Abbé DOMINIQUE GRENIER
(1889-1980)

M. l'abbé Dominique Grenier, doyen du clergé diocésain, est décédé à l'Hôpital Saint-Joseph de Trois-Rivières, le 7 janvier 1980, à l'âge de 90 ans et deux mois. Fils de Pierre Grenier, médecin, et de Cornélie Proulx, il était né à Saint-Maurice-de-Champlain, le 27 octobre 1889, et avait fait ses études aux Séminaires de Nicolet et de Trois-Rivières ainsi qu'au Grand Séminaire de Québec. Ordonné prêtre par Mgr F.-X. Cloutier de Trois-Rivières, le 29 juin 1913, il fut nommé vicaire d'abord à la Pointe-du-Lac, puis successivement à Sainte-Anne-de-la-Pérade, Sainte-Ursule, Sainte-Cécile et la Baie-de-Shawinigan. Sa santé cependant l'obligeait souvent à prendre des périodes de repos.

En 1932, l'abbé Grenier entra chez les Bénédictins de Saint-Benoît-du-Lac, mais en 1938, souffrant de diabète, il fut contraint de quitter le monastère pour quelque temps au moins. En 1940, il revenait au ministère de la pastorale comme vicaire à Saint-Jovite, et en 1945, après une nouvelle année de repos, il alla travailler comme vicaire encore à Saint-Anselme de Montréal. C'est de là qu'il partit pour Rimouski, sur l'invitation de Mgr Courchesne, en mai 1946. Il passa d'abord quelques mois à Saint-Juste-du-Lac comme assistant-curé, puis le 25 novembre 1947, relevé de ses voeux, il obtint ses lettres d'incardination au diocèse.

Par la suite, jusqu'en 1951, l'abbé Grenier a rempli la fonction de suppléant et de prédicateur dans quelques paroisses. De 1951 à 1953, il a été vicaire à Très-Saint-Rédempteur de Matane ; de 1953 à 1960, desservant des Grosses-Roches, et de 1960 à 1964, aumônier de l'Hôpital de Notre-Dame-du-Lac. En prenant sa retraite, en 1964, il retourna dans son diocèse d'origine.

Ses funérailles, présidées par le Père Réal Lebel, s.j., comme représentant de Monseigneur l'Archevêque [Gilles Ouellet], ont été célébrées en l'église paroissiale de Saint-Maurice-de-Champlain, le 9 janvier, et il a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse.

L'abbé Grenier était l'homme aux rapports toujours empreints de cordialité et de distinction dans la vie privée. À cause de certaines aspérités de son caractère, il devenait cependant exigeant et même acariâtre dans l'exercice de son ministère. Il n'en a pas moins été en tout temps un prêtre fidèle, dévoué à l'Église et conscient de la haute mission dont il était investi.

Léo Bérubé, prêtre, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, no 500 (21 janvier 1980), annexe.



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