CONSEIL PRESBYTÉRAL
DU DIOCÈSE DE RIMOUSKI

ÉCHOS DU CPR 2011

17-01-2011 (no 210) 11-04-2011 (no 211) 04-06-2011 (no 212)1
26-09-2011 (no 213) 31-10-2011 (no 214) 21-11-2011 (no 215)
Année 2010    |    Année 2012

1 La réunion conjointe CPR-CDP du 4 juin 2011 (no 212) n'a pas fait l'objet d'un résumé.


210e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 17 janvier 2011,
de 9h30 à 15h30.

210-1. Critères de survie et de fermeture des paroisses

Dès le départ, nous constatons avoir besoin de balises ou de critères administratifs et pastoraux pour être capables de déterminer si une fabrique est viable ou non. Il n'est pas requis d'avoir des fabriques partout : plusieurs communautés chrétiennes particulières et différentes peuvent coexister dans une même paroisse sans la présence d'une fabrique autonome pour chacune d'elles. Il faut commencer à faire la distinction entre communauté chrétienne et paroisse. Pour l'établissement de ces balises et critères, le CPR demande la formation d'un comité dont la tâche consistera à:

- Établir les présupposés qui font qu'une paroisse est viable.

- Établir des critères pour évaluer la vitalité d'une paroisse.

- Établir les critères qui déterminent la fermeture d'une paroisse.

- Tout en considérant qu'une communauté chrétienne est d'abord une communauté humaine, établir des critères qui permettront de dire qu'il y a une communauté chrétienne à un endroit particulier.

- Prendre connaissance de ce qui se passe dans les autres diocèses sur la fermeture et l'annexion des paroisses.

- Prendre connaissance des études faites dans les MRC sur les indices de dévitalisation.

- Rester pragmatique et accueillir les idées nouvelles.

- Établir un portrait préalable du diocèse.

- Proposer une démarche pour notre diocèse.

- Produire un document de travail qui soit utilisable dans chaque paroisse et qui permette de faire une évaluation réaliste de la situation.

Ce comité travaillera à partir des présupposés suivants:

1) Chaque communauté chrétienne est un milieu sociologique particulier à connaître et à évaluer.

2) Une communauté peut vivre au plan religieux tout dépendant de l'état de sa situation administrative et de sa capacité à assurer une animation pastorale de qualité.

Il est essentiel de voir à responsabiliser les gens à la base. Il faut que les fidèles soient parties prenantes des décisions qui seront prises. La consultation et l'information sont très importantes et indispensables.

210-2. Prêtres et administration des paroisses

Dans la pratique, les prêtres font moins d'administration courante et quotidienne, mais ils en ont la responsabilité finale et les gens réfèrent spontanément à eux pour ce genre d'affaire. Ils ont un devoir de vigilance.

Une des difficultés vient du fait que les prêtres sont désormais responsables de plusieurs paroisses. S'il demeure encore possible d'assumer correctement la gestion d'une paroisse, il est beaucoup plus difficile et onéreux de le faire quand on en a plusieurs à administrer. Il est à noter que cette responsabilité su curé n'est pas civile, mais canonique. Elle est constitutive de la fonction elle-même et il ne peut s'en dispenser (c. 532). Il n'y a donc pas de possibilité de se libérer totalement de l'administration de la paroisse. Toutefois, les responsabilités administratives et la vigilance peuvent être partagées (c. 537).

Une solution envisageable est la nomination pour un secteur d'un adjoint administratif laïc nommé par l'évêque, bénévole ou rétribué. Il assisterait le curé et aurait des tâches d'administration dans son secteur, en collaboration avec les assemblées de fabriques, y représentant le curé au besoin et lui rendant directement des comptes.

Une autre solution consiste à réduire le nombre des fabriques par la fermeture et l'annexion des paroisses qui ne sont plus viables.

Quoiqu'il en soit, le statut quo n'est plus envisageable. Il faut mettre en place des mécanismes pour libérer les curés des tâches non essentielles de leur gestion. Les prêtres vont devenir de plus en plus missionnaires et ils ne pourront plus être présents à tout ce qui se passe dans chacune des communautés chrétiennes confiées à leurs soins. Il faut donc que les fidèles prennent l'avenir de leurs paroisses en main.

210-3. Cimetières des paroisses en difficulté ou fermées

Selon les lois civiles, l'administration du cimetière d'une fabrique peut-être confiée à une municipalité. C'est une solution envisageable lorsque l'on prévoit fermer une paroisse, ou tout simplement si une fabrique ne peut plus de gérer son cimetière pour une bonne raison.

Dans le diocèse, nous avons le cas des paroisses de Saint-Guy (en 2006) et de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs de l'île Verte (en 2009) qui se sont prévalues de cette possibilité lors de la vente de l'église à leur municipalité.

