Abbé MARCEL RIOUX
(1924-2000)

L'abbé Marcel Rioux est décédé au Centre hospitalier régional de Rimouski le dimanche 13 août 2000 à l'âge de 76 ans et deux mois. La concélébration des funérailles a été présidée par Mgr Gilles Ouellet en la cathédrale de Rimouski, le mercredi 16 août 2000. À l'issue de la cérémonie religieuse, la dépouille mortelle a été inhumée au cimetière de l'endroit. L'abbé Rioux laisse dans le deuil ses frères Laurent (Gabrielle Rioux), Richard (Thérèse Boucher), Yvon (Émilienne Parent) et Antoine (Adrienne Parent); ses soeurs Rita (feu Gabriel Belzile), Denise, des Soeurs Missionnaires de Notre-Dame d'Afrique, et Yvette, des Religieuses de Jésus-Marie; sa belle-soeur Germaine Bélanger (feu Roger Rioux), ses autres parents, ses amis ainsi que ses confrères prêtres de l'archidiocèse de Rimouski. Il était le frère de feu Émile Rioux (1917-1991), de la Société des Missionnaires d'Afrique (pères Blancs).

Né à Trois-Pistoles le 30 mai 1924, de feu Joseph Rioux et de feu Yvonne Pelletier, Marcel Rioux est issu d'une famille de 15 enfants. Il a fait ses études classiques au Séminaire de Rimouski (1939-1947) et ses études théologiques au Grand Séminaire de Rimouski (1947-1951). Le 19 mai 1951, il est ordonné prêtre par Mgr Charles-Eugène Parent en la chapelle du Séminaire de Rimouski.

Le même jour, il est nommé secrétaire particulier et cérémoniaire de l'archevêque de Rimouski (1951-1955). Autorisé à prendre un congé d'études (1955-1957), il se rend à l'École du Service social (école affiliée à l'Université Laval de Québec), où il obtient une maîtrise en service social et un baccalauréat en sciences sociales. De retour au diocèse de Rimouski, il est nommé assistant au Service social diocésain (1957-1962). Après quelques années, il est promu directeur général de ce service (1962-1964) et directeur des Oeuvres de charité et de bien-être du diocèse (1962-1964).

Tout en demeurant aviseur moral auprès du Service social et du Conseil des oeuvres, son ministère prend une nouvelle orientation lorsqu'il est appelé à remplir la fonction de secrétaire diocésain (1964-1972). À ce titre, il est responsable de la mise en place et du bon fonctionnement du nouveau secrétariat diocésain, dont il est le véritable instigateur. Durant la même période, il accepte également d'assumer différentes charges aussi bien dans le diocèse qu'à l'extérieur. On le retrouve ainsi aumônier des religieuses (1964-1972) et des résidants (1968-1972) de la maison des Soeurs de l'Immaculée-Conception de Rimouski, secrétaire du Conseil central du synode (1969-1970), directeur diocésain des oeuvres pontificales missionnaires (1970-1974) et délégué de la province ecclésiastique de Rimouski au Conseil national missionnaire (1970-1974).

Appelé à servir en paroisse, il est nommé curé à Sainte-Agnès de Rimouski (1972-1980), où il parvient à libérer la paroisse d'une lourde dette. Durant les années qui suivent, il est amené à occuper le poste de responsable de la pastorale familiale du diocèse de Rimouski (1980-1985), où il n'hésite pas à confier à des laïcs bien formés l'animation de plusieurs activités. Durant cette période, il siège également à la présidence de la zone pastorale urbaine de Rimouski (1980-1982). De retour au ministère paroissial, il est d'abord curé à Saint-Robert-Bellarmin (1986) – qu'il est forcé d'abandonner après quelques mois pour des raisons de santé –, avant d'être nommé administrateur paroissial à Saint-Simon (1987), puis à Saint-Éloi et à Saint-Paul-de-la-Croix (1987-1988), deux paroisses dont il est deviendra par la suite le curé titulaire (1988-1991).

Durant les dernières années de sa vie active, l'abbé Rioux, oeuvra surtout comme membre de l'équipe d'animation pastorale du Centre hospitalier régional de Rimouski (1991-1998), hormis un bref passage à Sainte-Luce et Luceville où il avait été nommé en service presbytéral (1992). Retraité à la Résidence Lionel-Roy dès 1998, il dut faire face à l'abandon progressif de sa mémoire et de certaines facultés intellectuelles. Admis au Service de santé de la Résidence Lionel-Roy le 26 octobre 1999, il fut transféré par la suite au Centre hospitalier régional de Rimouski le 26 juin 2000, où il vécut les derniers instants de sa vie.

Dans l'homélie des funérailles, Mgr Gilles Ouellet a évoqué l'image du bon pasteur pour définir la qualité exceptionnelle du ministère de l'abbé Rioux; un ministère fort impressionnant par la somme des services qu'il a bien voulu rendre à notre Église diocésaine. Pour bien en rendre compte, Mgr Ouellet a cité un passage d'une lettre qui lui était adressée le 26 juin 1991, au moment où Marcel Rioux allait se joindre à l'équipe d'animation pastorale du Centre hospitalier : « Curé, pastorale familiale et travailleur social, je ne sais plus lequel de ces trois ministères a été le plus enrichissant pour moi et pour les autres. Les trois m'apparaissent aujourd'hui comme complémentaires et des occasions pour le Seigneur de réaliser ce qu'il désire avec nos faibles moyens. » Nous devinons sans peine par cet extrait que le service pastoral de l'abbé Rioux était motivé par une spiritualité exemplaire. En 1983, il écrivait dans le cadre d'une évaluation : « On bâtit l'Église de demain par notre attitude de service, de dialogue vrai, de confiance dans les autres et dans celui qui est tête du Corps mystique. » À l'instar de Mgr Ouellet, nous croyons que ce texte nous révèle bien là « toute la profondeur du dévouement, toute la qualité du service, tout l'esprit de détachement qui animaient » l'abbé Marcel Rioux (homélie des funérailles).

Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 35, no 27 (23 octobre 2000), annexe.



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