Abbé PHILIPPE ROY
(1916-1988)

L'abbé Philippe Roy, ex-aumônier des Forces armées canadiennes et aumônier de l'Institut de Marine de Rimouski, qui avait pris sa retraite à la Résidence Lionel-Roy en 1969, mais vivait plutôt en appartement à Québec ces dernières années, est décédé en cette ville le 22 février 1988, à l'âge de 71 ans et 3 mois. Ses obsèques ont donné lieu à une première concélébration en l'église Saint-Pie X de Québec le 25 février et à une seconde en la cathédrale de Rimouski, le lendemain, présidée par Mgr Gilles Ouellet et suivie de l'inhumation au cimetière de Price.

Né à Price, le 8 novembre 1916, de feu Arthur Roy et de feu Régina Lepage, l'abbé Roy a fait ses études classiques et théologiques à Rimouski et fut ordonné par Mgr Georges Courchesne le 29 juin 1942. Il fut adjoint aux prêtres du Séminaire de Rimouski comme professeur. En 1943, il fait du service au camp militaire 55 de Rimouski comme aumônier de réserve, mais en 1944, il devient aumônier du régiment de Montmagny et doit partir pour outre-mer. Il a aussitôt à servir en Angleterre dans des bases militaires qui ne manquent pas de le mettre à l'épreuve à cause de son manque d'expérience et d'entraînement. Il doit de même faire du service en Belgique et en Hollande. De retour au pays en 1946, il se remet à ses fonctions au Séminaire, mais l'année suivante, il obtient d'aller faire un stage d'étude à Washington pour se perfectionner en musique, surtout comme organiste.

À son retour en 1948, il n'est pas peu surpris d'apprendre que les autorités militaires le requièrent de nouveau dans les Forces armées. Il ira dans la Marine cette fois. Il part donc pour Halifax, mais après six mois, il va comme chapelain de la base de Shearwater à Dartmouth. On le désignera comme aumônier de la flotte canadienne au Japon en 1950, et il partira pour la guerre de Corée. De retour à Rimouski en 1952, il est nommé aumônier et professeur à l'Institut de Marine. Il y demeure jusqu'à sa retraite.

Cette carrière de l'abbé Philippe Roy, on peut dire qu'elle tient plus des circonstances auxquelles il a bien voulu se plier que de ses aptitudes et de ses goûts pour la vie militaire, car il était bien davantage un homme sensible et au tempérament d'artiste qu'un guerrier. Il n'a pas moins exercé dans l'armée un ministère fructueux que tous, soldats et officiers, ont beaucoup apprécié. Toute sa vie de prêtre d'ailleurs est digne d'appréciation parce qu'elle est faite de dignité, de sincérité et de générosité.

Léo Bérubé, prêtre, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, no 692 (21 mars 1988), annexe.



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