Abbé Jules Côté (1920-2010)
L'abbé Jules Côté est décédé à la Maison Marie-Élisabeth de Rimouski le dimanche 10 octobre 2010, à trois jours de son 90e anniversaire de naissance. Il avait été admis dans cette maison de soins palliatifs le vendredi précédent, après un séjour de cinq semaines à l'Hôpital régional de Rimouski où il était traité pour des troubles cardiaques. Ses funérailles ont été célébrées à l'église de Saint-Jérôme de Matane le 15 octobre 2010. Mgr Pierre-André Fournier a présidé la concélébration, à laquelle prenaient part un bon nombre de prêtres du diocèse. À l'issue du service funèbre, la dépouille mortelle a été transportée au cimetière de Matane pour l'inhumation. L'abbé Côté laisse dans le deuil sa demi-soeur Alice Côté (Guido Macias-Valadez) et ses neveux Katia (Pierre Dansereau) et Daniel Macias-Valadez (Lisbeth Cigarroa), ses confrères prêtres et de nombreux amis.
Né à Matane le 13 octobre 1920, il est le fils de feu Auguste Côté, marchand, et de feu Alice Lavoie. Il fait ses études classiques au Petit Séminaire de Rimouski (1935-1943), ses études théologiques au Grand Séminaire de Rimouski (1943-1947). Il est ordonné prêtre le 22 mars 1947 à la chapelle du monastère des Ursulines de Rimouski par Mgr Georges Courchesne.
Le jour de son ordination, Jules Côté est nommé vicaire à Trois-Pistoles (1947-1949), puis à Sainte-Rose-du-Dégelé (1949-1952) et à Sayabec (1952-1958). Il devient ensuite desservant de Saint-Nil (1958-1961), puis successivement curé de Saint-André-de-Restigouche (1961-1968) et de Saint-Fidèle-de-Ristigouche (1965-1968), de Saint-Honoré (1968-1973), de Sainte-Angèle-de-Mérici (1973-1977), des Méchins et de Capucins (1977-1984) et, en dernier lieu, de Saint-Adelme (1984-1989). Entre-temps, il est président de la zone presbytérale du Témiscouata (1968-1969). Son état de santé l'incite à se retirer du ministère actif en 1989. Il s'établit d'abord à Matane, puis à la Résidence Lionel-Roy de Rimouski en 2007. Durant sa retraite, il s'applique à mettre par écrit ses souvenirs (Le diocèse de Rimouski par terre et par mer, mémoires inédits, 2000, 100 p.).
« Laissons-nous conduire par l'Esprit, puisque l'Esprit nous fait vivre » (Ga 5, 25). C'est par cette évocation du souffle de l'Esprit et, par analogie, aux vents dominants qui conduisent les marins, que Mgr Pierre-André Fournier a commencé l'homélie des funérailles. N'y a-t-il pas meilleure image en effet pour se rappeler du défunt, qui fut toute sa vie un passionné de voile, mais surtout un pasteur aimant et bienveillant, « fidèle aux gens et à son temps » (Homélie de Mgr Fournier), les encourageant à rester disponibles « à l'Esprit, aux signes de sa présence et de son action dans notre monde. Croyons [comme lui] qu'Il est là encore, tout prêt à gonfler la voile de notre Église. Et disons-nous que “Dieu ne nous promet pas une traversée facile, mais une arrivée à bon port” » (Mémoires de l'abbé Côté).
Sylvain Gosselin, Archiviste
En chantier, no 69, janvier 2011, p. 15.
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