Abbé OVILA PARADIS
(1912-1995)

Au centre hospitalier régional de Rimouski, le dimanche 14 mai 1995 est décédé l'abbé Ovila Paradis, à l'âge de 83 ans et 2 mois, dans la 53e année de son sacerdoce. Les funérailles ont été célébrées en l'église paroissiale d'Amqui le 16 mai suivant. Mgr Bertrand Blanchet a présidé la concélébration à laquelle participaient plusieurs prêtres du diocèse. Parmi l'assistance, on remarquait également la présence de plusieurs parents et amis du défunt. À l'issue du service religieux, la dépouille mortelle a été transportée au cimetière local pour y être inhumée.

Né le 20 mars 1912 à Amqui, du mariage de feu Anthime Paradis, cultivateur, et feu dame Estelle Jean, il fit ses études classiques au Juvénat des Pères Rédemptoristes de Sainte-Anne-de-Beaupré (1928-34) et au Séminaire de Rimouski (1935-38). À la fin de ses études collégiales, il entra au Grand Séminaire de Rimouski pour y faire sa théologie (1938-42). Ordonné prêtre par Mgr Georges Courchesne, en la chapelle du Séminaire de Rimouski, le 19 avril 1942, il fut aussitôt affecté au ministère paroissial.

Ainsi, il fut vicaire aux quatre coins du diocèse : Saint-Léon-le-Grand (1942-43), Rivière-Bleue (1943-45), Saint-Ulric (1945-47), Sainte-Angèle-de-Mérici (1947-48), Sainte-Félicité (1948-49), Sayabec (1949-50), Notre-Dame-du-Lac (1950-52) et Nazareth (1952-54) ; à Notre-Dame-du-Lac, il devait également assumer la desserte dominicale de Saint-Juste-du-Lac et de Lots-Renversés. Après douze années de services presque ininterrompus, hormis quelques mois de repos en 1945, Ovila Paradis reçut sa première cure : la paroisse de Saint-Émile d'Auclair (1954-62). Par la suite, il fut nommé à Saint-Cléophas (1962-70) et à Val-Brillant (1970-77).

Retraité depuis 1977, il demeurait disponible auprès des communautés où il avait choisi de s'établir : ce fut d'abord Saint-Moïse, puis Saint-Cléophas et enfin Rimouski. De plus, il restait toujours actif au sein de l'Union régionale des Gardes paroissiales dont il était l'aumônier depuis 1967. Cependant, en 1985, il fut contraint d'abandonner cette responsabilité, jugeant ce ministère trop exigeant pour sa santé. Pourtant, la même année, il acceptait, malgré ses faibles ressources physiques, le poste de modérateur spirituel de l'institut séculier du Christ-Prêtre.

Parmi les actions pastorales et sociales de l'abbé Paradis, on retiendra son rôle d'initiateur du terrain de jeu de Nazareth, sa participation à la construction de l'église de Saint-Cléophas, son rôle comme fondateur, en 1969, d'un comité pour prouver la valeur économique du sous-sol minier de la Matapédia et de la région bas-laurentienne. Enfin, soulignons son implication dans la survie des paroisses dites marginales, lors de la campagne de fermeture de celles-ci inaugurée à l'aube des années '70.

Retiré à la Résidence Lionel-Roy de Rimouski depuis 1981, il demeurait soucieux du devenir économique de nos communautés rurales. Ainsi, au cours des années '80, il travaillait encore à un projet de commercialisation et d'exploitation industrielle minière dans la Matapédia et le Bas-Saint-Laurent, en y investissant même de ses propres ressources. Par ailleurs, il demeurait solidaire de notre communauté diocésaine par son ministère et spécialement par sa prière, qui était soutenue par une très grande dévotion mariale.

Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 31, no 8 (12 juillet 1995), annexe.



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