Abbé Jacques Gagnon
(1929-2022)
 L’abbé Jacques Gagnon est décédé à l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke le vendredi 9 septembre 2022 à l’âge de 92 ans et 10 mois. Ses funérailles ont été célébrées le 1er octobre en la basilique-cathédrale de Sherbrooke. C’est l’archevêque du lieu, Mgr Luc Cyr, qui a présidé la concélébration. La dépouille mortelle a été inhumée au cimetière de La Purification-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie à Repentigny le 4 octobre suivant. Il laisse dans le deuil ses enfants : Micheline, Danielle (feu François), Louise (Jean-Yves), Denis et Monique; ses petits-enfants, ses arrière-petits-enfants, ses autres parents et amis ainsi que les membres du clergé diocésain de Rimouski. Il rejoint dans la mort son épouse Bertrande Turcotte, ses fils Gilbert et Guy, ses frères et ses soeurs ainsi que leur conjoint : Hélène, Yvette (Benoît), Thérèse, Louis (Thérèse), Jean (Lucille), Madeleine (Claude) et Paul (Louise).
Né le 18 octobre 1929 à Aylmer (aujourd’hui Gatineau), il est le fils d’Hormilus Gagnon, ingénieur, et de Marie-Antoinette Paquin. Admis dans la communauté des Clercs de Saint-Viateur, il entre au Noviciat Notre-Dame-de-Lourdes de Rigaud le 1er août 1946, y prend l’habit le 14 août suivant et quitte la communauté le 5 juillet 1951. À Saint-Jérôme de Matane, le 14 août 1954, il se marie à Bertrande Turcotte, dont il a sept enfants. Après le décès de son épouse, le 16 février 1990, il est ordonné prêtre pour le diocèse de Saint-Jérôme le 10 février 1995 en la paroisse Charles-De Foucauld de Lorraine par Mgr Charles Valois, évêque de Saint-Jérôme. Le 21 août 2009, il est incardiné au diocèse de Rimouski.
Jacques Gagnon possède une formation dont le parcours est atypique : Après ses huitième et neuvième années réalisées aux écoles Querbes d’Outremont et Saint-Léon de Westmount, il a fréquenté l’École technique de Montréal, puis l’École normale Saint-Viateur de Rigaud pour sa dixième année (1947-1948) et le brevet complémentaire (1948-1949), le Séminaire des Saints-Apôtres de Montréal en Éléments latins et en Syntaxe latine (1952-1953). Spécialisé en éducation, il a obtenu un brevet complémentaire en enseignement primaire de l’École normale Saint-Viateur de Rigaud en 1949; un brevet supérieur en enseignement de l’École normale Laval en 1956; un brevet A et un baccalauréat en pédagogie de l’Université de Montréal en 1966; un certificat en administration scolaire du Collège de Jonquière en 1966; une licence en pédagogie avec option administration scolaire de l’Université de Montréal en 1973. Il a fait ses études théologiques au Grand Séminaire de Montréal qui lui décerné le baccalauréat en 1994. Jacques Gagnon a aussi enrichi sa formation par diverses disciplines : cours de beaux-arts à l’École normale de Rigaud de 1947 à 1949; cours d’architecture par correspondance à l’ICS (International Correspondence Schools) en 1951-1952; diplômes en radio-électronique en 1957 et en télévision en 1958 à l’Institut Teccart; cours d’ébénisterie artisanale à l’École professionnelle de Joliette en 1984.
Avant de devenir prêtre, Jacques Gagnon a mené une carrière en éducation. Comme religieux, il a d’abord enseigné à l’École Saint-Jean-de-la-Croix de Montréal (1949-1951). Après avoir quitté sa communauté, il devient chauffeur de taxi à son compte (1951-1952), puis retourne aux études à Montréal (1952-1953). Il reprend ensuite l’enseignement comme laïc à Matane (1953-1954), Notre-Dame-du-Lac (1954-1956), Jonquière (1956-1958), Arvida (1958-1960) et Chicoutimi-Nord (1960-1961). De 1961 à 1966, il est principal d’école à Chicoutimi-Nord, puis à Repentigny de 1966 à 1969. Il devient directeur général des écoles de Terrebonne de 1969 à 1972, puis conseiller directeur de service de 1972 à 1983. Durant cette période, il fonde le corps des cadets de l’armée à Arvida (1959), la troupe de scouts (1960) et l’Association parents-maîtres (1962) à Chicoutimi-Nord. Il est officier avec le grade de capitaine de l’armée au service des cadets du Canada à Chicoutimi-Nord de 1959 à 1966 et chef instructeur des cadets de l’Institut Saint-Georges de Chicoutimi de 1962 à 1964. Il prend sa retraite en 1983.
Après son ordination presbytérale en 1995, Jacques Gagnon est responsable à la paroisse Charles-De Foucauld de Lorraine; fonction qu’il exerçait déjà depuis un an comme diacre (1994-1995). Il est ensuite administrateur paroissial de Saint-Lucien et vicaire à la cathédrale de Saint-Jérôme (1995-1999) et curé de Saint-Colomban (1996-1999). Après un congé sabbatique (1999-2000), il est modérateur à Notre-Dame (2000-2001), administrateur paroissial de Sainte-Marcelle (2001-2002), collaborateur à Sainte-Paule et Notre-Dame-de-la-Salette (2002-2003), collaborateur et membre de l’équipe pastorale du Bon-Pasteur (2004-2006). Retiré en 2007 dans l’archidiocèse de Rimouski, il fixe sa résidence à Petit-Matane et devient prêtre aidant dans le secteur de Matane. Il déménage en Estrie en 2017, d’abord à Sherbrooke, puis à Cookshire-Eaton en 2018 et de nouveau à Sherbrooke en 2021.
« Repose-toi, maintenant. Retrouve celle que tu as aimée, ceux et celles que tu as côtoyés. Ils reposent dans la paix. “Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta Parole.” Donc tout est accompli et tout s’accomplit » (Homélie des funérailles par Mgr Luc Cyr).
Sylvain Gosselin, Archiviste
Le Relais 871, 14 octobre 2022.
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