Volume 13 Numéro 4 30 avril 2002  

Notre Chantier Diocésain
2001-2002
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Rapport des audiences


Au sommaire de ce numéro spécial :

Votre travail de consultation et ses fruits
Un aperçu des mémoires
THÈME 1. La transmission de notre héritage de foi
THÈME 2. La vie des communautés chrétiennes
THÈME 3. La présence de l'Église dans notre milieu
Au-delà des thèmes du Chantier : d'autres interventions
Vers une autre étape... : des prospectives
Pour la suite du Chantier : un échéancier
Quelques perles...




VOTRE TRAVAIL DE CONSULTATION

400 rencontres de groupes et d'équipes
environ 6000 participants à ces rencontres
au moins 25 questionnaires distribués
2575 réponses obtenues (environ 13% des envois)
des femmes : 70% et des hommes : 30%, qui ne sont plus jeunes :
0 à 25 ans : 2%      25 à 40 ans : 13%      40 à 60 ans : 38%       60 ans et plus : 47%
Note : Les jeunes ont été rejoints surtout par des sondages.
Leur nombre, non disponible, n'est pas inclus dans le tableau ci-dessus.
La Commission présentée par M. l'abbé Gabriel Bérubé, président de la zone
pastorale, lors de son passage à Trois-Pistoles : M. l'abbé Arthur Leclerc
(partiellement caché) ; Mme Natacha Thériault ; Sr Thérèse Duchesne, o.s.u. ;
M. l'abbé Guy Lagacé, président de la Commission ; M. Jean-Yves Thériault,
secrétaire général ; Mme Rose-Aline D'Amours, M. Gilles Giasson.

Des auditeurs attentifs, lors du passage de la Commission à Saint-Pie X (Rimouski) :
Mr Michel Plante, économe diocésain ; Mme Wendy Paradis, directrice de la pastorale
d'ensemble ; M. l'abbé Géral Roy, vicaire général ; Mgr Bertrand Blanchet, archevêque
du Diocèse de Rimouski ; M. l'abbé Hermel Lahey, curé de Saint-Pie X.

LES FRUITS DE LA CONSULTATION :
LES MÉMOIRES

127 mémoires présentés aux 7 séances d'audiences
87 mémoires des paroisses et secteurs
36 mémoire de comités et de groupes divers
4 mémoires personnels
7 mémoires envoyés à la Commission
26 lettres et avis divers reçus au secrétariat
1200 pages de documents à étudier par la Commission


UN APERÇU DES MÉMOIRES

MERCI pour le travail de consultation et pour la production des mémoires. Les données de la page précédente, établies à partir des informations que nous avons pu obtenir, fournissent un tableau bien sommaire de cette œuvre considérable.

Il me revient de vous en tracer un aperçu général. Ce n'est pas encore une analyse, mais un reflet très réduit du contenu des mémoires reçus. Le plus ardu fut de couper dans le matériel colligé. Je vous raconte mon épreuve.

J'ai d'abord parcouru tous les mémoires et réalisé une compilation, grossièrement classifiée, des considérants, recommandations et suggestions, avec référence aux documents numérotés. Cet outil de travail pour les membres de la Commission (60 pages) fut ensuite réduit et allégé des renvois aux mémoires. Ce travail a donné un résumé d'une vingtaine de pages assez denses. Il peut vous être envoyé sur demande.

J'ai dû encore couper, et recouper, jusqu'à ces quelques pages présentées ici. Elles sont encore bien chargées, me dit-on, mais je vous fais confiance comme lecteurs et lectrices. J'ai tenté de refléter l'essentiel de vos propos.

Puisse cet aperçu devenir un apéro, en attendant le rapport de la Commission en juin.

Jean-Yves Thériault, secrétaire général,   
Commission du Chantier diocésain   



1. La transmission de notre héritage de foi

VOIR

La foi chrétienne est un héritage qui doit être transmis aux générations futures. Revenir à l'essentiel, proposer la foi au Dieu de Jésus Christ comme chemin de liberté et de responsabilité, tel est le défi actuel de nos communautés chrétiennes.

