Abbé RENÉ TURBIDE
(1912-1978)

M. l'abbé René Turbide, curé d'Albertville, est décédé à l'Hôpital Sainte-Jeanne-d'Arc de Montréal, le 23 novembre 1978, à l'âge de 66 ans et deux mois. Ses funérailles, auxquelles prenaient part un grand nombre de prêtres, de parents, de paroissiens et d'amis, ont été célébrées dans l'église de Lac-au-Saumon, le 27 novembre, sous la présidence de Monseigneur Gilles Ouellet, archevêque de Rimouski.

L'abbé Turbide est né à Lac-au-Saumon, le 24 septembre 1912. Fils de Télesphore Turbide, cultivateur, et d'Apolline Thériault, il est l'aîné d'une famille de onze enfants. Après ses études primaires à Lac-au-Saumon, il entra au Petit Séminaire de Rimouski. Son cours classique terminé, en 1934, il se dirigea vers le Noviciat des Dominicains de Saint-Hyacinthe, mais après quelques mois, il choisit de se mettre plutôt au service de l'Église diocésaine. Il vint donc poursuivre ses études théologiques au Grand Séminaire de Rimouski.

Ordonné prêtre dans sa paroisse natale, le 29 juin 1938, il travailla d'abord comme vicaire pendant 14 ans dans les paroisses suivantes : Cabano, Val-Brillant, Saint-Gabriel, Squatec, Rivière-Bleue et Saint-Anaclet. Puis il devint curé de Saint-Fidèle en 1952, de Sainte-Marguerite-Marie en 1956, de Sainte-Florence en 1962, de Sainte-Bernadette-Soubirous en 1967. C'est depuis 1975 qu'il était au service d'Albertville.

C'est donc une carrière de 40 ans au service de l'Église diocésaine que celle de l'abbé Turbide. On peut dire 40 ans d'un sacerdoce vécu dans la fidélité. Il a été fidèle dans l'accomplissement de tous ses ministères, même quand ils lui demandaient beaucoup de patience et d'abnégation, comme ce fut le cas au début de sa carrière et plus tard aussi lorsqu'il accepta une nomination qui n'était rien de moins qu'un défi à relever. Il savait toujours aller jusqu'au bout du service demandé.

Quand la maladie, qui vient de le terrasser, l'obligea soudainement à restreindre ses activités, il aurait bien pu prendre sa retraite, mais il préféra continuer à servir dans un poste plus facile. C'est ainsi qu'il a été fidèle jusqu'au bout.

Léo Bérubé, prêtre, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, no 464 (27 novembre 1978), annexe.



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