Abbé RÉAL LAMONTAGNE
(1922-1999)

À l'âge de 76 ans et neuf mois, l'abbé Réal Lamontagne est décédé au Centre hospitalier régional de Rimouski le 31 janvier 1999.

La dépouille mortelle a été exposée à la Résidence Lionel-Roy le 1er février suivant. Présidées par Mgr Bertrand Blanchet, les funérailles ont été célébrées en la cathédrale de Rimouski le 2 février 1999. À l'issue du service religieux, la dépouille mortelle a été transportée au cimetière de Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, à Rimouski, pour y être inhumée.

Outre ses confrères prêtres, il laisse dans le deuil les membres de sa famille : sa soeur Marguerite (Henri Joly), ses frères Georges (Anna Chénard), Jacques (Monique Fournier), sa belle-soeur Jeanne-d'Arc Chénard (feu Langis Lamontagne), ses neveux et nièces, ainsi que plusieurs autres parents et amis.

Fils d'Alonzo Lamontagne et d'Élizabeth Bernier, l'abbé Réal Lamontagne est né à Saint-Quentin (Nouveau-Brunswick) le 25 avril 1922. Il fait ses études classiques au Petit Séminaire de Rimouski, de 1935 à 1942, et à St. Dunstan's de Charlottetown (I.-P.-E.) de 1942 à 1944. Poursuivant ensuite ses études théologiques au Grand Séminaire de Rimouski, de 1944 à 1948, il est ordonné prêtre par Mgr Georges Courchesne le 22 mai 1948 en la cathédrale de Rimouski.

Engagé dès son ordination dans le monde de l'éducation, il s'y consacre de façon pleine et entière durant près de quarante ans. Comme professeur d'anglais, il enseigne d'abord au Séminaire de Rimouski, de 1948 à 1967, puis au Cégep de Rimouski, de 1967 à 1986, et ce, sans interruption, mis-à-part un bref séjour de perfectionnement, entre 1964 et 1965, à l'Université de Cambridge (Angleterre), où il obtient un certificat en langue anglaise.

Profitant de ses moments de liberté, il accepte aussi d'oeuvrer auprès de certains groupes militaires et des communautés paroissiales. Ainsi, durant les mois d'été, de 1952 à 1964, il est aumônier pour l'aviation, et, à partir de 1959, aumônier des cadets de l'air de Rimouski, dont il est l'un des membres fondateurs. Au niveau paroissial, il offre également ses services, sur une base régulière, à titre de vicaire dominical à Saint-Narcisse (1954-1964) et à Saint-Anaclet (1965-1978). Dans cette dernière paroisse, il assume, en outre, à partir de 1978, la fonction de vicaire substitut, puis, au cours de la même année, celle de responsable d'équipe pastorale; ce qui fait de lui, semble-t-il, le premier « modérateur » d'une équipe in solidum dans notre diocèse. Après la nomination de son successeur, en 1982, il poursuit encore durant trois autres années son service pastoral à Saint-Anaclet, cette fois à titre de collaborateur.

Retraité de l'enseignement en 1986, il est nommé curé aux Boules l'année suivante, tout en conservant sa résidence à Rimouski. En 1992, après six ans de ministère en paroisse, il se retire définitivement à Rimouski, où il continue de prêter main-forte aux prêtres de la ville et des environs.

À la suite de tests de routine effectués dans le cadre d'une intervention chirurgicale, en mai 1997, on diagnostique chez lui un cancer du poumon qui l'oblige à subir une série de traitements pour contrer la maladie. Après une période de rémission d'environ un an, la maladie se manifeste à nouveau et nécessite, en septembre 1998, son admission au Service de santé de la Résidence Lionel-Roy. Admis une première fois au Centre hospitalier régional de Rimouski en décembre 1998, il est hospitalisé à nouveau le 26 janvier suivant et décède cinq jours plus tard.

Dans l'homélie des funérailles, célébrées le jour de la Chandeleur, Mgr Bertrand Blanchet a mis en relief le défi qui s'est imposé à l'abbé Lamontagne au cours de sa vie, un défi qui est aussi celui de l'humanité tout entière :

C'est sans doute ce qui a constitué à la fois le défi et le mystère de la vie de notre frère Réal : laisser la lumière illuminer progressivement son visage, laisser l'amour pénétrer peu à peu à sa vie. Cet amour il en a témoigné au service des siens comme éducateur ou comme prêtre de paroisse. Il en a témoigné aussi pendant les derniers mois de sa vie alors qu'il a dû mettre ses pas dans les pas de Jésus, alors qu'il a dû, comme dit saint Paul, entrer dans ses sentiments en disant : « Que ta volonté soit faite, en tes mains je remets mon esprit... » Le dernier témoignage d'amour que Dieu notre Père nous demande, c'est celui que Jésus lui a donné aux dernière heures de sa vie alors comme dit saint Paul qu'il a appris l'obéissance. Nous pouvons témoigner que monsieur Lamontagne a vécu les derniers moments de sa vie dans une acceptation généreuse de la volonté de Dieu. (Homélie de Mgr Bertrand Blanchet).
Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 35, no 3 (24 février 1999), annexe.



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