1. Un constat clair, la Loi 118 modifie les conditions de l'éducation chrétienne des jeunes d'âge scolaire. La responsabilité des parents et celle des communautés chrétiennes pour la transmission de la foi à la génération montante sont accrues. Notre Église doit se donner les moyens de cette mission, car les jeunes restent sensibles au message de Jésus et aux valeurs évangéliques.

Conscients de ce devoir, mais pris dans un mode de vie trépident, beaucoup de parents sont inquiets ou démunis. Ils ont besoin de support et d'outils simples. Paroisses et secteurs sont appelés à prendre la relève de l'école. Les mémoires signalent l'existence de ressources qui ne doivent pas être oubliées et pointent les manques à combler.

2. L'importance d'une préparation adéquate aux sacrements est reconnue comme une partie significative de l'éducation chrétienne. Le rôle des parents devient cependant complexe en regard de la diversité des attitudes croyantes et des aptitudes à accompagner l'initiation sacramentelle des enfants. Toutes les instances de la communauté chrétienne doivent se concerter afin de bien encadrer cette démarche dans le contexte nouveau créé par la Loi 118. L'expérience paroissiale des récentes années a permis l'amorce d'un travail qui doit prendre de la consistance.

3. Transmission de la foi dans la culture contemporaine

Nous vivons dans un monde où sont véhiculées beaucoup de croyances diverses (sectes, Nouvel Âge). La religion chrétienne reste toutefois en marge des préoccupations quotidiennes. Sécularisé et pluraliste, notre milieu de vie n'est plus chrétien. Le matérialisme amoral y côtoie l'intégrisme religieux. Les mécanismes pour transmettre l'héritage de foi sont clairement à revoir pour les adapter au langage et aux réalités actuelles, pour rapprocher l'évangile du vécu.

La foi des adultes est aussi à rebâtir. Beaucoup sont mélangés dans la compréhension des mystères chrétiens ou ont besoin d'approfondir leur engagement baptismal, de se sensibiliser aux valeurs évangéliques. On a pris l'habitude de réduire la vie chrétienne à la morale et aux sacrements. N'y a-t-il pas plus de croyants que de pratiquants dominicaux? Dans son rôle irremplaçable de transmission de l'héritage croyant, la famille accuse un «chaînon manquant», et des failles aux autres âges. Le témoignage, essentiel pour engendrer la foi, s'avère déficient.

4. Le rôle des médias écrits et électroniques est pris en considération. Des mémoires rappellent leur importance dans notre culture et leur utilité pour annoncer la bonne nouvelle du salut en Jésus.

JUGER ET AGIR

L'Église diocésaine doit clairement renouveler la compréhension de sa mission d'éducation de la foi. Quelques mémoires substantiels explicitent ce besoin en demandant d'instaurer au niveau diocésain un organisme fort et dynamique, qui prendra en charge tout le domaine de la transmission de la foi et sera responsable devant l'évêque de la formation chrétienne pour tous les âges.

1. Pour remplacer la catéchèse des écoles, il faut élaborer un programme centré sur l'essentiel des mystères chrétiens, programme fait de parcours catéchétiques qui révèlent Jésus-Christ par étapes successives, à partir de l'éveil spirituel des tout-petits; user d'une pédagogie appropriée et d'un langage renouvelé; développer des activités qui partent du vécu et font appel au témoignage pour communiquer les valeurs évangéliques (à l'exemple du Village des Sources).

La nécessité d'une catéchèse en paroisse est reconnue et on propose diverses modalités de dispensation, reprenant si possible des ressources auparavant engagées dans les écoles. La responsabilité des parents doit être soutenue et appuyée par une équipe compétente engagée dans les paroisses et secteurs, par des ressourcements courts, des outils simples et adaptés (cassettes, vidéos, documents, etc.). On demande enfin le support financier des fonds diocésains.

