Abbé YVON D'ASTOUS
(1922-1999)

L'abbé Yvon D'Astous est décédé des suites d'un cancer au Centre hospitalier régional de Rimouski le vendredi 12 mars 1999 à l'âge de 76 ans et 9 mois. La dépouille mortelle a été exposée à la Résidence Lionel-Roy les 15 et 16 mars 1999. Les funérailles ont été célébrées le 17 mars suivant en la cathédrale de Rimouski par Mgr Bertrand Blanchet avec le concours de Mgr Gilles Ouellet et de plusieurs prêtres du diocèse. Prévu initialement le 16 mars, le service religieux avait dû être reporté au lendemain en raison d'une forte tempête hivernale. À l'issue de la cérémonie, les restes mortels ont été transportés au cimetière de Val-Brillant pour y être inhumés. Outre ses confrères prêtres, l'abbé D'Astous laisse dans le deuil les membres de sa famille : ses frères Emmanuel (Julia Poirier) et Raymond (Suzanne Jean), ses soeurs Rose-Alice (feu Émilien Lamontagne) et Rolande (feu Georges Belzile), ses neveux et nièces, ainsi que plusieurs autres parents et amis. Il était le frère de feu Albert D'Astous (1904-1977), ancien prêtre de ce diocèse, et de feu Laura D'Astous, r.s.r. (1910-1993), en religion soeur Marie-de-Saint-Pierre-Damien.

Fils de Pierre D'Astous, cultivateur, et de Rose-Anne Côté, Yvon D'Astous est né à Saint-Fabien le 19 juin 1922. Quatorzième d'une famille de dix-sept enfants, dont quatorze demeurés vivants, il fait ses études classiques au Petit Séminaire de Rimouski, de 1937 à 1945, et ses études théologiques au Grand Séminaire de Rimouski, de 1945 à 1949. Il est ordonné prêtre en la chapelle du Séminaire de Rimouski le 6 septembre 1948 par Mgr Georges Courchesne.

Professeur à l'École d'agriculture de Rimouski dès novembre 1948, il reçoit la confirmation de cette juridiction le 6 février suivant. Mais, après seulement quelques mois d'enseignement, il est forcé à abandonner ce ministère et à prendre du repos. Souffrant d'une forme bénigne de tuberculose, il est hospitalisé au Sanatorium Saint-Georges de Mont-Joli de juillet 1949 à juillet 1950. Au terme de ce séjour, et après une courte période de convalescence chez son frère (alors curé de Saint-René-de-Matane ), il s'engage dans le ministère paroissial. Il est alors nommé successivement vicaire des paroisses de Packington (1950-1953), de Squatec (1953-1954), des Hauteurs (1954-1956) et du Très-Saint-Rédempteur de Matane (1956-1960). En 1960, il est désigné comme desservant de Saint-Alexandre-des-Lacs. En cette qualité, il préside à l'érection canonique de cette paroisse en 1965, dont il est le premier curé (1965-1969). À cette fonction s'en ajoute une autre, dès l'année suivante, lorsqu'il accepte un poste d'aumônier d'école secondaire dans la localité voisine d'Amqui (1966-1969).

En 1969, les autorités diocésaines lui accordent un congé d'études lui permettant de rafraîchir ses connaissances théologiques. À cette fin, il est autorisé à poursuivre une année de perfectionnement à l'Institut de pastorale de Montréal en 1969, où il obtient un baccalauréat en théologie pastorale. De retour au diocèse en 1970, il prête les services de son ministère aux Servantes de Jésus-Marie de Nazareth durant quelques mois (mai à août 1970). Après son office auprès des moniales, il retourne au ministère paroissial et se voit désigné successivement pour les cures de Matapédia (1970-1972), de Saint-Gabriel (1972-1982) et de Baie-des-Sables (1982-1992). Durant son séjour dans cette dernière paroisse, il est choisi par ses pairs et désigné par les autorités diocésaines comme président de la zone pastorale de Matane (1985-1987).

Retiré à Rimouski en 1992, son esprit de service lui fait encore accepter d'autres fonctions pour le diocèse de Rimouski. Aussi, durant sa retraite, il est nommé tour à tour aumônier de la maison provinciale des Frères du Sacré-Coeur de Rimouski (1992-1993) et auditeur du Tribunal ecclésiastique de Québec pour les causes du diocèse de Rimouski (1994-1995).

Avec le décès de l'abbé Yvon D'Astous, c'est une figure de prêtre attachante que perd notre clergé diocésain. On se souviendra particulièrement des qualités humaines de cet « homme de paix et de commerce agréable », « présent aux autres », qui, toute sa vie, a su éviter « le vieillissement du coeur et de l'âme » (homélie de Mgr Bertrand Blanchet).

Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 35, no 5 (14 avril 1999), annexe.



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