Abbé MAURICE ROY
(1912-1979)

C'est sans crier gare encore que, le 24 avril 1979, la mort venait prendre un autre de nos prêtres en pleine activité pastorale, M. l'abbé Maurice Roy, curé de Saint-Valérien. Il a succombé après quelques heures de maladie, à l'Hôpital Saint-Joseph de Rimouski, à l'âge de 67 ans et 2 mois. Une foule très nombreuse et recueillie se pressait autour de sa dépouille mortelle à ses funérailles en l'église de Saint-Valérien, le 27 avril. Mgr Gilles Ouellet, archevêque de Rimouski, a présidé la concélébration eucharistique et fait l'inhumation dans le cimetière paroissial. Il était entouré de Mgr Gérard Couturier, ancien évêque de Hauterive [Baie-Comeau] et confrère de classe du défunt, qui a fait l'homélie, et d'une soixantaine de prêtres.

Né à Saint-Simon de Rimouski, le 18 février 1912, l'abbé Maurice Roy était le 18e enfant de M. et Mme Philippe Roy (Alvine Dionne) de cette paroisse. Après ses études élémentaires à l'école du rang, il entra au petit séminaire de Rimouski, en 1926, pour ses études classiques, puis au grand séminaire, en 1934, pour ses études théologiques, et fut ordonné prêtre par Mgr Georges Courchesne, le 19 juin 1938 Il a d'abord été professeur au petit séminaire de Rimouski, de 1938 à 1947, puis vicaire à L'Isle-Verte, de 1947 à 1949 et à Saint-Gabriel, de 1949 à 1951. Par la suite, il a été chargé de la communauté paroissiale de Saint-Eugène-de-Ladrière, de 1951 à 1956 et de celle de Sainte-Jeanne-d'Arc, de 1956 à 1968. C'est depuis cette dernière date qu'il était curé de Saint-Valérien.

Le départ discret et paisible de l'abbé Maurice Roy est un peu l'image de la vie simple et modeste qu'il a menée. Ce prêtre, qui a pu passer pour un timide aux yeux de plusieurs, était pourtant jovial, taquin à ses heures, facile d'accès et savait accueillir avec chaleur ceux qui frappaient à sa porte. Ses contemporains de collège savent qu'il était bien doué intellectuellement, même si une santé fortement ébranlée depuis ses premières années d'études ne lui a pas permis de donner sa pleine mesure. Il avait pour consigne de servir de son mieux et sans bruit là où il avait été placé. Il y travaillait honnêtement, ne bâclait rien, ne faisait pas étalage de ses initiatives, encore moins de ses succès.

Léo Bérubé, prêtre, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, no 479 (7 mai 1979), annexe.



© 1999-, Archidiocèse de Rimouski. Tous droits réservés. Reproduction interdite.