2. Pour l'initiation sacramentelle on demande surtout :
- une politique diocésaine claire concernant la préparation aux sacrements ;
- un programme comportant des parcours catéchétiques plus étoffés ;
- des préparations et activités de suivi propres à chaque sacrement ;
- une équipe sectorielle capable d'encadrer la démarche à partir de la demande du baptême faite par les parents, avec des temps forts durant tout le parcours jusqu'à l'âge adulte ;
- formation et ressourcement dans les régions pour les responsables et les parents.

3. Habiliter les adultes à transmettre l'héritage de foi aujourd'hui demande :
- un programme diocésain d'éducation permanente de la foi utilisant la réflexion à partir du vécu, portant sur l'essentiel de la foi chrétienne et donnant une bonne formation biblique et spirituelle (tels Grandir dans la foi, Gerbes, Mess-AJE) ;
- une équipe mobile afin de promouvoir et dispenser dans les paroisses et secteurs ce programme de croissance chrétienne ;
- des ressources locales affectées à cette catéchèse de cheminement ;
- des documents pédagogiques, vidéos et livres en circulation; des modèles d'enseignement adaptés aux conditions de vie et d'éloignement; de l'aide financière.

4. Que le diocèse soit plus inventif dans l'utilisation des médias écrits et électroniques pour la transmission de la foi, surtout auprès des jeunes; entre autres, un site diocésain sur le Net qui serve à l'information, mais aussi à la réflexion et à l'éducation.



2. La vie des communautés chrétiennes

VOIR

1. Les réaménagements pastoraux

La délicate question du regroupement des paroisses crée une tension : d'une part, les avantages de la mise en commun du personnel et des ressources pour organiser plus de services et d'activités; d'autre part, l'importance de s'identifier à une communauté, de rester fidèle à une tradition (longue parfois) et d'avoir une structure d'animation proche des gens. On souligne que le tissu communautaire doit être soigné, car la fraternité est le cœur de la vie évangélique.

Une évidence, la baisse de la pratique religieuse évaluée à la présence aux célébrations. La participation des jeunes devient cruciale pour la survie. On se plaint de messes routinières et trop ritualisées, pas suffisamment variées ni participatives. Les présences sont toutefois plus nombreuses aux célébrations liées à des événements sociaux, communautaires ou familiaux. Quelle place donner aux dévotions populaires (rappel de la relique de sainte Thérèse)? Quand aux célébrations de la parole (dimanches, funérailles, mariages), il y a du pour et du contre!

2. Le personnel affecté aux tâches pastorales

Une autre évidence, le nombre des prêtres diminue et leur âge augmente. La pénurie de personnel presbytéral fait que la tâche des prêtres s'alourdit et se diversifie sans qu'on repense vraiment leur manière d'être pasteurs. Des personnes laïques oeuvrent dans des services pastoraux, mais cet apport repose largement sur le bénévolat, et s'essouffle, vu le peu de relève. Le manque serait moins sensible si toutes les personnes compétentes pouvaient occuper plus de fonctions et de ministères. Leurs services doivent être mieux reconnus par les autorités (ordination), par les communautés et les fabriques (engagement et rémunération).

En faveur des ministères ordonnés ouverts aux personnes mariées (femmes incluses), des mémoires évoquent des arguments évangéliques et théologiques; d'autres donnent des raisons pratiques : les mentalités sont plus ouvertes; on s'habitue aux diacres comme ministres de sacrements; le personnel d'appoint actuel est composé en grande majorité de femmes. Rares sont les voix exprimant des résistances articulées. La formation du personnel laïc devient une priorité pour assurer des services convenables et faire émerger de nouvelles ressources. Le rythme de la vie actuelle et les déplacements coûteux en temps et argent restent des handicaps.

