Abbé ALFRED GAGNON
(1906-1994)

"J'ai dit au Seigneur tu es mon Dieu ! Je n'ai pas d'autre bonheur que toi"

C'est par ces mots marqués par l'espérance pascale que Mgr Bertrand Blanchet, archevêque de Rimouski, a conclu l'homélie des funérailles de l'abbé Alfred Gagnon, le lundi 4 avril 1994 à Saint-Éloi. L'abbé Gagnon, prêtre de ce diocèse, est décédé le vendredi saint 1er avril 1994 au Centre hospitalier de Trois-Pistoles. Les funérailles et l'inhumation eurent lieu à Saint-Éloi, paroisse natale du défunt. Mgr Blanchet, assisté de Mgr Gilles Ouellet, a présidé la concélébration en présence de représentants du clergé diocésain, de parents et d'amis du défunt.

Fils d'Alfred Gagnon et de Marie-Cédulie Rioux, Alfred Gagnon vit le jour à Saint-Éloi, le 17 novembre 1906. Il fit ses études primaires à l'école de sa paroisse et ses études classiques au Petit Séminaire de Rimouski (1922-1930). Entré au Grand Séminaire, il y reçut la tonsure et les ordres mineurs. En 1933, son état de santé l'obligea à quitter l'habit ecclésiastique pour une certaine période. Après deux années passées au Collège Sainte-Marie de Montréal à titre de professeur laïque (1936-1938), la direction du Petit Séminaire de Rimouski lui offrit un poste de professeur auxiliaire. Il assuma cette fonction de 1939 à 1947, après quoi il demanda à être admis à nouveau au Grand Séminaire. Sa requête acceptée, il compléta ses études théologiques et reçut les ordres majeurs. Le 6 février 1949, Mgr Georges Courchesne lui conféra l'ordination sacerdotale en la Chapelle du Séminaire de Rimouski.

Au début de son ministère, il fut nommé vicaire aux quatre coins du diocèse : Saint-Jérôme (de février à mai 1949), Sainte-Rose du Dégelis (de mai à juillet 1949), Saint-Jérôme à nouveau (de juillet 1949 à décembre 1950), Saint-Robert-Bellarmin (1950-1951), Saint-Octave (1951-1953) et Saint-Louis-du-Ha! Ha! (1953-1956). Il servit ensuite comme desservant à Saint-Jean-de-la-Lande (1956-1958), puis en tant que curé à Saint-Vianney (1958-1967) et à Saint-Mathieu (1967-1970). Après vingt ans de ministère en paroisse, il devint aumônier à l'Hôpital du Très-Saint-Rédempteur de Matane (1970-1975).

En 1975, il se retira à la Maison mère des Soeurs du Saint-Rosaire à Rimouski, où il assistait la communauté diocésaine par le ministère de sa prière. Son état de santé s'étant dégradé, il dut se diriger vers une maison de soins spécialisés en 1992. Il fut d'abord pensionnaire à la Villa Dubé de Saint-Jean-de-Dieu puis, peu de temps après, au Centre hospitalier de Trois-Pistoles. La qualité de sa vie s'était alors considérablement détériorée, en raison de la difficulté qu'il avait à communiquer et la diminution progressive de ses forces physiques. "Pendant ces heures plus difficiles, il a sans doute regardé le Christ en croix" et fait l'offrande de sa vie. Il a porté vers Lui toute son espérance et peut désormais faire l'expérience de l'amour infini de Dieu (Homélie de Mgr Blanchet).

Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 30, no 5 (11 avril 1994), annexe.



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