Chanoine ADRIEN PAGE
(1909-1979)

Un des retraités de la Résidence Lionel-Roy de Rimouski, M. le chanoine Adrien Page, s'est éteint à l'Hôpital Saint-Joseph de Rimouski, le 13 mai 1979, après une longue maladie, à l'âge de 69 ans et 10 mois. Mgr Louis Levesque, archevêque à la retraite, entouré d'un grand nombre de prêtres, a présidé la concélébration à ses funérailles en la cathédrale, le 16 mai, et la dépouille mortelle a été inhumée dans le cimetière du Séminaire.

Fils de William Page et de Maria Bernier, le chanoine Page était né à Saint-Octave de Métis, le 13 juillet 1909. Après ses études primaires, dont une année au couvent des Soeurs du Saint-Rosaire de Price, il était entré au Petit Séminaire de Rimouski, en 1923, pour son cours classique, et au Grand Séminaire, en 1930, pour ses études théologiques. Ordonné prêtre par Mgr Georges Courchesne, le 29 juin 1934, il fut aussitôt désigné pour l'enseignement des matières commerciales au Séminaire de Rimouski.

Comme il entrait dans la carrière au moment où le Séminaire venait de décider de hausser le niveau de ses études commerciales, l'abbé Page alla d'abord poursuivre des études universitaires à l'École des Hautes Études Commerciales de Montréal. Après trois ans, il en revenait avec une licence en sciences commerciales. Il fut subséquemment celui qui rédigea le nouveau programme du cours de Commerce en 1942, et qui assuma, deux ans plus tard, la direction de l'École de Commerce de Rimouski. Son expérience des programmes d'études et de l'administration le fit désigner comme principal de l'École Normale Tanguay pour garçons, qui s'ouvrit à l'intérieur des murs de l'École de Commerce, en 1958. Le chanoine Page demeura dans l'enseignement jusqu'en 1969. De 1970 à 1973, il a rempli la fonction d'aumônier à la Maison provinciale des Filles de Jésus de Rimouski. Il avait été nommé chanoine honoraire en 1962 et il était à sa retraite depuis 1973.

Si le chanoine Page est apparu surtout comme un homme d'affaires dans ses fonctions, il n'a pas moins été un grand éducateur. Son culte de la discipline pouvait parfois sentir l'autoritarisme, mais il n'était en réalité que fermeté et fidélité au devoir, deux valeurs morales qu'il voulait inculquer à ceux qui lui étaient confiés. Sa franchise courageuse et sa grande loyauté lui ont toujours gagné la confiance et l'estime de son personnel et de ses élèves. Ils sont des milliers aujourd'hui dans les affaires et dans l'enseignement à reconnaître qu'ils lui doivent leur carrière.

Léo Bérubé, prêtre, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, no 480 (22 mai 1979), annexe.



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