PÈRE ARTHUR DEVEAU, CAPUCIN
(1940-2007)

Le 13 janvier 2007, au couvent des capucins de Québec, est décédé subitement le père Arthur Deveau à l'âge de 66 ans. Ses funérailles ont été célébrées à la chapelle de La Réparation à Montréal, le 17 janvier, par Mgr Bertrand Blanchet, archevêque de Rimouski. La dépouille mortelle a ensuite été transportée au mausolée de la communauté pour y être inhumée. Le 26 janvier, une messe a été célébrée à son intention à la paroisse de Saint-Arsène. Le père Deveau laisse dans le deuil sa sœur Dora (William Harvie), son frère Bernard (Géraldine Lebreton), ses neveux et nièces, en plus de ses confrères de l'ordre des frères mineurs capucins.

Né le 16 décembre 1940 à Margaree Forks, comté d'Inverness, en Nouvelle-Écosse, il est le fils de feu Thomas C. Deveau, cultivateur et journalier, et de feu Alice Leblanc. Après le remariage de son père, sa famille s'établit plus tard à Saint-Joseph-du-Moine. Il fait ses études secondaires à l'École Notre-Dame-de-l'Annonciation de Chéticamp, une année de Versification au Collège L'Assomption de Moncton et sa classe de Belles-Lettres au Séminaire Saint-Antoine de Moncton. En 1961, il demande à entrer au noviciat des capucins, et ce, même s'il n'a pas encore terminé ses études classiques. Accepté comme novice, il prend le nom de Jean-Marie le 14 août 1961 et entreprend la première étape de sa formation religieuse, tout en complétant sa Rhétorique durant les classes d'été et en suivant des cours par correspondance. Il fait sa première profession le 15 août 1962 et sa profession solennelle le 5 septembre 1965. Après ses études philosophiques, qu'il poursuit à La Réparation (1962-1964) et à l'Université Saint-Paul d'Ottawa (1964-1965), il reçoit sa formation théologique dans la même université (1955-1969). Il est ordonné prêtre le 5 juillet 1969 à Saint-Joseph-du-Moine.

Au début de son ministère, Arthur Deveau fait d'abord deux brefs séjours d'un an dans les couvents de Bathurst (1969) et de Moncton (1970). Il œuvre ensuite en pastorale scolaire dans les écoles d'Ottawa (1969-1976), tout en étant vicaire coopérateur à la paroisse Saint-François d'Assise (1969-1973) et animateur spirituel auprès des laïcs franciscains. Au mois de mai 1976, il entreprend des démarches pour s'engager comme aumônier militaire dans les Forces armées canadiennes, projet qu'il abandonne pour accepter, en octobre de la même année, les fonctions de vicaire économe de la paroisse et de gardien de la fraternité de Sainte-Anne-de-Ristigouche. Reconduit à quatre reprises comme gardien de la fraternité de Ristigouche (1979-1991), il est aussi nommé vicaire, puis curé de Pointe-à-la-Croix en 1990. En 1991, il est appelé à Montréal où il devient recteur du sanctuaire, puis gardien du couvent de La Réparation en 1992. Entre-temps, il est aussi membre du conseil provincial de sa communauté (1990-1993). De nouveau désigné comme recteur du sanctuaire en 1993, il occupe ce poste jusqu'en 1998. L'année suivante, on le retrouve à Bathurst où il est nommé gardien de la fraternité Notre-Dame-de-Lourdes. Un an plus tard, en 2000, il est choisi comme second vicaire à la paroisse Notre-Dame-de-Rocamadour de Québec, où il est aussi chargé de l'animation pastorale à l'école primaire. De retour à Ottawa en 2002, il est nommé gardien de son couvent et assistant du curé de Saint-François-d'Assise. En 2003, une nouvelle obédience l'amène à Québec où il devient membre de la fraternité Notre-Dame-des-Anges de Limoilou et responsable des fraternités de l'ordre franciscain séculier de toute la région de Québec. En 2005, il vient s'établir dans le diocèse de Rimouski pour devenir le gardien de la fraternité Saint-Laurent de Brindes à Cacouna. Et c'est moins d'un an plus tard, qu'il s'installe à L'Isle-Verte, après avoir été nommé membre de l'équipe pastorale du secteur Terre à la Mer, qui regroupe les paroisses de Cacouna, L'Isle-Verte, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs sur l'île Verte, Saint-Arsène, Saint-Épiphane, Saint-Modeste et Saint-Paul-de-la-Croix.

Atteint d'une grave maladie, qui menaçait à plus ou moins long terme son intégrité physique, le père Deveau a su conserver jusqu'à ses derniers instants une sérénité remarquable. À la soirée de prière qui a précédé les funérailles, plusieurs personnes ont rappelé qu'il accueillait merveilleusement les gens, comme si c'était la fête à chaque fois. Il offrait à manger à tous… tout en ne s'oubliant pas lui-même. Il savait témoigner sa reconnaissance aux personnes qui lui assurait leur collaboration. Reconnu pour son caractère jovial et bon vivant, il était aussi apprécié pour sa grande simplicité de cœur, digne d'un véritable fils de saint François.

Sylvain Gosselin, Archiviste
En chantier, no 36, 15 mars 2007, p. 19.


Voir l'avis de décès publié dans les journaux.

Parutions :

LE SOLEIL, 16 janvier 2007, p. 43.






JOURNAL INFO-DIMANCHE, 21 janvier 2007, p. 42.




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