Abbé PAUL-ROLAND BELZILE
(1906-1979)

Le 28 avril 1979, après plusieurs mois de maladie, décédait à l'Hôpital Saint-Joseph de Rimouski, à l'âge de 72 ans et 11 mois, M. l'abbé Paul-Roland Belzile, prêtre diocésain retraité de la Résidence Lionel-Roy de Rimouski. Il a eu ses funérailles en l'église de Saint-Mathieu, le 1er mai. Mgr Gilles Ouellet, archevêque de Rimouski, avec le concours de plusieurs prêtres, les présida en présence de Mgr Charles-Eugène Parent, archevêque à la retraite, et d'un grand nombre de parents et d'amis du défunt. L'inhumation a été faite dans le cimetière de Saint-Mathieu.

Fils d'Alfred Belzile, beurrier, et d'Eugénie Lebel, l'abbé Paul-Roland Belzile était né à Saint-Mathieu, le 1er juin 1906. Il avait fait ses études classiques et théologiques au petit et au grand séminaire de Rimouski et avait été ordonné prêtre par Mgr Georges Courchesne, le 26 juin 1932. Il a d'abord été vicaire au Lac-au-Saumon, de 1932 à 1936, et à Saint-Jérôme de Matane, de 1936 à 1942. Après avoir desservi provisoirement la paroisse de Saint-Léandre, en 1942, il fut nommé aumônier de l'Hôpital Saint-Joseph de Rimouski. En 1944, il devenait l'aumônier des Ursulines de l'École Normale de Rimouski. Il le fut d'abord jusqu'en 1948, puis après avoir été chargé de la communauté paroissiale de Lac-des-Aigles pendant quatre ans, il y revint pour cinq autres années. Par la suite, il a été curé de Saint-David-d'Estcourt (Sully), de 1957 a 1966, puis de Rivière-Bleue, de 1966 à 1971. C'est alors qu'il prit sa retraite.

L'abbé Paul-Roland Belzile a probablement été pour plusieurs un personnage énigmatique. De par son éducation première, il avait acquis une certaine forme d'ascétisme qui lui avait inculqué, pour la conduite de sa vie, des principes plutôt rigides. Il était d'une probité à toute épreuve et d'une grande modération dans l'usage des biens terrestres. S'il paraissait sévère parfois pour les autres, il l'était d'abord pour lui-même. Ses dispositions à l'ascèse lui ont valu d'exceller surtout comme aumônier des religieuses, en les dirigeant dans la voie d'une spiritualité profonde. Ces dispositions l'ont peut-être moins bien servi dans le ministère paroissial, surtout à l'heure du renouveau conciliaire, alors qu'elles l'obligeaient à lutter sans cesse contre lui-même pour s'adapter aux formes nouvelles de la pastorale. Il n'en est pas moins demeuré en tout temps un bon et fidèle serviteur.

Léo Bérubé, prêtre, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, no 479 (7 mai 1979), annexe.



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