Abbé STANISLAS GAUVIN (1906-1985)

L'abbé Stanislas Gauvin n'est plus.

Le 18 mai 1985 survenait au Centre hospitalier régional de Rimouski le décès presque subit de l'abbé Stanislas Gauvin, prêtre diocésain à la retraite depuis 1975. I1 était âgé de 78 ans et 8 mois. Ses funérailles, que les Chevaliers de Colomb rehaussaient de leur présence en l'église Sainte-Bernadette de Mont-Joli le 21 mai, ont été célébrées par Monseigneur Gilles Ouellet assisté de ses vicaires généraux ainsi que de MM. Jean-Baptiste Gauvin, frère du défunt, et Martin Proulx, curé de la paroisse, et entouré de plusieurs autres concélébrants. L'inhumation a été faite au cimetière de Saint-Fabien

Natif de Notre-Dame-du-Sacré-Coeur le 21 septembre 1906, l'abbé Gauvin a fait ses études classiques au Séminaire de Rimouski, trois années de théologie au Séminaire des Missions-Ftrangères de Pont-Viau et une année au Grand Séminaire de Mont-Laurier. Ordonné prêtre par Mgr Georges Courchesne, le 26 juin 1932, il a aussitôt été envoyé à Cabano comme vicaire. En février 1937, il recevait des lettres de vicaire pour Saint-Anaclet, mais sa santé l'obligeant à prendre quelques mois de repos, il ne fit que passer dans cette paroisse. À son retour dans le ministère en juillet, il fut assigné pour Sainte-Angèle, mais ce fut encore pour peu de temps, car à la fin de l'été il partit pour l'Ouest canadien afin de jouir d'un climat plus favorable à sa santé.

Dans le diocèse de Saint-Boniface où il a été chaleureusement accueilli et incardiné après quelques mois, l'abbé Gauvin a oeuvré pendant quatorze ans, soit dans les paroisses comme vicaire, desservant, missionnaire ou curé, soit dans des institutions comme aumônier d'hôpital, de sanatorium, de collège de filles ou de communauté de Soeurs. En revenant du Manitoba en 1951, il a d'abord séjourné provisoirement à la Trappe d'Oka, puis pendant quelques années, il a fait du service pastoral tantôt dans quelques paroisses de Montréal, comme Saint-Eusèbe, Saint-Victor, Saint-Édouard et Saint-Nazaire de Ville Lasalle et tantôt en Ontario, dans le diocèse de Thunder Bay. Il était curé de Pinewood, Ont., depuis six ans quand il résolut de revenir dans le diocèse de Rimouski en 1962.

Au cours de la première année dans son diocèse d'origine, l'abbé Gauvin a bien voulu jouer le rôle de dépanneur en acceptant d'agir comme substitut en plusieurs endroits. C'est ainsi qu'il a successivement remplacé pendant leur maladie le curé de Val-Brillant, l'aumônier du Juvénat des Frères du Sacré- Coeur, à Amqui, et le vicaire de Cabano, qu'il s'est rendu aider le vicaire de Saint-Rémi de Price après la mort de son curé et qu'il a fait office d'aumônier à l'Hôpital Saint-Joseph et au Foyer de Rimouski en attendant que les titulaires désignés à ces postes puissent entrer en fonction. Entre temps, il a été ré-incardiné dans le diocèse et, au mois d'août 1963, il était nommé aumônier à l'Institut Mgr-Courchesne de Rimouski. L'année suivante, il quittait cette institution pour devenir l'aumônier du Monastère des Ursulines, à Rimouski. Il devenait curé de La Rédemption en 1967, curé de Saint-Mathieu en 1971 et curé de Sainte-Flavie en 1974. Ce fut son dernier poste. À sa retraite, il demeura d'abord trois ans à Ville Dégelis puis il vint se fixer à Mont-Joli en 1978.

Un peu comme saint Paul qui fut un grand voyageur devant le Seigneur, l'abbé Stanislas Gauvin n'a pas regardé à ses déplacements pour porter au monde la Parole de Dieu.

Léo Bérubé, ptre
D'une semaine... à l'autre, no 625 (3 juin 1985), annexe.



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