Abbé CHARLES-BORROMÉE BANVILLE (1925-1984)

Monsieur l'abbé Charles-Boromée Banville est décédé au Centre Hospitalier de Rimouski, le 12 décembre 1984, à l'âge de 59 ans et 9 mois. Mgr Gilles Ouellet, assisté de Mgr Louis Levesque, de Mgr Gérard Couturier et d'une soixantaine de confrères prêtres, a présidé les funérailles en la cathédrale de Rimouski, le 14 décembre. Il a ensuite été inhumé dans le cimetière St-Germain.

L'abbé Banville était né à Rimouski le 9 avril 1925, d'Alfred Banville et de Wilhelmine Gagné. Il a fait ses études secondaires classiques en deux étapes : d'abord au Séminaire de Rimouski, de 1940 à 1946, puis à St-Victor de Beauce, de 1947 à 1950. Il est ensuite revenu à Rimouski pour faire ses études en théologie. Il fut ordonné prêtre par Mgr Charles-Eugène Parent, le 12 juin 1954.

Après quatre ans de régence et d'enseignement à l'École de Commerce de Rimouski (1954-58), il fut successivement vicaire à St-Robert-Bellarmin (1958-61), à St-Rédempteur de Matane (1961-62) et à Cabano (1962-65). Il passa l'année scolaire 1965-66 en France pour étudier en pastorale sociale. À son retour, il fut nommé curé de Ste-Paule, ministère qu'il a exercé jusqu'en 1973, en même temps qu'il servait, à temps partiel, en pastorale scolaire à la Régionale des Monts.

C'est pendant qu'il était curé de Ste-Paule, en 1970, qu'il mit en branle la première Opération Dignité, destinée à contrer le mouvement de fermeture des paroisses dites "marginales", en favorisant chez les habitants de ces paroisses une prise en charge de leur responsabilité vis-à-vis de leur avenir, de même qu'une prise de conscience des moyens de survie et de développement qu'il leur était possible d'exploiter en travaillant ensemble à réaliser des objectifs communs. À cette opération qui demeure marquante dans l'histoire socio-économique de notre région, voire même du Québec, l'abbé Banville s'est donné entièrement. Il y a laissé le meilleur de ses énergies. En 1973, il fut obligé à un repos prolongé. Progressivement, il revint au travail. Il était finalement à l'emploi du Ministère de l'Énergie et des ressources, au Service de l'aide à la forêt privée, quand il fut terrassé par un premier infarctus, en octobre 1983. Devenu invalide, il s'est retiré dans sa famille, puis à l'Archevêché jusqu'à son décès.

L'abbé Banville fut un homme de grand coeur : très généreux, entier, excessivement sensible à tout ce qui pouvait menacer la liberté et la dignité humaine. C'est dans la personne des petits, des opprimés, des sans-voix qu'il a cherché, de préférence, à rencontrer le Seigneur et à le servir : service exigeant et délicat, qu'il a rendu jusqu'à la limité de sa santé et jusqu'au bout de sa vie.

Léo Bérubé, ptre
D'une semaine... à l'autre, no 615 (17 décembre 1984), annexe.



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