Abbé ANTOINE PERRAULT
(1902-1986)

M. l'abbé Antoine Perrault, ancien professeur au Séminaire de Rimouski, décéda le matin du 23 février 1986 à l'Hôpital de Mont-Joli, où la maladie le retenait depuis treize ans. Il venait d'avoir 84 ans. Ses funérailles ont eu lieu en la Cathédrale de Rimouski le 25 février. Mgr Gilles Ouellet les présida avec le concours de plusieurs concélébrants parmi lesquels prenaient place Mgr Louis Levesque et Mgr Gérard Couturier. M. Jean-Guy Nadeau, vicaire général, prononça l'homélie, et l'inhumation se fit au cimetière de Rimouski.

Fils de Joseph Perrault et de Victoire Lavoie, l'abbé Perrault est né à Sainte-Flavie le 3 février 1902 ; il a fait ses études classiques au Séminaire de Rimouski, ses études théologiques au Grand Séminaire de Québec et fut ordonné prêtre à Rimouski par Mgr J.-Romuald Léonard, le 30 novembre 1927. Comme il avait toujours été un premier de classe et qu'il détenait déjà une licence en philosophie, un doctorat en théologie et un brevet d'enseignement en chant grégorien, le Séminaire de Rimouski se hâta de le réclamer comme professeur. Il y enseigna d'abord la philosophie, les belles-lettres et le chant jusqu'en 1933, alors que la maladie l'obligea à prendre un repos prolongé qui ne l'empêcha pas toutefois d'agir comme maître de chapelle à la Cathédrale et d'y faire un peu de ministère.

En revenant au Séminaire en 1940, l'abbé Perrault fut chargé de la direction de l'orchestre Saint-Charles dont il fut, pendant 28 ans, le chef génial et éminemment dévoué. Puis en 1941, il reprit l'enseignement dans les dernières classes du cours de lettres, surtout l'enseignement du grec qu'il chérissait et qu'il dispensa avec une rare compétence jusqu'au temps de sa retraite en 1968. Pendant toutes ces années, grâce à son humanisme et à ses talents pour la musique, il aura fait prendre un essor considérable à la Culture et aux Arts, non seulement au Séminaire mais aussi dans toute la région.

Ce prêtre à l'esprit brillant devait être choisi par le Seigneur pour le ministère de la souffrance. Peu après le début de sa retraite en effet, la croix de la maladie s'appesantissant sur ses épaules, il dut se faire hospitaliser et, avec le temps, il fut condamné à dépendre entièrement des autres. Mais demeuré intact dans sa foi, il accepta toujours surnaturellement sa longue et rude épreuve.

Avec l'abbé Antoine Perrault, c'est une attachante figure de prêtre qui disparaît et, pour plusieurs d'entre nous, c'est tout un passé.

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