Pour ce qui est des paroisses fermées dans les années 1970 (Saint-Nil, Saint-Fidèle-de-Restigouche, Saint-Paulin-Dalibaire, Saint-Thomas-de-Cherbourg), les terrains sur lesquels sont situés les quatre cimetières ont été vendus ou rétrocédés au Gouvernement du Québec. La gestion de chacun des cimetières a été confiée à une paroisse voisine, avec un montant d'argent pour en assurer l'entretien pendant 30 ans. Les échéances sont parvenues à terme et les fonds sont désormais épuisés ou insuffisants. Des démarches ont été entreprises par la Chancellerie, auprès des paroisses concernées, pour connaître l'état de ces cimetières.

Yves-Marie Mélançon, v.é., chancelier
secrétaire du CPR
24 janvier 2011


211e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 11 avril 2011,
de 9h30 à 15h55.

211-1. Comité des orientations diocésaines

Le comité pour établir des critères de fermeture et de survie des paroisses, demandé par le précédent CPR, a été mis en place. Il se compose de Mgr Pierre-André Fournier, de MM. les abbés Gabriel Bérubé, Benoît Hins, v.g., et Guy Lagacé, de Sr Gisèle Dubé, o.s.u., et de Mme Wendy Paradis. Il s'identifie comme le Comité des orientations diocésaines. Une première réunion a été tenue. Considérant que le diocèse de Rimouski a déjà une expérience qui lui est propre en ce qui concerne la fermeture de paroisses, on a opté pour mettre de côté, pour le moment, l'établissement de critères de fermeture et la relecture de ce qui se fait dans les autres diocèses. On préfère se concentrer sur les critères de survie, ce qui est plus positif.

Trois points majeurs ressortent déjà des diverses recommandations reçues à ce jour :

- La communauté doit être première.
- Il y a un grand besoin d'informer les fidèles.
- Nous avons besoin de faire Église autrement.

Trois questions essentielles semblent surgir dès à présent :

- Dans la situation actuelle et à venir, quel est le rôle et quelle est la place du ministère ordonné (prêtres / diacres) ?
- Comment faire vivre la paroisse et le secteur ?
- Comment gérer les aspects administratifs ?

Les membres du CPR émettent aussi d'autres interrogations :

- Quelle est notre perception et notre vision de la mission ? Cela influence notre action. Dans ces propositions, il y a deux visions différentes de la mission.
- Comment éviter de tomber dans le cosmétique pour aller à l'essentiel : la mission ?
- Comment axer notre travail sur la Parole de Dieu et délaisser bien d'autres choses moins importantes ?
- Comment outiller les communautés pour qu'elles puissent se prendre en main ? Nous avons un problème de leadership. Les clercs occupent encore trop de place et n'en laissent pas suffisamment aux laïcs. Il nous faut passer d'une Église cléricale à une Église baptismale. Les prêtres ne peuvent plus continuer à tout gérer, il faut en faire son deuil. Un changement fondamental est à opérer.
- Il faut rester lucide : nous vivons une situation qui a des racines profondes et anciennes en Occident où la société est très individualiste.

Le CPR estime que le sujet n'est pas assez mûr pour être davantage approfondi. Il faut d'abord laisser travailler le comité qui va définir et clarifier ses objectifs et nous revenir avec une synthèse plus précise et des orientations. Ensuite, nous pourrons aller plus loin dans notre réflexion.

211-2. La relève presbytérale

L'abbé Jean-François Mélançon a participé à la rencontre des formateurs en novembre 2010 à titre de responsable diocésain de la formation des candidats au sacerdoce. Il nous donne un rapport de la réunion. Il traite, entre autres, du Ratio sur la formation des candidats au sacerdoce présentement en rédaction à la CECC, du baccalauréat ecclésiastique en théologie offert par l'Université Laval et du soutien financier des candidats. Les formateurs se posent quelques questions fondamentales : comment appeler au sacerdoce aujourd'hui ? Comment susciter un questionnement chez les jeunes ? Que manque-t-il aux jeunes pour faire le pas ?

211-3. La pastorale vocationnelle diocésaine

L'abbé Benoît Hins a laissé la responsabilité de la pastorale vocationnelle diocésaine lors de sa nomination comme vicaire général. À la place, il a constitué un comité diocésain de la pastorale vocationnelle dont il fait partie et qui est constitué de deux religieuses, d'un religieux et d'un couple laïque. Ce comité pourra animer la journée de la vie consacrée (2 février), le dimanche des vocations et proposer des projets pour entretenir la flamme vocationnelle.

