Abbé MARIUS LEPAGE
(1931-1986)

La mort subite d'une personne en pleins activité et dans la force de l'âge est toujours tragique. Telle fut la mort de l'abbé Marius Lepage, curé de Saint-Robert-Bellarmin, constatée au Centre hospitalier régional de Rimouski, le 9 janvier 1986. Elle frappait douloureusement son entourage, les membres de sa famille, le clergé diocésain et laissait un vide profond dans la paroisse où, pour la cinquième année, il travaillait sans compter son temps et sans mesurer ses forces. En l'absence de Monseigneur Gilles Ouellet, c'est Mgr Louis Levesque, ancien archevêque de Rimouski, entouré de plus de cent concélébrants, qui présida les obsèques en l'église Saint-Robert-Bellarmin, le 13 janvier 1994. M. l'abbé Gabriel Bérubé, vicaire général, confrère de classe du défunt, prononça l'homélie. L'inhumation eut lieu au cimetière Saint-Germain de Rimouski.

Fils de Léonidas-Laurent Lepage et d'Imelda Fournier, l'abbé Marius Lepage est né à Saint-Germain de Rimouski le 11 février 1931. Ayant commencé ses études classiques au Séminaire de Rimouski en 1945, il les continua au Séminaire Saint-Georges de Beauce en 1950 parce que sa famille s'est alors établie à Sainte-Croix de Lotbinière. Il revint à Rimouski pour ses études théologiques en 1954, puis reçut le sacerdoce des mains de Mgr Charles-Eugène Parent le 15 juin 1958. Prêtre, il a été employé d'abord au Petit Séminaire comme professeur et régent pendant deux ans, puis dans les mêmes fonctions à l'École de Commerce et l'École Normale Tanguay, de 1960 à 1970. Il fut alors nommé curé de Saint-Alexandre-des-Lacs et aumônier à la Régionale de la Matapédia. En 1974, il devenait curé de Sainte-Félicité, et c'est depuis 1981 qu'il était chargé de Saint-Robert-Bellarmin.

On pouvait admirer chez l'abbé Marius Lepage la belle dignité de sa personne et l'aménité de ses manière. Il n'en était pas moins soigneux dans l'accomplissement de ses tâches. Ceux auprès desquels il a travaillé ont vite saisi toute l'importance qu'il accordait, par exemple, à l'enseignement religieux, aux célébrations liturgiques et à la prédication.

Plus sensible qu'il ne le laissait voir, ce prêtre s'apitoyait facilement sur la misère des autres, et c'est très souvent qu'il exhortait ses paroissiens à s'entraider. À Sainte-Félicité, il avait lui-même adopté une famille de réfugiés.

Léo Bérubé, prêtre, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, no 646 (27 janvier 1986), annexe.



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