3. Les questions financières

Grandes sont les difficultés des fabriques à subvenir à leurs besoins en locaux et personnel. Les revenus diminuent (capitation et quêtes) et les dépenses augmentent. Équilibre difficile à maintenir entre les dépenses pour les édifices et les montants réservés au personnel et à sa formation. Le désir de garder églises et presbytères ne correspond pas toujours à la capacité de payer. On s'ouvre toutefois à une utilisation partagée ou plus rationnelle, quand on ne compte pas sur des fonds particuliers.

JUGER ET AGIR

1. Les réaménagements pastoraux

La tension n'est pas résolue. Ou bien on favorise la vie en secteur afin d'assurer aux communautés des services de meilleure qualité; des activités inter-paroissiales sont alors recommandées pour développer la solidarité. Ou bien on met un bémol, demandant de respecter l'identité et la motivation des résidents. Quelques mémoires proposent même le maintien de paroisses autonomes. Les réaménagements ne doivent pas se faire seulement en fonction des pasteurs, mais à partir d'un modèle cohérent et d'un processus explicite. Les paroissiens doivent être informés et consultés. Est souhaitée la formation de petites communautés de base.

Pour des célébrations plus interactives et diversifiées, les communauté pourront relire les nombreuses suggestions de leur propre mémoire. Ressort l'idée de favoriser les célébrations à thème autour des temps forts et des événements significatifs. La pratique accrue des célébrations de la Parole lors des mariages et funérailles permettrait une plus large prise en charge par des personnes laïques compétentes.

La présence auprès des jeunes de 15-35 ans requiert localement du personnel pastoral jeune et qualifié, mandaté pour créer avec eux activités, rencontres et lieux qui favorisent leur participation dans un partage fructueux des valeurs évangéliques.

2. Le personnel affecté aux tâches pastorales

Au diocèse, une instance spécifique préposée à l'étude des besoins en personnel selon les services pastoraux à assurer et les moyens disponibles. Dans chaque communauté, un trio de personnes chargées d'animer chacun des axes de la vie chrétienne. Dans chaque regroupement, une équipe mandatée et consistante de personnel permanent. Pour cela, une politique mieux définie quant au rôle, à la formation (contribution de l'École de formation et de perfectionnement en pastorale), au recrutement et à l'engagement d'agents(es) de pastorale et de diacres. S'impose une redéfinition du rôle du pasteur afin qu'il puisse se consacrer davantage aux activités pastorales et spirituelles, dans un meilleur esprit de collaboration avec le personnel laïc.

L'orientation est claire quant aux ministères ordonnés : on veut plus de souplesse quant à la règle du célibat des prêtres; plus d'ouverture au sacerdoce de gens mariés, y compris de femmes; une reconnaissance réelle de la capacité de celles-ci à servir l'Église dans tous les postes ecclésiaux; plus d'ouverture à la célébration des sacrements par les diacres et des personnes laïques reconnues.

3.Les questions financières

Les paroisses et le diocèse sont appelés à revoir le mode de perception de la capitation et à la revaloriser (campagne diocésaine). Divers moyens de financement sont suggérés, comprenant une hausse de certains tarifs. On veut une information claire sur la situation financière paroissiale. Serait bienvenu un service-conseil dans la répartition du budget et l'organisation en secteurs des services administratifs et financiers, en particulier en vue de garder un juste équilibre entre les dépenses pour les édifices et celles pour la rémunération du personnel. Prudence et consultation, explication claire des enjeux et des critères sont requises dans le processus de fermeture éventuelle d'une église.



3. La présence de l'Église dans notre milieu

VOIR

1.Mission ecclésiale et pastorale sociale

Bon nombre de mémoires considèrent que la communauté ecclésiale a la responsabilité humaine et évangélique d'être présente et attentive aux besoins de son milieu. S'impliquer auprès de ceux qui sont en situation précaire, se rapprocher des pauvres et marginalisés pour donner espérance et sens à la vie, relève tout à fait de la mission baptismale.

