Abbé WILBROD BLANCHET
(1915-1998)

À l'âge de 82 ans et neuf mois, l'abbé Wilbrod Blanchet est décédé au pavillon de l'Enfant-Jésus du Centre hospitalier affilié universitaire de Québec (CHA) le 30 juillet 1998, en fin d'après-midi. Il avait été dirigé vers cette institution après que le personnel du Centre hospitalier régional de Rimouski eut diagnostiqué, plus tôt dans la journée, un saignement intracrânien causé par une chute qu'il avait dû subir durant la nuit précédente.

La dépouille mortelle a été exposée à la Résidence Lionel-Roy le 2 août et à l'église de Cabano les 4 et 5 août suivants. Les funérailles ont donné lieu à deux concélébrations eucharistiques. La première, présidée par Mgr Bertrand Blanchet, fut célébrée en la cathédrale de Rimouski le 3 août. La seconde, célébrée le surlendemain en l'église de Cabano, fut présidée par l'abbé Raynald Brillant. À l'issue du second service religieux, la dépouille mortelle a été transportée au cimetière de Cabano pour y être inhumée.

Il laisse dans le deuil ses soeurs, Lucille (Alphonse D'Auteuil) et Marguerite, ses frères, Richard (Rosanne Michaud), Hervé-Jean (Marie-Ange Michaud) et Réjean (Yolande Grenier), sa belle-soeur, Germaine Dumais, ses neveux et nièces, ainsi que ses confrères et amis.

Fils de Ferdinand Blanchet et d'Alma Fraser, l'abbé Wilbrod Blanchet est né à Cabano le 28 octobre 1915. Il fait ses études classiques (1931-1938) et théologiques (1938-1942) au Séminaire de Rimouski. Il est ordonné prêtre par Mgr Georges Courchesne le 19 avril 1942 en la chapelle du Séminaire de Rimouski.

Désigné pour le ministère paroissial, il est d'abord employé comme vicaire à Saint-Jérôme de Matane (1942), Baie-des-Sables (1942-1946), Saint-Louis-du-Ha! Ha! (1946-1947), Saint-Germain de Rimouski (1947-1948) et Amqui (1948-1950). Appelé ensuite à travailler au plan diocésain, il s'établit à l'Archevêché de Rimouski en 1950, d'où il assume les fonctions d'aumônier de la Propagation de la Foi, de la Ligue du Sacré-Coeur et de la Ligue catholique féminine. En 1952, sans préjudice de ses autres fonctions, il se voit désigné pour remplir la charge d'aumônier des Cercles Lacordaire et Sainte-Jeanne-d'Arc. Le zèle apostolique déployé pour ces oeuvres lui vaut la reconnaissance de son archevêque qui lui obtient la décoration pontificale Pro ecclesia et Pontifice en 1959. Mais ces années de dévouement au service des oeuvres diocésaines avaient affecté considérablement sa santé. C'est pourquoi, deux années auparavant, il avait dû se retirer à Cabano pour refaire ses forces. Le curé de l'endroit pouvait alors profiter de ses services à titre d'assistant.

En 1960, s'étant suffisamment rétabli pour reprendre un service pastoral plus régulier, il est nommé aumônier à l'Institut familial de Rimouski. Après quoi, il revint au ministère paroissial en étant successivement curé à Notre-Dame-du-Sacré-Coeur de Rimouski (1961-1973) et à Saint-Mathieu (1973-1976). Retraité prématurément en 1976 pour des raisons de santé, il se retire à la Résidence Lionel-Roy, où il prête assistance à ses confrères et se consacre au ministère de la prière.

La nouvelle de sa mort soudaine en a étonné plus d'un. D'autant plus, qu'au cours de ces dernières années, on s'était presque habitué aux fréquents séjours qu'il devait effectuer en milieu hospitalier.

Dans son homélie (le 3 août 1998), Mgr Blanchet n'a pas hésité à voir en l'abbé Wilbrod Blanchet « un homme juste et religieux », reprenant les mots de saint Luc à l'égard du vieillard Siméon. Ces qualités morales lui furent sans doute d'une aide précieuse pour traverser les grandes étapes de sa vie de prêtre.

De l'époque où il oeuvra en milieu paroissial, plusieurs se souviendront de lui comme d'un rassembleur dévoué, doublé d'un éducateur de la foi consciencieux. Pour les autres qui l'ont connu surtout à travers ses fonctions d'aumônier diocésain, il « demeurera toujours le prêtre consacré totalement au service des humbles et des petits qui luttent pour se sortir des chemins difficiles de la vie » (Homélie de M. Raynald Brillant, V.G., le 5 août 1998).

Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 34, no 9 (26 août 1998), annexe.



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