Mgr MAURICE MICHAUD, p.m.é.
(1911-1995)

Monseigneur Maurice Michaud, prêtre des Missions-Étrangères et membre du clergé diocésain de Rimouski, est décédé à la Cité de la santé de Laval le 2 février 1995 à l'âge de 84 ans. Il laisse dans le deuil, outre ses confrères missionnaires, sa soeur, Isabelle Michaud, m.i.c., et plusieurs cousins et cousines. Le 4 février 1995, monseigneur Gilles Ouellet, archevêque émérite de Rimouski et confrère du défunt, a célébré ses funérailles en la chapelle de la maison centrale des Missions-Étrangères à Laval. La dépouille mortelle a été inhumée, le même jour, au cimetière de l'endroit.

Né le 8 janvier 1911 à Notre-Dame-du-Sacré-Coeur près de Rimouski, il était le fils de feu Auguste Michaud et de feu Marie Parent. Il a débuté ses études classiques au séminaire de Rimouski en 1925 et les a terminées en 1934 après deux interruptions causées par la maladie. De 1934 à 1938, il a complété sa théologie au séminaire des Missions-Étrangères de Pont-Viau. Le 1er juillet 1938, monseigneur Georges Courchesne lui conféra l'ordination sacerdotale dans sa paroisse natale de Notre-Dame-du-Sacré-Coeur.

Arrivé à Davao, aux Philippines, le 2 novembre 1938, il se mit aussitôt à l'étude du dialecte local. Nommé vicaire de la paroisse de Saint-Nicolas de Mati en 1939, il dût bientôt en assumer l'administration en l'absence de son curé, frappé par la maladie. Le déclenchement de la guerre du Pacifique le 7 décembre 1941 empêcha son évêque de le nommer officiellement à la cure de Mati en raison des difficultés de communication qui prévalaient.

À la suite de l'invasion des Philippines par les troupes japonaises, il se réfugia avec des confrères à Caraga. Là-bas, il continua son ministère auprès des populations locales, se réfugiant dans les montagnes lorsqu'une patrouille militaire venait à se présenter. Ce climat d'inquiétude continuel, alimenté par l'internement, la disparition, ou l'assassinat de ses confrères, devait affecter considérablement sa santé.

À la fin des hostilités, en 1946, il reprit son ministère à Mati, dont il avait reçu confirmation de sa charge de curé. De 1952 à 1956, il dirigea ensuite la paroisse de Notre-Dame-du-Saint-Rosaire de Toril. Entre temps, il avait été choisi comme vicaire général du premier évêque de Davao en 1950. Il assuma cette fonction durant plus de trente ans.

Depuis son retour au Canada, en 1985, monseigneur Michaud était resté présent et agissant au service de l'Église philippine, lui consacrant sa prière, le partage de ses ressources et ses souffrances, spécialement depuis son admission à l'infirmerie de Laval-des-Rapides en 1987.

Monseigneur Michaud a contribué pour une large part à la croissance de la jeune Église de Davao. Au lendemain de la guerre, faisant fit du découragement, il a oeuvré à la reconstruction de la paroisse de Mati et, plus tard, au développement de Toril. Comme vicaire général de Davao, il a jeté les bases de l'administration diocésaine et contribué à l'établissement de nouvelles églises et d'institutions diocésaines. Dans l'homélie des funérailles, monseigneur Gilles Ouellet a souligné "sa présence quotidienne et discrète aux mille problèmes d'une mission en pleine expansion".

En bon et fidèle serviteur du Seigneur, monseigneur Michaud a donné sa vie au service de la mission de Jésus. "Là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera" (Jean 12, 26). "Telle est la promesse solennelle du Seigneur faite à ceux et celles qui le servent" (Homélie des funérailles).

Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 31, no 3 (27 février 1995), annexe.



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