Abbé LAURENT LAVOIE
(1906-1990)

Le 6 juillet 1990, en l'Église de Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, Monseigneur Gilles Ouellet, archevêque de Rimouski, entouré d'un nombreux clergé, présidait la concélébration des funérailles de l'abbé Laurent Lavoie, décédé au Centre Hospitalier de Mont-Joli le 2 juillet précédent, à l'âge de 83 ans et 9 mois.

Fils aîné d'une famille de dix enfants, sept garçons et trois filles, il était né à Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, le 5 septembre 1906, de Romuald Lavoie, cultivateur et de Marie-Anne Tremblay. Il fit ses études classiques au Petit Séminaire de Rimouski, de 1920 à 1927, et sa théologie au Grand Séminaire de Rimouski, de 1927 à 1931. Ordonné prêtre le 24 juin 1931 par S.E. Monseigneur Georges Courchesne, il fut aussitôt nommé au Séminaire jusqu'en 1934. Vicaire à Saint-Arsène avec Monsieur le curé Eustache Santerre, de 1934 à 1942 ; desservant de Saint-Eugène-de-Ladrière de 1942 à 1951 ; curé de Saint-Zénon-du-Lac-Humqui, de 1951 à 1955 ; curé de Saint-Michel de Squatec, de 1955 à 1960. Il eut la responsabilité d'organiser un Congrès eucharistique régional dans cette paroisse en juillet 1960. Il est par la suite nommé curé de Saint-Léon-le-Grand, de 1960 à 1974, d'où il est nommé aumônier des Soeurs Servantes de Jésus-Marie, de Nazareth, jusqu'en 1975. La maladie le contraignant à la retraite, c'est alors qu'il se retire définitivement à la Résidence Lionel-Roy, à Rimouski.

Au cours de son ministère paroissial, il fut correspondant au journal rural La Terre de Chez-nous sous le pseudonyme de «Fils du Sol», de 1934 à 1942.

Malgré un handicap physique qu'il supporta dès son temps d'écolier jusqu'à son décès, il demeura un homme courageux et tenace, même à la suite de soins chirurgicaux qui n'améliorèrent pas sa santé. Il fut un prêtre d'une grande discrétion et d'une douceur remarquable. Il travailla pour la classe rurale en épaulant les syndicats, les coopératives et les Cercles d'étude en paroisse selon les directives de Monseigneur Georges Courchesne.

Estimé de tous, de ses confrères de la Résidence, de ses vicaires et de ses paroissiens, il donna l'exemple d'une grande piété et d'un esprit de foi en son sacerdoce, réalisant d'une part la parole de l'apôtre Pierre : «Quiconque souffre selon la volonté de Dieu confie son âme au Seigneur» (1 Pierre 4, 19). Et je pourrais ajouter d'autre part, dans le langage de saint Paul : "Je complète en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ" (Colossiens 1, 24), c'est-à-dire ma part comme chrétien.

Il fut inhumé dans le lot de sa famille au cimetière de la paroisse du Sacré-Coeur de Rimouski.

Gabriel Langlois, prêtre
D'une semaine... à l'autre, no 737 (13 août 1990), annexe.



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