On reconnaît bien des écueils à cette mission. L'Église institutionnelle reste réservée face aux situations de pauvreté et d'injustice. L'engagement social demeure l'axe pauvre de notre pastorale. Malgré les problèmes sociaux autour d'eux, les chrétiens n'ont pas toujours le courage de s'y engager au nom de leur foi. La communauté chrétienne manque de ressources compétentes et de modèles pertinents pour animer une pastorale de l'action sociale.

2. Diverses situations de pauvreté sont prises en considération. Les iniquités et injustices vécues dans différents secteurs de notre société entraînent une mauvaise répartition des richesses et un écart grandissant entre pauvres et riches. Quant ce n'est pas une pauvreté plus radicale, le manque de sens à la vie qui conduit au suicide.

3. Un grand nombre de mémoires attirent l'attention sur des situations qui ont comme traits communs l'isolement, la marginalisation et le manque d'accompagnement. Dans une société affectée d'individualisme comme la nôtre, ces personnes que l'on pourrait appeler petits du Royaume souffrent souvent de détresse, de mal à l'âme et de pauvreté spirituelle. Elles restent souvent en marge de nos réseaux pastoraux si on n'y porte pas attention.

4. Nombreux sont les constats de l'étiolement du tissu familial et de l'éclatement de la cellule familiale. La place dans l'Église des personnes divorcées, remariées ou monoparentales reste bien problématique. D'une part, un sentiment de rejet; d'autre part un malaise senti et une hésitation à sortir des sentiers battus et des règles rigides. Situation qui compromet les activités pastorales auprès de nombreux couples et familles.

5. La pastorale de la Santé n'est pas oubliée. Elle est mentionnée à l'occasion et trois mémoires en traitent spécifiquement. Les principaux éléments de la problématique particulière à ces milieux sont : l'impossibilité pour plusieurs personnes de se rendre aux célébrations communautaires, la rareté et l'isolement du personnel pastoral oeuvrant dans ces milieux, la lourdeur des tâches étant donné le caractère spécial de ce ministère, le grand besoin des personnes malades ou mourantes d'être accompagnées dans ces étapes de leur vie.

JUGER ET AGIR

1. Pour la mission en pastorale sociale

On demande un service de pastorale sociale à plein temps dans le diocèse. Son mandat serait la sensibilisation aux questions de justice et de paix; la formation, spécialement à l'analyse et à l'intervention sociale; le soutien aux paroisses et secteurs dans la difficile tâche de la pastorale sociale. Les mémoires confirment la difficulté d'articuler mission caritative et action sociale en référence à la foi et à l'évangile. Les propositions sont plutôt des vœux, comme :

- Faire un travail intensif d'animation dans les communautés locales pour que l'action sociale soit reconnue comme élément primordial de la pratique chrétienne ;
- Créer de nouveaux ministères pour des hommes et des femmes qui voudraient se consacrer à cette dimension de la mission ecclésiale.

2. Face aux situations de pauvreté, les souhaits sont également nombreux, du genre :

- équilibrer la pratique sacramentelle avec une pratique évangélique, de fraternité, d'entraide, de solidarité, de justice et d'amour ;
- être présent et actif dans les organismes qui travaillent pour améliorer les conditions de vie et faire reculer la pauvreté ;
- collaborer avec les services sociaux et communautaires de nos milieux, en étant particulièrement sensibles aux plus petits ;
- plus pratiquement, nommer une personne ou former un comité local responsable promouvoir et coordonner les projets de cet axe pastoral.

3. La condition des personnes esseulées fait l'objet de plusieurs propositions. Elles sont difficiles à regrouper ou à résumer, car elles visent des situations spécifiques. On demande aux divers organismes paroissiaux d'être sensibles aux personnes seules ou marginalisées, de trouver les moyens d'assurer une présence pastorale auprès de ces personnes ou de rendre possible leur déplacements; de les rejoindre par des moyens de communication adéquats.

