Volume 13 Numéro 1 14 octobre 2001 

UN CHANTIER OUVERT

Notre Église diocésaine se met en chantier. Quelle visée allons-nous donner à cet ouvrage collectif ? Au-delà des organisations déjà mises en œuvre pour animer la démarche, que voulons-nous vraiment réaliser ? (...) Allons-nous simplement effectuer une restauration des pratiques qui nous paraissaient, jusqu'ici, structurantes de la vie chrétienne, espérant un "retour" des jeunes dans nos institutions retapées ? (...) Risquerons-nous plutôt une transformation plus radicale, comme aux grands "passages" de la croissance humaine ? Cela exige des abandons douloureux, en vue d'un avenir à construire. Comme Abraham, qui part sur la simple foi d'une parole, vers un pays que Dieu va lui montrer ; mais un pays qu'il ne voit pas, qu'il va découvrir seulement après de longues pérégrinations. Il marche, traçant son itinéraire sans connaître la destination finale, mais en étant fidèle malgré tout à la voix qui l'a mis en cheminement. (...) Peu importe les modalités concrètes de nos attentes, toute rénovation ne pourra se réaliser sans un souffle puissant qui l'anime. Il en faudra du dynamisme pour accepter de quitter des biens séculaires et soutenir la marche ardue dans des chemins neufs. (...) Un véritable chantier ouvert nous amènera à entreprendre la migration d'Abraham. Le voulons-nous vraiment ?

Jean-Yves Thériault,
secrétaire général de la Commission



Le mot CHANTIER suggère à notre esprit que nous aurons à investir certaines énergies pour vivre ce beau défi. Il exigera la contribution de notre intelligence, de la planification et de l'organisation. Nous sommes invités à entrer dans cette expérience, non seulement avec notre intelligence, mais aussi avec tout votre coeur. Nous savons déjà, que toute expérience vécue avec le cœur apporte du neuf, donne du dynamisme, transforme toujours la personne qui la vit et donne souvent des résultats imprévisibles. Oserons-nous laisser certaines sécurités pour jeter un nouveau regard sur notre Église et écouter avec notre coeur les besoins de nos milieux ?

Thérèse Duchesne, o.s.u.
membre de la Commission



S'asseoir ensemble pour définir quels seront les bras que nous souhaitons donner à l'Esprit Sansit dans l'avenir a quelque chose de très emballant pour le croyant que je suis. C'est là me semble-t-il que l'expression "faire Église" a le plus de chances de vraiment signifier quelque chose. Si notre liberté est réelle et notre participation à la Création effective, il ne faut pas craindre de sauter à pieds joints dans l'opération et de provoquer les changements qui nous ferons mieux vivre notre foi. Il faudra toutefois échapper à la tentation de tout régler autour d'une même table avec les gens qui sont pour nous des habitués. Pour que ce chantier réussisse, il faudra que ceux qui sont les véritables acteurs de demain soient placés au centre de la démarche. Pourrait-on sérieusement parler de transmission de la foi ou de présence au monde en faisant comme si le savoir était uniquement du côté des pratiquants ? Les absents n'ont pas toujours tort... Plaçons donc en annexe les résultats de nos sommets socio-économiques et de nos tribunes jeunesse et voyons si l'Églsie a quelque rôle à jouer en regard de son objectif présence au monde. Les absents ont peut-être déjà parlé par ce biais et il est fort possible que l'on ne les rejoignent pas à nouveau...

René Voyer
Agent de pastorale jeunesse, Trois-Pistoles.



SOMMAIRE D'AU COEUR DE LA VIE, VOL. 13, NO 1
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