Père Wilfrid Desrossiers, s.s.j.
(1916-2012)
Wilfrid Desrosiers, de la congrégation des pères joséphites de Baltimore aux États-Unis (aussi appelée Société de Saint-Joseph du Sacré-Cœur), est décédé à la maison Marie-Élisabeth de Rimouski le samedi 8 septembre 2012 à l'âge de 96 ans et 1 mois. Les funérailles ont été célébrées le 13 septembre suivant en la cathédrale de Rimouski. L'abbé Benoît Hins, vicaire général de Rimouski, a présidé la célébration des funérailles à laquelle prenait part le père Thomas Frank, consulteur général des joséphites. À l'issue du service funèbre, la dépouille mortelle a été transportée au mausolée Saint-Germain de Rimouski pour l'inhumation. Le père Desrosiers laisse dans le deuil ses sœurs : Irène (feu Albert Pelletier) et Évelyne (feu Lionel Proulx), son frère Jean-Claude (Raymonde Gauvin), son beau-frère Léopold Houle (feu Adrienne Desrosiers), ses autres parents et amis, ainsi que ses confrères prêtres.
Né à Sainte-Luce le 30 juillet 1916, il est le fils de feu Edmond Desrosiers, cultivateur, et de feu Lumina Gagnon. Sixième d'une famille de 14 enfants, il fait ses études classiques (cours de Lettres) au Séminaire Saint-Alphonse de Sainte-Anne-de-Beaupré (1933-1939), ses études philosophiques au Petit Séminaire de Rimouski (1945-1947), ses études théologiques au Séminaire Saint-Joseph de Washington, D.C. aux États-Unis. Il est également détenteur d'un baccalauréat en sciences de l'Institut Raymond de Québec (1950). D'abord admis chez les Rédemptoristes à Sainte-Anne-de-Beaupré, des ennuis de santé l'obligent à un prendre un repos forcé dans sa famille à Sainte-Luce en 1939. Il profite également de cette période pour parfaire ses études (1945-1947), avant de prendre un emploi comme directeur commercial à la Corporation de Téléphone de Québec à Rimouski (1947-1951). N'ayant pas renoncé à devenir prêtre, il demande son admission chez les pères joséphites, une congrégation religieuse vouée à l'évangélisation des communautés noires. Entré au noviciat Marie-Immaculée de Newburgh (New York) le 11 août 1951, il prononce ses vœux perpétuels le 2 février 1955. Il est ordonné prêtre pour sa communauté le 29 mai 1955 en l'église de Notre-Dame-de-la-Paix de Luceville par Mgr Charles-Eugène Parent, archevêque de Rimouski.
Au début de son ministère, Wilfrid Desrosiers est d'abord assistant à Corpus Christi à la Nouvelle-Orléans (Louisiane), en 1955-1956, et professeur au collège Saint-Augustin dans la même ville en 1956. De retour au ministère paroissial, il est assistant à Saint-Luc (Washington, D.C.), en 1957-1958, Sainte-Famille (Lawtell, Louisiane), de 1958 à 1961, Saint-Rédempteur (Washington, D.C.), en 1961-1962, Saint-François-Xavier (Houston, Texas), de 1962 à 1965, Saint-Pie-V (Baltimore, Maryland), en 1965, Saint-Philippe (Nouvelle-Orléans, Louisiane), en 1965-1966, et Saint-François-Xavier (Baltimore, Maryland), en 1966-1967. Il termine son ministère actif comme pasteur du sanctuaire de Notre-Mère-de-Miséricorde (Rayne, Louisiane), de 1967 à 1972, et assistant à Notre-Mère-de-Miséricorde (Beaumont, Texas), de 1973 à 1975. Retiré en 1975, il partage sa vie entre la Floride (Punta Gorda, Venice), où il demeure durant la saison froide, et Luceville, où il revient chaque été jusqu'en 1988. Durant sa retraite, il se fait organisateur de pèlerinages aux États-Unis, au Mexique et au Québec. En 1992, on le retrouve au Domaine Charles-Eugène Parent de Rimouski. Il y demeure jusqu'en 2003, alors qu'il va s'installer à la Résidence Lionel-Roy. À Rimouski, on se souviendra de son zèle pour la diffusion de la Médaille Miraculeuse et son engagement pour la sauvegarde du parc Lepage. Depuis 2011, il résidait au Manoir Les Générations de Rimouski.
« Le père Wilfrid était droit, direct et désireux en tout temps de défendre les droits de ceux et celles qu'il jugeait exploités et sans défense. [..] Ce choix initial de prendre le parti des plus faibles et des personnes lésées dans leurs droits a été la ligne de fond qui explique et donne le sens de toute sa vie » (B. Hins, v.g.).
Sylvain Gosselin, Archiviste
En chantier, no 84, décembre 2012, p. 15.
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