4. Les recommandation concernant les couples et familles sont plus rares que les considérants. Tout en continuant de promouvoir le sérieux des engagements pris par les époux, l'Église devrait reconnaître que des mariages peuvent échouer; qu'on laisse alors aux personnes concernées le soin de juger devant Dieu si leur mariage est encore possible ou s'ils s'estiment libres de contracter un nouvel engagement, en continuant de participer aux sacrements et aux entreprises pastorales. On veut ainsi une Église plus humaine, qui évite de trop juger, qui assouplit ses règles par la compréhension.

5. Une recommandations spécifique à la Pastorale de la Santé : créer une Table diocésaine de Pastorale de la Santé qui réunirait quelquefois dans l'année les personnes engagées dans cette mission pour se donner un support mutuel dans ce ministère particulier. Qu'on ait aussi le souci de former des personnes pour ce service, qui est un lieu de promotion et de visibilité des nouveaux ministères exercés par des laïcs. À prévenir, les coupures dans le Service de pastorale des établissements de santé et d'hébergement.



AU-DELÀ DES THÈMES DU CHANTIER

Les services diocésains ont été sollicités partout pour de multiples services. Il est clair qu'ils ne pourront répondre à tout. On devra revoir leur nature, leur composition et leur mandat en fonction de la mission évangélique et des orientations prises dans l'opération du Chantier diocésain.

Des groupes spécifiques ont attiré l'attention sur des aspects particuliers de la mission ecclésiale. Un groupe de distants (St-Pie X) fait quelques propositions pour améliorer leur participation à la communauté chrétienne. Le Groupe contre l'appauvrissement invite l'Église à revoir son mode de présence, à passer d'une Église de pouvoir et d'institution à une Église de service des valeurs évangéliques.

Quelques comités diocésains ont rappelé leur existence et leur mission. Le Comité diocésain de Développement et Paix souligne l'importance de son œuvre dans le monde et demande l'appui fervent du diocèse et des communautés.

Le Comité diocésain Partenariat Hommes-Femmes en Église explique sa mission, en demandant reconnaissance et support pour la cause d'un meilleur partenariat.

Le Comité diocésain de liturgie redit que la liturgie est un axe majeur de la vie chrétienne et souligne la nécessité de former des comités de liturgie solides, besoin accru par la diminution des ressources presbytérales.

Le Comité diocésain du ministère presbytéral éveille l'attention de toute la communauté ecclésiale sur l'importance et les modalités d'une pastorale des vocations.

Les Groupes du Renouveau Charismatique soulignent leur apport à la vie communautaire et demandent un soutien diocésain pour maintenir cette contribution à notre vie ecclésiale.

Et des appels ciblés

De Rosaire Dionne, ptre, sept pages denses et mûries de réflexions nuancées sur les dévotions populaires. Ce mémoire ouvert à la spiritualité des petits, mérite d'être pris en considération. (On peut en demander une copie à Rosaire).

Deux mémoires soulignent l'importance de la vie conjugale et la nécessité de s'y préparer dans le contexte social actuel : celui d'un groupe Équipe Notre-Dame et celui des Bénévoles en préparation au mariage de Rimouski.

De Nestor Turcotte (Matane), un plaidoyer pour une meilleure formation éthique et chrétienne, et pour de la place aux laïcs dans l'Église (140 pages).

Le Camp du Cap à l'Orignal veut être reconnu comme un milieu d'éducation chrétienne. Il possède équipement, personnel et facilités disponibles pour des activités de formation liées à la pastorale d'ensemble du diocèse.



VERS UNE AUTRE ÉTAPE...

