Abbé RODIER VOISINE
(1919-2000)

L'abbé Rodier Voisine est décédé à la Résidence Lionel-Roy de Rimouski le vendredi 14 avril 2000 à l'âge de 80 ans et quatre mois. La concélébration des funérailles a été présidée par Mgr Bertrand Blanchet en l'église paroissiale de L'Isle-Verte, le mardi 18 avril 2000. À l'issue de la cérémonie religieuse, la dépouille mortelle a été inhumée au cimetière de l'endroit. L'abbé Voisine laisse dans le deuil ses soeurs Yvette (feu Joseph Morin), Odette (feu Ovila Beaulieu), Étiennette (feu Marcel Gemme) et Oda (Joseph Dumont), son frère l'abbé Nive Voisine, sa belle-soeur Marie-Paule Rousseau (feu Wilmer Voisine), ses autres parents, ses amis ainsi que confrères prêtres de l'archidiocèse de Rimouski.


Né à Notre-Dame-du-Lac le 20 décembre 1919, de feu Thomas Voisine et de feu Alma Saintonge, Rodier Voisine est issu d'une famille de douze enfants. Il a fait ses études classiques au Séminaire de Rimouski (1937-1944) et ses études théologiques au Grand Séminaire de Rimouski (1944-1947 et 1951-1952). Dans l'intervalle, son état de santé l'avait obligé à faire un séjour d'un an à l'hôpital Laval de Québec (1947-1948) pour le traitement de problèmes pulmonaires. Une fois rétabli, il avait tenté un retour aux études, cette fois au Grand Séminaire de Saint-Boniface (de septembre à décembre 1948), mais la maladie l'obligea une nouvelle fois à prendre du repos. Et ce n'est qu'après deux années passées au sanatorium de Saint-Boniface (1948-1950) et une année de convalescence prise dans sa famille à Notre-Dame-du-Lac (1950-1951) qu'il put reprendre le cour normal de ses études au Grand Séminaire de Rimouski. C'est dans la chapelle de cette institution qu'il fut ordonné prêtre par Mgr Charles-Eugène Parent le 12 juin 1952.

Au début de son ministère, il a servi à Saint-Juste-du-Lac (1952-1954) et Biencourt (1954-1956), à titre de vicaire, puis à Saint-Arsène (1956-1957), en qualité d'assistant du curé, ainsi qu'à Dégelis (1957-1961), à nouveau comme vicaire. Par la suite, il oeuvre dans le monde de l'éducation comme aumônier à l'Institut familial de Rimouski (1961-1963), directeur spirituel au Séminaire de Rimouski (1963-1965), chargé de cours en catéchèse à l'École normale de Mont-Joli et comme aumônier à l'École secondaire Langevin de Rimouski (1964-1965). Appelé à effectuer à un retour au ministère paroissial en 1965, il occupe à partir de là les cures d'Auclair (1965-1972), de Dégelis (1972-1975), de Saint-Simon (1975-1982) et de L'Isle-Verte (1982-1988). Retiré à L'Isle-Verte en 1988, il accepte une dernière fonction officielle au Centre hospitalier de Trois-Pistoles, en 1994, en tant qu'aumônier de cette institution, poste qu'il est forcé d'abandonner, pour raisons de santé, après moins d'un an.

On se souviendra de l'abbé Voisine pour ses talents d'exégète et de vulgarisateur de la Bible. Initié à cette science dès le début de son ministère, il y consacra la plupart de ses moments libres durant tout le reste de sa vie. Son expertise dans ce domaine lui avait même valu d'être choisi comme représentant du diocèse de Rimouski auprès de la Société catholique de la Bible (SOCABI) en 1975, tâche dont il s'acquitta jusqu'en 1984. Auteur prolifique, l'abbé Voisine a laissé plusieurs ouvrages relatifs aux sciences bibliques et à l'évangélisation. Citons, entre autres, un cours d'initiation biblique intitulé À la découverte de la Bible, diffusé vers 1978, ainsi qu'un bulletin d'information religieuse et de formation chrétienne, ayant pour titre Pour qu'ils aient la vie, inauguré dès 1991.

Dans l'homélie des funérailles, Mgr Blanchet a décrit l'abbé Voisine comme étant « familier de la souffrance ». L'expression n'est pas surfaite si l'on tient compte qu'il a fait l'expérience de la maladie, alors qu'il était encore au grand séminaire et qu'il l'a vécue de façon particulièrement intense dans les dernières années de sa vie. Souffrant d'insuffisance vasculaire, il avait alors dû accepter la perte de son intégrité corporelle, en subissant l'amputation des phalanges de ses doigts. À l'instar de Mgr Blanchet, on peut croire sans peine que : « La grande patience et le courage avec lesquels il a vécu ces années difficiles sont révélateurs [...] de ses sentiments intérieurs » (homélie des funérailles).

Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 35, no 23 (12 juin 2000), annexe.

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