Abbé MAURICE GRIFFIN
(1928-2004)

Ô énergie de mon Seigneur, force irrésistible et vivante,
parce que, de nous deux, Vous êtes le plus fort, infiniment,
c'est à Vous que revient le rôle de me brûler
          dans l'union qui doit nous fondre ensemble...
Ce n'est pas assez que je meure en communiant...
Apprenez-moi à communier en mourant. (Teilhard de Chardin)

C'est par cette prière que l'abbé Jean Drapeau a conclu sa prédication lors des funérailles de son confrère et ami l'abbé Maurice Griffin, le 13 octobre dernier, en la cathédrale de Rimouski. Pris d'un malaise cardiaque au retour d'une sortie en ville, le vendredi 8 octobre 2004, l'abbé Griffin a été découvert inanimé peu de temps après son arrivée à la Résidence Lionel-Roy. Transporté aussitôt au Centre hospitalier régional de Rimouski, le personnel soignant n'a pu alors que constater le décès. En l'absence de Mgr Bertrand Blanchet, c'est le vicaire général du diocèse, l'abbé Gérald Roy, qui a présidé la concélébration des funérailles à laquelle prenaient part Mgr Gilles Ouellet, archevêque émérite de Rimouski, et la plupart des prêtres du diocèse. À l'issue de la cérémonie religieuse, la dépouille mortelle a été transportée au cimetière de Rimouski pour y être inhumée. L'abbé Griffin laisse dans le deuil ses frères Gilbert (Lisette Pednault), Jacques (Thérèse Pelletier) et Joseph (Arlette Lefèbre), ses sœurs Carmen (feu Léopold Martin) et Patricia (feu Étienne Côté), ses neveux et nièces, parents et amis.

Maurice Griffin est né à Sainte-Rose-du-Dégelé (aujourd'hui Dégelis) le 14 décembre 1928, de Joseph Griffin, cultivateur, et d'Évelyne Lévesque, couturière. Il fait ses études classiques au Petit Séminaire de Rimouski (1943-1947), au Collège de Sully (1947-1948) et au Collège Bourget de Rigaud (1948-1953); ses études théologiques au Grand Séminaire de Rimouski (1953-1957) où il obtient un baccalauréat en théologie. Il est ordonné prêtre le 30 juin 1957 à l'occasion du Congrès eucharistique régional de Rivière-Bleue, par Mgr Charles-Eugène Parent.

Après son ordination, Maurice Griffin est d'abord nommé au Séminaire de Rimouski où il assume la double tâche de professeur (1957-1965) et de régent chez les petits (1957-1963). Comme professeur, il y dispense surtout l'instruction religieuse et l'enseignement du grec. Après un congé d'études à l'Institut catéchétique de Strasbourg (1965-1966), pour l'obtention d'un certificat en pédagogie catéchétique, il revient comme professeur de religion au Séminaire (1966-1967). Il est ensuite professeur de sciences religieuses (1967-1968), puis responsable de la pastorale au Cégep de Rimouski (1968-1972). Il reprend alors les études à l'Université Saint-Paul d'Ottawa (1972-1973) pour obtenir une maîtrise en counselling pastoral (1972-1973). De retour au diocèse, il devient vicaire économe (juin-août 1973), puis curé à Sainte-Jeanne-d'Arc et animateur de pastorale à la Commission scolaire régionale du Bas-Saint-Laurent pour l'École Saint-Joseph et l'École de métiers de Mont-Joli (1973-1974). Devenu curé du Très-Saint-Rédempteur de Matane (1974-1981), il est au même moment président de la zone presbytérale de Matane (1976-1978). Après avoir été curé de Nazareth à Rimouski (1981-1984), il quitte le ministère paroissial pour des raisons de santé et, après une longue convalescence (1984-1986), il se joint à l'équipe pastorale de Saint Pie X à Rimouski de 1986 à 1988. Il termine sa carrière sacerdotale à titre de curé de Saint-Louis-du-Ha! Ha! de 1988 à 2000. Alors retraité, il demeure à Rimouski, tout en étant, durant quelques mois, collaborateur au nouveau secteur de Cacouna, L'Isle-Verte, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (île Verte), Saint-Arsène, Saint-Modeste et Saint-Paul-de-la-Croix. Depuis 2003, il était pensionnaire de la Résidence Lionel-Roy de Rimouski.

Dans l'homélie des funérailles, l'abbé Jean Drapeau a salué en Maurice Griffin le pasteur et l'homme de cœur. Dans son ministère pastoral, il " voulait une Parole de Dieu vivante, incarnée dans la vie quotidienne, dans une Église en acte. " Cet homme de cœur, sociable et amical, rendait grâce chaque jour au Seigneur " pour le don de la vie ", et cela, plus encore depuis la délicate opération au cerveau qu'il avait dû subir il y a quelques années.

Sylvain Gosselin, Archiviste
En chantier, 15 décembre 2004, p. 19.



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