêmes célébrés par des laïcs. Voici un résumé des plus récentes prises de position du Conseil presbytéral de Rimouski (CPR), d'après les deux derniers procès-verbaux de ce conseil diocésain.
A. Les funérailles présidées par des laïcs
Pour plusieurs pasteurs, les funérailles occupent une place prépondérante dans leur ministère et accaparent trop de temps et d'énergie. Sur cette question urgente, on ne peut plus attendre. Il faut agir immédiatement et commencer à confier à des laïcs mandatés et formés la présidence de funérailles.
Les laïcs désignés devraient avoir un charisme pour ce genre de ministère, en plus d'une nécessaire formation biblique, homilétique, à l'écoute active et à la dynamique du deuil. Ils devront être spécifiquement mandatés par l'évêque et rétribués. Ce sera un ministère reconnu. Il sera important de faire en sorte que ne développent pas deux classes de funérailles: les unes par un prêtre, les autres par un laïc. Les deux devront avoir la même valeur et la même qualité.
Ce ministère ne consistera pas seulement en la célébration de funérailles, mais il devra s'inscrire dans une démarche plus globale: celle d'un accompagnement des personnes en deuil débutant dès avant le décès, quand la mort est prévisible, et se prolongeant bien après le temps des funérailles. C'est un ministère de la compassion.
Sur proposition du CPR, et avec l'accord ses autorités diocésaines, un projet pilote est donc mis en place, séance tenante. Il se tiendra dans la Vallée de la Matapédia où l'expérience sera tentée, puis évaluée, en vue de sont extension éventuelle à d'autres paroisses dans le diocèse. L'abbé Normand Lamarre, du secteur d'Amqui, en accepte la responsabilité. Le projet sera élaboré, préparé, mis en place et vécu dans les paroisses de son secteur pastoral, ainsi que dans celui de l'abbé Arthur Leclerc (Sayabec). L'abbé Marc-André Blaquière (secteur de Causapscal) sera également invité à s'y joindre avec les paroisses sous sa responsabilité. L'abbé Gérald Roy, vicaire général, et Wendy Paradis, directrice de la pastorale d'ensemble, feront aussi partie de cette équipe d'encadrement. Les résultats seront ramenés au CPR, au CDP, ainsi qu'au Comité diocésain sur les ministères. L'après-Chantier va constituer une période idéale pour lancer des orientations globales en la matière.
B. Les baptêmes célébrés par des laïcs
Le prêtre (le curé) est le ministre ordinaire du baptême, ainsi que le diacre et l'évêque. Actuellement, il n'y a pas urgence ou nécessité de confier à des ministres extraordinaires, les laïcs, la célébration habituelle des baptêmes, sauf de manière occasionnelle. Mais on demande quand même une ouverture prudente et une certaine souplesse à ce propos. Le lien avec la présidence de la communauté (le curé) devra toujours être soigneusement préservé. Ainsi, on préférerait qu'un agent de pastorale mandaté, qui est l'équivalent du "catéchiste" dont parle le droit canonique, ait préséance sur une personne simplement responsable de la préparation des baptêmes. Aussi, selon les normes du droit, ce ministère extraordinaire ne devra jamais être concédé à des laïcs en vue de dégager le curé de manière habituelle de la célébration des baptêmes. Ce sera uniquement en cas de besoin, par exemple pour éviter que le ministre extraordinaire doive recourir sans cesse, cas par cas, à l'ordinaire du lieu pour obtenir l'autorisation de célébrer un ou des baptêmes en cas de nécessité.
Le baptême est un geste officiel d'accueil dans l'Église. C'est le rôle du prêtre, particulièrement le curé, d'en présider la célébration. Le baptême célébré lors d'une eucharistie dominicale a autant de valeur pastorale que sa célébration communautaire en dehors de l'eucharistie. Dans un cas comme dans l'autre, la dimension ecclésiale est bien manifestée. La célébration dans une eucharistie fait ressortir le lien baptême-confirmation-eucharistie de l'initiation chrétienne. Toutefois, pour la majorité de nos chrétiens, le baptême est davantage une fête de famille qu'un événement ecclésial et beaucoup d'entre eux sont loin de l'eucharistie.
Certains membres du CPR affirment que l'on multiplie trop les célébrations de baptêmes. Ils estiment que l'on devrait les concentrer en quelques célébrations annuelles plus développées, où le caractère ecclésial et festif de l'événement ressortirait davantage, un peu comme on le fait pour la confirmation. De fait, le baptême est un sacrement majeur, mais on ne lui donne pas toute l'importance qu'on accorde à la confirmation.
Pour la présidence de la célébration du baptême par des laïcs, il est finalement recommandé de ne pas agir trop vite, mais d'attendre les conclusions du Chantier diocésain pour voir vers quel type de leadership et de modèle communautaire nous serons orientés. Le CPR reviendra donc sur ce sujet lors d'une prochaine réunion; nous serons alors plus à même de donner suite à cette question en tenant compte des recommandations du Chantier. Préalablement à toute décision, le Conseil diocésain de pastorale (CDP) devra aussi être saisi de cette question d'ordre pastoral.
(Résumé du procès-verbal de la 153e réunion du CPR, 13 mai 2002).
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Les funérailles et les baptêmes présidés par des laïcs
Le 16 septembre 2002, il a été décidé que le CPR ferait un retour sur ces deux sujets à sa réunion du mois d'avril 2003, pour une évaluation du chemin parcouru depuis mai 2002 et un approfondissement de la question.
Le projet pilote sur la présidence de funérailles par des laïcs, mis en place par le CPR le 13 mai 2002 dans la Vallée de la Matapédia, est commencé dans les secteurs d'Amqui, de Matapédia / Saint-Alexis et Sayabec où un laïc par secteur a été recruté. Ces personnes sont actuellement en formation. Le secteur de Causapscal est toujours à la recherche d'un laïc, homme ou femme, pouvant et acceptant d'accomplir ce ministère. À ce jour, une célébration de funérailles a été présidée par un laïc à Amqui et l'évaluation en est positive.
Le CPR constate que cette expérience est également tentée par quelques autres diocèses du Québec. À ce propos, il y aura une journée de formation inter-diocésaine, à Québec, le 24 janvier 2003. C'est donc un dossier à suivre, mais qui progresse bien.
(Résumé du procès-verbal de la 154e réunion du CPR, 16 septembre 2002).
Yves-Marie Mélançon
secrétaire du CPR
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