Abbé ALCIDE CÔTÉ
(1911-2003)

Le doyen du clergé de l'archidiocèse de Rimouski, l'abbé Alcide Côté, est décédé à l'infirmerie de la Résidence Lionel-Roy le jeudi 6 novembre 2003 à l'âge de 92 ans et sept mois. Il avait été admis dans ce service le 27 octobre 2003. En l'église de Sainte-Agnès, le lundi 10 novembre, Mgr Bertrand Blanchet a présidé la concélébration des funérailles à laquelle prenaient part Mgr Gilles Ouellet, archevêque émérite de Rimouski, et plusieurs prêtres du diocèse. À l'issue de la cérémonie religieuse, la dépouille mortelle a été transportée au cimetière de Rimouski pour y être inhumée. L'abbé Côté laisse dans le deuil sa sœur Gertrude (feu Joseph Gagné), ses belles-sœurs Thérèse Barrette (feu Rodolphe Côté) et Clara Beaulieu (feu Armand Côté), ses neveux et nièces, parents et amis.

Né à Saint-Fabien le 18 mars 1911, de Samuel Côté, contremaître de chemin de fer, et de Luce Roy, Alcide Côté fait ses études classiques au Collège de Montréal (1926-1932) et au Séminaire de philosophie de Montréal (1932-1934). Il reçoit ensuite sa formation théologique au Grand Séminaire de Rimouski (1934-1938). Il est ordonné prêtre par Mgr Georges Courchesne le 19 juin 1938 à la cathédrale de Rimouski.

Après son ordination sacerdotale, Alcide Côté est d'abord professeur au Petit Séminaire de Rimouski (1938-1943). Il y enseigne le catéchisme au Cours commercial et le latin en classe d'Éléments-latins. On le retrouve par la suite à l'École moyenne d'agriculture (1943-1948), où il travaille comme préfet de discipline, régent, professeur d'instruction religieuse, de français et de géographie. En 1948, il quitte l'enseignement pour le ministère paroissial, en devenant vicaire à Squatec (1948-1949), puis à Saint-Léon-le-Grand (1949-1950). Devenu desservant de Lejeune (1950-1956), il y fait construire un couvent en 1951 ainsi qu'une nouvelle église en 1953, tout en faisant transformer l'ancienne chapelle en salle paroissiale au cours de la même année. Appelé à Rimouski en 1956, il devient le curé-fondateur de Sainte-Agnès (1956-1972), où il fait construire l'église en 1958 et le presbytère en 1962. Dès 1957, les autorités municipales de Rimouski choisirent de baptiser " rue Côté ", la route située en bordure de l'église de Sainte-Agnès, afin de souligner le rôle de l'abbé Côté comme fondateur de cette paroisse. Ensuite curé de Sainte-Odile-sur-Rimouski (1972-1978), il termine sa carrière sacerdotale comme aumônier du Foyer de Rimouski (1978-1984). Retraité en 1984, il se retire à la Résidence Lionel-Roy.

Dans l'homélie des funérailles, Mgr Bertrand Blanchet a porté sa réflexion sur le sens à donner à la mort, qui est tout à la fois signe de notre fragilité et de l'amour que Dieu nous porte. Cette fragilité, l'abbé Côté l'a vécue de façon plus sensible dans son grand âge, en raison surtout des troubles du vieillissement qui l'affectaient. La mort est également signe de l'amour de Dieu pour nous. Cela aussi, l'abbé Côté n'a pas été sans le comprendre et l'enseigner une multitude de fois dans ses sermons et ses homélies. Mais la mort peut également être un témoignage de notre amour pour Dieu, un témoignage qui nous permet de nous offrir à lui, corps et âme, comme l'a fait Jésus et comme l'a fait, n'en doutons pas, l'abbé Côté aux dernières heures de sa vie, lui qui, dès sa jeunesse, s'était voué entièrement à Dieu (Mgr Bertrand Blanchet, Homélie des funérailles).

Sylvain Gosselin, Archiviste
En chantier, 15 décembre 2003, p. 19.



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