Vous avez sûrement lu, avec intérêt, l'aperçu général du contenu des audiences tenues en février et mars dans les six régions pastorales du diocèse. Ce condensé nous permet, d'une part, de situer rapidement les attentes et les difficultés que vivent les communautés paroissiales ou les groupes divers; d'autre part, il pointe succinctement les rêves et les défis qui motivent les chrétiens et les chrétiennes d'ici à poursuivre leur mission ecclésiale. Le présent document est important, mais il ne réalise qu'une étape dans le long processus du Chantier diocésain. Précisons davantage les phases ultérieures afin de mieux rester dans la dynamique de notre Chantier.

Vous ne trouvez pas, dans ce journal, l'écriture définitive des considérants, des recommandations et des orientations pastorales conduisant à un plan d'actions concrètes. C'est le travail que réalise actuellement la Commission. De fait, le matériel considérable et précieux que nous avons reçu doit être synthétisé, analysé et interprété selon une méthodologie cohérente et pertinente. Les membres de la Commission consacrent les mois d'avril et mai à cette tâche.

En juin, la Commission remettra à l'évêque, aux communautés paroissiales et aux groupes divers un rapport qui campera la problématique actuelle de notre Église diocésaine et proposera une vision d'avenir de sa mission. Dans cette optique, le rapport formulera des recommandations et proposera des moyens qui baliseront clairement les orientations à prendre par toute notre communauté diocésaine pour relever le défi d'annoncer la Bonne nouvelle aujourd'hui.

À l'été et au début de l'automne, vous aurez à lire et à commenter notre rapport, en suivant la démarche indiquée ci-après. Votre participation aux rencontres de septembre sera essentielle à la réussite du Chantier et du Carrefour 2002.

Vous constatez que nous sommes en train de vivre un processus d'appropriation du contenu des audiences, dans la ligne de la synodalité (marcher ensemble). Cette façon de décider collectivement ce qui convient à notre Église locale honore le baptême, qui fait de nous des croyants et croyantes responsables de la vitalité de notre communauté. Une conviction nous habite toujours et davantage : une participation aussi riche des membres de notre Église est signe d'un « avenir qui nous tient à cœur ».

Bomme continuité !

Guy Lagacé, président   
Commission du Chantier diocésain   



POUR LA SUITE DU CHANTIER

Vers le 15 juin

Envoi du Rapport de la Commission aux paroisses, groupes et personnes qui ont remis des mémoires (sera jointe une grille de lecture, pour l'appropriation).

1ère moitié de septembre

Rencontre d'appropriation dans les paroisses et groupes, afin de préparer des commentaires sur le Rapport à l'aide de la grille reçue et d'élire les délégué-e-s au Carrefour 2002.

2e moitié de septembre

Tournée de la Commission dans les six localités des audiences. Elle rencontrera les délégué-e-s au Carrefour, pour recevoir des avis et expliquer ses recommandations.

En octobre

Révision des recommandations pour le Cahier du Carrefour qui sera envoyé avec la convocation officielle.

2 novembre 2002

Carrefour 2002 pour le vote des recommandations.


Quelques perles...

Si nos jeunes ne se posent plus de questions, c'est que nous les avons gavés de réponses.
René Canuel

Mon Église me porte dans son message d'amour, mais elle me pèse aussi quand elle place les structures devant le message.
Jeanne Côté

Nous recommandons que soit reconnu, par la hiérarchie de l'Église, le rôle irremplaçable que les femmes jouent déjà dans nos communautés chrétiennes et celui, beaucoup plus important, qu'elles pourraient y jouer dans l'Église plus ouverte à l'égalité des femmes et des hommes dans le Royaume de Dieu.
Céline Lefrançois

Il serait illusoire de croire que les chrétiens vont tous effectuer un virage brusque dans un court laps de temps. Cependant, il serait faux de minimiser le pouvoir de l'Esprit qui saura nous guider dans ce nouveau défi.
Secteur Cabano - St-Louis

La présence pastorale doit être de plus en plus spirituelle, préoccupée de rejoindre les personnes dans leurs mots, leur vécu, dans leur espérances et dans leur quête de sens.
Centre Mitissien



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