Abbé GUILLAUME LAROUCHE
(1903-1982)

Monsieur l'abbé Guillaume, alias Willie Larouche, prêtre du diocèse de Fort-de-France et Saint-Pierre de la Martinique, qui vivait à Amqui depuis plusieurs années, est décédé subitement à sa résidence, le 16 avril 1982, à l'âge de 79 ans et 2 mois. Ses funérailles ont eu lieu en l'église d'Amqui, le 19 avril. Monseigneur l'Archevêque [Gilles Ouellet] y était représenté par M. l'abbé Benoît Hins, vicaire général, qui présida la concélébration eucharistique avec une quinzaine de prêtres. La dépouille mortelle a été inhumée dans le cimetière paroissial.

Fils de feu Joseph Larouche et de feu Louise Blackburn, l'abbé Larouche est né à Amqui le 20 février 1903. Après ses études classiques, commencées au Séminaire de Rimouski et terminées à l'École apostolique des Missionnaires du Sacré-Coeur, à Beauport, il entra au noviciat de cette congrégation, puis il étudia la théologie au Grand Séminaire de Québec. S'étant donné pour dix ans à l'évêque de la Martinique, il partit au début de 1933 pour recevoir de ses mains l'ordination sacerdotale ; mais comme le paquebot qui le transportait n'arriva à destination qu'après le départ de l'évêque pour Rome, l'ordination a été reportée au 16 mars 1935.

Après ses 10 années de ministère à la Martinique, l'abbé Larouche revint et se reposa d'abord quelque temps dans sa famille ; puis à partir de 1945, il a été en service pastoral presque sans arrêt dans le diocèse. On le vit comme vicaire à Saint-Louis-du-Ha! Ha! en 1945-1946, à Amqui en 1947-1948, à Saint-Jean-de-Dieu en 1948-1949, à Causapscal en 1949, enfin à Sainte-Florence, où il fut spécialement chargé de la desserte de Routhierville pendant 14 ans. De 1963 à 1971, date à laquelle il prit sa retraite, il a rempli la fonction d'aumônier à l'Hôpital d'Amqui. Même comme retraité, il lui arriva encore plusieurs fois de venir en aide aux curés du voisinage.

Dans la pratique, M. l'abbé Larouche faisait donc partie de notre presbyterium. Il a tenu à rester dans l'ombre mais il nous a toujours édifiés par la dignité de son comportement et sa piété, surtout par sa grande dévotion à Marie. Il n'est que juste de dire qu'il avait toujours le chapelet à la main. Qu'il partage maintenant le bonheur des Saints dans la lumière.

Léo Bérubé, prêtre, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, no 561 (10 mai 1982), annexe.



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