Abbé ÉMILE SAINT-PIERRE
(1896-1988)

Le doyen du clergé diocésain de Rimouski, l'abbé Émile Saint-Pierre, ancien professeur du Séminaire, que la maladie retenait au Centre hospitalier de Mont-Joli depuis quelques mois, s'est éteint le 11 janvier 1988, à l'âge de 91 ans et 9 mois, dans la soixante-cinquième année de son sacerdoce. Monseigneur Gilles Ouellet a concélébré la messe de ses funérailles avec un grand nombre de prêtres en la cathédrale, le 14 janvier et présidé son inhumation au cimetière de Rimouski.

L'abbé Émile Saint-Pierre, fils de Paul et d'Émilie Saint-Pierre, est né à Saint-Arsène le 13 avril 1896. Il a fait son cours de lettres au Séminaire de Rimouski (1911-1917), sa philosophie à Montréal (1917-1919), sa théologie au Grand Séminaire de Rimouski (1919-1923) et il fut ordonné par Mgr J.-Romuald Léonard le 26 mai 1923. La nomination qu'il reçut alors comme nouveau prêtre, la seule à proprement parler de toute sa carrière, l'a installé définitivement au Séminaire comme le professeur qu'il était déjà depuis sa 2e année de théologie. Il fut bien chargé de l'aumônerie de l'Hôpital de Rimouski en 1930-1931, mais tout en demeurant au Séminaire et en continuant d'enseigner. Ce n'est qu'en 1931-1932 qu'il a délaissé l'enseignement parce qu'il eut à remplir la fonction de directeur des élèves cette année-là.

Ce qui paraît un contraste dans la vie de ce prêtre distingué qui ne cessait d'inculquer à ses élèves la recherche de l'idéal, c'est qu'au lieu de convoiter pour lui-même les hautes sphères du savoir, il s'est contenté d'être un spécialiste de l'enseignement du latin dans les premières classes du cours de lettres. C'est ainsi que pendant les 45 années de son professorat, il a été plus de 30 ans titulaire de la classe de versification. Mais l'abbé Saint-Pierre n'en a pas moins été un homme très précieux pour le Séminaire qui, à cause de son sens de l'ordre et de son goût marqué pour les choses et les cérémonies du culte, l'avait désigné comme maître sacristain en 1925, après l'inauguration de la chapelle. Il a été d'un zèle admirable dans ce domaine, soigneux et exigeant pour tout ce qui touchait à la vie liturgique. Il pouvait sûrement s'approprier ces paroles du psaume 25 : «Seigneur, j'aime la beauté de ta maison et le lieu du séjour de ta gloire.»

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