Abbé Jean-Guy Barsalo
(Archidiocèse de Montréal)
(1929-2010)

L'abbé Jean-Guy Barsalo est né le 7 juillet 1929 à Montréal. Il est le fils d'Aimé Barsalo et de Juliette Laramée. Après des études au Collège de Montréal, au Séminaire de Philosophie et au Grand Séminaire de Montréal, il est ordonné prêtre le 26 mai 1956 par M. le Cardinal Paul-Émile Léger en la basilique Notre-Dame de Montréal. Il débute son ministère comme vicaire successivement aux paroisses Saint-Grégoire le Grand en 1956, puis Coeur-Immaculé-de-Marie la même année, Saint-Enfant-Jésus-de-Montréal en 1960 et Saint-Roch en 1968.

Suite au décès de sa soeur Solange et de son beau-frère Roméo Doucet dans un accident d'automobile survenu en juin 1968, l'abbé Barsalo déménage à Rimouski pour devenir le tuteur des enfants de ce couple et l'administrateur de l'entreprise Transport Doucet de Rimouski. Il assume cette tâche jusqu'en 1978 tout en exercant du ministère dominical à la paroisse Saint-Pie X de Rimouski.

En 1978, il revient à Montréal où il est d'abord vicaire, puis ensuite curé de la paroisse Saint-Marcel jusqu'en 1995, année où il prend sa retraite. Il assure par ailleurs le poste de Chapelain des Petites Filles de Saint-François à la Résidence Ignace Bourget. Il est décédé à cet endroit le 26 octobre 2010, à l'âge de 81 ans. Ses funérailles ont été célébrées le 6 novembre 2010 en l'église Saint-Marcel de Pointe-aux-Trembles par S.E. Mgr Jude Saint-Antoine, évêque auxiliaire de Montréal. Il était le frère de feu Solange et de feu Raymond Barsalo. Il laisse dans le deuil sa soeur Aline (Jean Pelletier) et son frère Roger, ses neveux et nièces ainsi que plusieurs autres parents et amis. Le samedi 6 novembre 2010, l'abbé Barsalo a été exposé en chapelle ardente à l'église Saint-Marcel à compter de 8h00, puis ses funérailles ont été célébrées à 11h00. Il a ensuite été inhumé au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

Voici quelques passages de l'homélie des funérailles prononcée par Mgr Jude Saint-Antoine :

« Mes premières rencontres avec Jean-Guy remontent à mes années de formation au Grand Séminaire. Il se révélait alors comme un confrère sympathique, souriant, consciencieux. Plus d'une fois, nous avons parcouru le tour du lac en discourant sur notre avenir commun. Déjà il éprouvait quelques difficultés avec ses yeux mais cette épreuve ne l'a pas empêché de réussir ses études. Ouvert et pleinement engagé dans son projet vocationnel, Jean-Guy aspirait avec ferveur à devenir prêtre. Toutes ses qualités et ses dons, il les a mis au service des personnes rencontrées dans chacun des ministères confiés. Il a particulièrement travaillé dans les milieux ouvriers où il se plaisait. Il se disait heureux dans chacune de ses tâches où on reconnaissait en lui le bon pasteur. »
« Mais ces années pastorales ont été subitement interrompues en juin 1968 par un triste événement : la perte de sa soeur et de son beau-frère et d'un enfant dans un accident tragique de voiture. Du jour au lendemain, l'abbé Barsalo devient le tuteur des six autres enfants, trois filles et trois garçons, de sept à dix-neuf ans et l'administrateur d'une entreprise de transport qu'il doit gérer et liquider pour assurer l'avenir de la petite famille. Quelle responsabilité pour un homme qui avait voué sa vie à Dieu. Avec foi et courage, le prêtre assume cette lourde tâche pendant dix ans, assez de temps pour conduire à la maturité chacun de ces jeunes qui n'ont jamais oublié. »
« Jean-Guy, lui aussi, n'a pas oublié, il n'a pas oublié qu'il était toujours prêtre. À travers une présence de tous les moments auprès de ses jeunes, il a trouvé le temps d'accomplir un peu de ministère à la paroisse Saint-Pie X de Rimouski. Après dix ans, Jean-Guy croit avoir accompli sa responsabilité et qu'il se doit maintenant à son diocèse. Mgr Grégoire l'accueille les bras ouverts et lui confie la paroisse Saint-Marcel de Pointe-aux-Trembles où le pasteur donne toute sa mesure. Mais la situation de cette communauté n'est pas la plus limpide à ce moment où elle venait d'être ébranlée par quelques tensions. Jean-Guy se présente en toute transparence prêt à se mettre au service des paroissiens. On découvre bientôt en lui l'homme de contact, pondéré... capable de prendre des décisions et assez personnel et vif dans ses réponses. Ce sont les paroles que les administrateurs adressent à l'Évêque pour retenir le pasteur à la paroisse. Le retour, toutefois, n'a pas toujours été facile. Il faut se souvenir qu'on vient de vivre un concile. Bien des choses ont changées dans l'Église. Les fidèles partagent maintenant l'exercice de la responsabilité pastorale avec les pasteurs. Ils sont particulièrement présents dans les tâches de l'initiation chrétienne qui reviennent à la communauté et non plus à l'école. Pour le pasteur, c'est un nouvel apprentissage, un nouveau défi que le prêtre cherche à relever avec ses limites et ses dons. Avec sa bonne volonté et beaucoup de dévouement, l'abbé Barsalo réussit à harmoniser les coeurs et les esprits et à engager toutes les forces vives de la Communauté en célébrant dans la ferveur la consécration de l'église. »
« En 1992, Jean-Guy connaît une nouvelle épreuve : la perte de la vue. De peine et de misère, il accomplit son ministère, se résignant à laisser à un autre la paroisse, après plus de quinze ans de bons services. Avec le même courage, il accepte d'être le chapelain des Petites Filles de Saint-François, un ministère exercé dans la joie jusqu'au départ des Religieuses en 2002. Il se retire alors à la Résidence Ignace-Bourget, en assumant dans la prière et la solitude la volonté de Dieu. Il accueille toujours dans la bonne humeur la visite de confrères et de ses proches qui lui témoignent affection et reconnaissance pour tout ce qu'ils ont reçu de leur oncle. Limité à son fauteuil, il pouvait se rappeler ses jours heureux et rendre grâce à son Seigneur. C'est dans le détachement et l'abandon qu'il s'en remet à Lui en voyant venir son retour et la gloire promise : Il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus-Christ... Vous en tressaillez de joie, même s'il faut que vous soyez attristés pour un peu de temps encore [1 Pi 1, 3 et 8]. C'est dans cette espérance que notre frère s'est éteint après nous avoir tracé un chemin de lumière. Qu'il soit dans la paix en veillant encore sur tous ceux qu'il a aimés. AMEN ! »

Avis de décès (coupures de presse) : fichier PDF de 285 Ko.