Abbé GÉRARD PLOURDE
(1921-1987)

Un autre prêtre de la Résidence Lionel-Roy de Rimouski, l'abbé Gérard Plourde, décéda au Centre hospitalier régional de Rimouski le 25 février 1987, à l'âge de 77 ans et 5 mois. Présidées par Mgr Gilles Ouellet, ses funérailles ont eu lieu en la Cathédrale de Rimouski le 28 février, en présence d'une quarantaine de prêtres et d'une très nombreuse assistance de parents et d'amis. Monseigneur l'Archevêque a aussi présidé son inhumation au Cimetière de Rimouski.

Fils de feu Juste Plourde, cultivateur, et de feu Marie Marquis établis à Saint-Patrice de Rivière-du-Loup en 1921, l'abbé Plourde était né à Saint-Hubert de Témiscouata le 24 septembre 1909. Il a fait ses études classiques et théologiques à Rimouski et a reçu le sacerdoce des mains de Mgr Georges Courchesne, le 24 juin 1936. Étant du nombre des nouveaux prêtres gardés au service du Séminaire cette année-là, il fut chargé, en raison de sa constitution plutôt délicate, de remplacer comme infirmier de l'institution un prêtre qui avait été à cet emploi pendant dix ans. Sa santé ne lui permettant pas de tenter par la suite un autre ministère, il demeura lui-même 34 ans à ce poste, soit jusqu'à la prise de sa retraite en 1970.

On pourrait croire que l'abbé Gérard Plourde eut à souffrir de devoir consacrer toute son activité sacerdotale au soin des malades et qu'il regrettait de ne pouvoir, comme la généralité des prêtres, se livrer à d'autres formes de ministère. Mais il n'en fut rien : il lui suffisait de savoir qu'il faisait la volonté divine en accomplissant la tâche que l'obéissance lui assignait. Du reste, il voyait dans ses fonctions le moyen de satisfaire pleinement aux exigences du Grand Commandement de l'amour de Dieu et du prochain. C'est donc dans son grand esprit de foi qu'il faut chercher le secret de sa persistance au poste pénible et plutôt ingrat qu'il a si longtemps occupé.

L'abbé Plourde a ainsi laissé à plusieurs générations d'écoliers le souvenir d'une remarquable sollicitude et d'un grand dévouement envers ceux que la maladie amenait à l'infirmerie. Le soin quasi maternel qu'il en prenait et l'authentique compassion qu'il leur témoignait lui gagnaient leur confiance et leur sympathie. Il n'était pas habilité à donner les injections de la médecine, mais il savait verser à bonnes doses les paroles qui rassurent et réconfortent, de ces paroles qui étaient davantage bénéfiques à l'âme qu'au corps. Car ce prêtre, qui avait par nature le sens du surnaturel, recherchait avant tout les réalités d'en haut. Cela ne l'empêchait pas d'être très humain, affable envers son entourage et friand de vie commune. L'affluence qu'on a vue à ses funérailles indique qu'il comptait de nombreux amis. Il mourut dans la paix du serviteur fidèle.

Léo Bérubé, prêtre, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, no 671 (23 mars 1987), annexe.



© 1999-, Archidiocèse de Rimouski. Tous droits réservés. Reproduction interdite.