Abbé ALDÉRIC ANCTIL
(1910-1992)

Monsieur l'abbé Aldéric Anctil, qui vient de mourir, était le dernier prêtre d'une famille qui avait donné quatre vocations sacerdotales à notre Église diocésaine durant les soixante dernières années. L'abbé Anctil est décédé au Centre hospitalier régional de Rimouski le 31 octobre 1992 à l'âge de quatre-vingt-deux ans et cinq mois. Ses funérailles ont été célébrées le 3 novembre suivant par Mgr Gilles Ouellet en la Cathédrale de Rimouski, en présence des parents, confrères et amis du défunt. L'inhumation eut lieu au cimetière de l'endroit.

Fils de Joseph Anctil et d'Ernestine Morin, l'abbé Aldéric Anctil naquit à Saint-Ulric le 20 mai 1910. Il fit son cours classique au Petit Séminaire de Rimouski (1928-1934) et ses études théologiques au Grand Séminaire du même endroit (1934-1938). Mgr Georges Courchesne lui conféra l'onction sacerdotale le 19 juin 1938 en la Cathédrale de Rimouski.

Il fut aussitôt nommé au Petit Séminaire de Rimouski en qualité de professeur. Appelé au ministère paroissial, on lui confia des emplois de vicaire à Saint-Donat (1939), Sainte-Angèle (1940) et Bic (1941). Frappé par la tuberculose, en novembre 1942, il dut mettre fin à toutes activités pour une période de quatre ans. Complètement rétabli, il put reprendre son ministère en paroisse comme vicaire de Saint-Honoré (1947), Sayabec (1948) et Saint-Ulric (1948). En 1950, il reçut sa première charge de curé à Saint-Marc-du-Lac-Long. Deux ans plus tard, il fut appelé à prendre la direction de la paroisse de Saint-Thomas-de-Cherbourg. Accablé à nouveau par des problèmes de santé, il se vit contraint de démissionner de son poste en 1955. Ce n'est qu'après deux opérations chirurgicales et deux années de convalescence qu'il put reprendre du service. On lui confia alors des tâches plus en rapport avec son état de santé. Ainsi, il fut d'abord nommé aumônier au Juvénat des Frères du Sacré-Coeur de Rimouski, puis successivement assistant aux cures de Saint-Léon-le-Grand (1957), Squatec (1960) et Sainte-Blandine (1961). Dans ces paroisses, il venait prêter main-forte au curé en titre, son frère l'abbé Louis-Philippe Anctil. En 1963, sa santé s'étant suffisamment rétablie, il accepta la cure de Saint-Narcisse. Après quatre années en poste, son frère Louis-Philippe vint l'assister. Les rôles étaient désormais inversés : lui curé, son frère assistant. En 1974, après onze ans de service pastoral à Saint-Narcisse, l'abbé Aldéric Anctil quittait cette paroisse pour se retirer à Rimouski. Malgré son retrait du ministère actif, il s'efforça encore de rendre service. Rappelant dans sa lettre de démission qu'il n'y a pas de véritable retraite pour un prêtre, il précisait davantage sa pensée en concluant que l'on "travaille activement quand on centre sa vie sacerdotale sur le salut du monde, par la prière et l'action qu'il nous est possible d'effectuer."

Discret à en paraître effacé, l'abbé Aldéric Anctil nous laisse le souvenir d'un serviteur fidèle et bienveillant de notre Église diocésaine. Malgré une santé souvent déficiente, il parvint à assumer pleinement son engagement sacerdotal tout au long de sa vie.

Sylvain Gosselin, Archiviste
D'une semaine... à l'autre, vol. 28, no 20 (22 novembre 1992), annexe.



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