Abbé ROLAND LABRIE
(1923-1994)

Victime d'un arrêt cardiaque, l'abbé Roland Labrie est décédé subitement au Centre hospitalier de Trois-Pistoles, le 27 mai 1994, à l'âge de 70 ans et 8 mois. Le 30 mai suivant, Mgr Bertrand Blanchet, archevêque de Rimouski, a concélébré les funérailles, en l'église de Trois-Pistoles, avec plusieurs confrères du défunt, en présence de ses proches et de ses amis. À l'issue du service religieux, la dépouille mortelle a été transportée au cimetière paroissial de Trois-Pistoles pour y être inhumée.

Fils de feu Isidore Labrie et de feu dame Rose-de-Lima Sénéchal, Roland Labrie est né le 28 septembre 1923 à Trois-Pistoles. Il a complété ses études primaires au Collège du Sacré-Coeur de Trois-Pistoles (1929-38) et son cours classique au Séminaire de Rimouski (1938-46). Il a ensuite étudié la théologie au Grand Séminaire de Rimouski (1946-50) pour être ordonné prêtre par Mgr Georges Courchesne en la Chapelle du Séminaire de Rimouski, le 5 février 1950.

Désigné dès son ordination pour le service en paroisse, il exerça son ministère, d'abord comme vicaire à Saint-Ulric (1950-51), Val-Brillant (1952-56) et Saint-Robert-Bellarmin (1956-62) ; puis comme desservant à Saint-Jean-de-la-Lande (1962-65), où il prépara l'érection canonique de la paroisse en 1964. Délaissant le ministère paroissial pour un temps, il se consacra de 1965 à 1967 à la pastorale scolaire, dans la région de Cabano, en qualité d'aumônier d'école secondaire. Curé-fondateur de la paroisse du Bon-Pasteur de Matane en 1967, il dirigea cette paroisse durant deux ans, oeuvrant simultanément comme aumônier à la Commission scolaire régionale des monts. Ayant bénéficié d'un congé sabbatique d'un an, il poursuivit des études à l'Institut de Pastorale de Montréal, entre 1969 et 1970.

De retour au diocèse, il occupa les postes de vicaire-économe à Saint-Léandre, de mai à décembre 1970, puis de curé de Petit-Matane, de décembre 1970 à 1979. Conjointement à ses fonctions de curé, il agissait également comme aumônier à la Commission scolaire régionale des monts durant la même période. Par la suite, il prit charge des paroisses de Cacouna (1979-86) et de Sainte-Luce (1986-92), ce qui l'établit gardien de deux ensembles patrimoniaux parmi les plus riches du diocèse. Retiré à Trois-Pistoles depuis 1992, il assistait la communauté diocésaine de sa prière. En outre, il remplaçait à l'occasion des confrères obligés de s'absenter et célébrait la messe pour les résidents des centres d'accueil voisins. Souffrant de diabète, il avait dû se résigner à l'amputation d'une jambe, tout en demeurant inquiet sur le sort de l'autre. Ayant échappé à un premier arrêt cardiaque, il demeurait conscient de la précarité de son état de santé.

"En constatant sa fragilité plus grande, il a sans doute réalisé, comme dans son coeur et dans sa chair, qu'il n'avait rien de mieux à faire que de se remettre entre les mains de Dieu". Sa prière, nous le devinons, est probablement devenue encore davantage celle de Jésus-Christ lui-même aux dernières heures de sa vie : "Père, que ta volonté soit faite, [... ] entre tes mains, je remets mon esprit, le souffle de ma vie" (Homélie de Mgr Blanchet).

Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 30, no 8 (13 juin 1994), annexe.



© 1999-, Archidiocèse de Rimouski. Tous droits réservés. Reproduction interdite.