Abbé FLORIAN FRASER
(1918-2002)

L'abbé Florian Fraser est décédé à la Résidence Lionel-Roy de Rimouski le lundi 28 janvier 2002 à l'âge de 83 ans et 11 mois. En la cathédrale de Rimouski, le vendredi 1er février, Mgr Bertrand Blanchet a présidé la concélébration des funérailles à laquelle prenaient part Mgr Gilles Ouellet, archevêque émérite de Rimouski, l'abbé Gérald Roy, vicaire général, et d'autres prêtres du diocèse. À l'issue de la cérémonie religieuse, la dépouille mortelle a été inhumée au cimetière de Rimouski. L'abbé Florian Fraser était le frère de Ludger (Annette Potvin), Wilfrid (Rose Thibault), Jean-Marie (Adrienne Bégin), Doralice (Forest Paradis) et Noëlla Fraser (feu Roland Harvey). Il laisse également dans le deuil sa belle-soeur Cécile Bernard (feu Alphonse Fraser) et de nombreux neveux et nièces.

Né à Saint-Moïse le 24 février 1918, de feu William Fraser et de feu Adéline Harvey, Florian Fraser a d'abord fait ses études classiques au Séminaire de Rimouski (1935-1942), avant d'entreprendre ses études théologiques au Séminaire Saint-Paul de l'Université d'Ottawa (1942-1943) et au Grand Séminaire de Rimouski (1943-1946). Au terme de sa formation, il est ordonné prêtre par Mgr Georges Courchesne en la cathédrale de Rimouski le 29 juin 1946.

Durant la première année de son sacerdoce, il est d'abord employé au Séminaire de Rimouski, à titre de professeur de français (1946-1947), avant d'être appelé à servir en paroisse. Mais l'initiation au ministère paroissial s'avère particulièrement éprouvante pour le jeune prêtre de santé fragile. De fait, après deux ans passés comme vicaire à Causapscal (1947-1949), il doit prendre une année de repos. Nommé vicaire à Sainte-Félicité en 1950, la maladie l'oblige encore une fois à quitter ses fonctions, après quelques semaines seulement. Trois années s'écoulent avant qu'il soit suffisamment rétabli pour reprendre son ministère. On le retrouve alors vicaire à Sainte-Félicité (1953-1954), desservant de Saint-Nil (1956-1958), curé de Saint-Jean-de-Cherbourg (1958-1960) et desservant de Grosses-Roches (1960-1963), dont il est bientôt promu curé (1963-1965). En 1965, il reçoit sa dernière affectation en qualité de curé de Saint-François-d'Assise, le plus long de tous ses ministères, qu'il doit cependant quitter en 1972 pour des raisons de santé. Retraité prématurément à l'âge de 54 ans, il se retire à la Résidence Lionel-Roy, où il accepte de rendre encore quelques services à la communauté chrétienne. Ainsi, à partir de 1975, il fournit (sans statut officiel) une assistance spirituelle aux Soeurs de la Charité de Québec établies à Rimouski ainsi qu'à de nombreux prêtres et laïcs.

Le 10 juin 2001, il est transféré au Centre hospitalier régional de Rimouski pour être opéré d'urgence d'une tumeur maligne à l'abdomen. Souffrant d'un cancer généralisé, il est admis le 11 juillet suivant au Service de santé de la Résidence Lionel-Roy pour une courte période de convalescence avant que de nouveau sa santé présente des signes progressifs de détérioration. Durant cette période, il a démontré au personnel soignant une grande patience et une reconnaissance absolue pour les soins qui lui étaient prodigués.

Dans l'homélie des funérailles, Mgr Blanchet a dessiné un portrait sensible de la personnalité de l'abbé Fraser : homme de Dieu, sincèrement pénétré du caractère sacré de son état sacerdotal et qui vouait une intense dévotion à la Mère de Dieu. En raison de sa santé fragile et de la maladie qui s'est manifestée très tôt chez lui, il n'a sans doute pas réalisé le ministère dont il rêvait. Obligé de se retirer à un âge où ses confrères étaient encore actifs, il a certainement souffert de sa condition, qu'il a d'ailleurs acceptée avec courage et humilité. Cet état d'esprit lui aura sans doute été des plus bénéfiques pour affronter la maladie et ses conséquences. Particulièrement, lorsqu'il a appris qu'il souffrait d'un cancer généralisé. Ceux qui le fréquentaient alors n'ont pas manqué de constater la sérénité qu'il démontrait dans ces moments, sérénité qui ne s'est jamais démentie, puisqu'elle était soutenue par une prière sincère. « Demandons que notre frère continue de là-haut à prier Dieu et Marie pour nous et pour notre église diocésaine » (Homélie de Mgr Blanchet).

Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 37, no 7 (25 février 2002), annexe.




© 1999-, Archidiocèse de Rimouski. Tous droits réservés. Reproduction interdite.