211-4. Le point sur le dossier de la résidence Lionel-Roy

L'abbé Jacques Tremblay, v.é., fait une synthèse des démarches entreprises à ce jour. Les négociations vont bon train et la vente devrait être conclue sous peu avec l'Hôpital. Le déménagement des prêtres de la Résidence est commencé. Il sera complété à l'été.

Mgr Fournier remercie chaleureusement l'abbé Jacques Tremblay qui a consacré et consacre encore beaucoup de temps au succès de cette affaire. Il remercie aussi l'abbé Euclide Ouellet qui s'est impliqué personnellement dans la relocalisation des résidants.

Yves-Marie Mélançon, v.é., chancelier
secrétaire du CPR
13 avril 2011


213e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 26 septembre 2011,
de 9h30 à 16h00.

213-1. Orientations diocésaines

M. Benoît Hins remet un texte qui fait un bref historique, présente le comité et la première orientation retenue que l'on espère mettre en oeuvre immédiatement : La communauté est première. Pour que cette orientation prenne forme, et à cause des résultats prometteurs là où elle est déjà commencée, le diocèse prend une option pour le Projet de revitalisation qui met justement l'accent sur la priorité de la communauté.

Mgr Fournier présente cette orientation qui est un énoncé révolutionnaire. Les bâtiments ne sont plus premiers et même s'il manque de prêtres, la communauté perdure. La communauté chrétienne n'existe pas pour elle-même, mais pour transformer le monde par l'annonce de l'Évangile. C'est une prise en charge par les gens qui doivent être solidaires. Les fidèles portent le Christ dans leur milieu. Tout cela est fondé sur la Parole de Dieu.

Le CPR réagit positivement à cette démarche et pose quelques questions: Qu'est-ce qu'une communauté chrétienne, qu'est-ce qui la constitue, en quoi est-elle première? Quel est le rôle des ministres ordonnés? Tout cela mérite réflexion. On rappelle l'importance du projet de revitalisation des communautés qui est une démarche positive. C'est inconfortable et un peu dérangeant, mais prophétique et inévitable.

Quand on parle de communauté, il faut faire le rapport et la distinction entre Église diocésaine et Église locale. Cette dernière peut être identifiée avec raison à la paroisse religieuse ou, de manière alors inopportune, à une communauté sociologique. Notre tâche ne consiste pas à revitaliser un village, même si nous y sommes étroitement associés, mais plus précisément la communauté chrétienne elle-même.

On rappelle l'importance de la dimension humaine de toute l'affaire. Notre monde déshumanisé a besoin d'être humanisé. Le chemin du succès est de passer par l'humain pour rejoindre les gens et leur proposer l'essentiel : la Bonne Nouvelle. Ainsi, pourquoi tant de gens disent-ils oui à Jésus-Christ, mais non à son Église? La Parole de Dieu doit nous guider et nous nourrir. Nous devons nous faire semblable au Bon Pasteur. La communauté chrétienne est signe de Jésus-Christ au sein de la communauté humaine. Mais qui sera signe de Jésus-Christ dans son milieu?

213-2. Évaluation de l'assemblée des prêtres du 7 juin 2011

Elle s'est tenue au Grand Séminaire. L'expérience a été très positive. Il est proposé de retenir le même endroit pour le 5 juin 2012. On y remerciera les Soeurs Missionnaires de l'Immaculée-Conception dont la dernière représentante a quitté le diocèse cette année.

213-3. Dossier de la résidence Lionel-Roy

M. l'abbé Jacques Tremblay, v.é., fait le point sur la conclusion de la vente de l'édifice à l'Hôpital régional de Rimouski. Avec cette vente, il est à remarquer que nous ne disposons plus d'un service de santé spécifiquement pour les prêtres. Nous devons désormais utiliser les services publics.

Nous accueillons Sr Gisèle Chouinard, s.r.c., qui vient nous entretenir de son nouveau travail auprès des prêtres retraités, particulièrement de ceux qui ont été relocalisés suite à la vente de la Résidence Lionel-Roy. Elle fait le lien entre eux, les visite régulièrement, les soutient et les accompagne, les écoute et leur vient en aide au besoin. C'est surtout un rôle de présence qu'elle est en train de développer; c'est d'abord un temps de connaissance et d'apprivoisement. Sa priorité : aller aux personnes. Elle est plus au niveau de l'être que du faire. Le diocèse compte une trentaine de prêtres retraités. Elle accomplit une tâche qui semble bien appréciée. Elle est très heureuse de ce travail qui cadre parfaitement avec sa vocation et le charisme de sa communauté.

213-4. Élection à l'exécutif du CPR

L'abbé Raynald Brillant est élu en remplacement de l'abbé Normand Lamarre sortant de charge et non rééligible. Pour l'année 2011-2012, l'exécutif du Conseil presbytéral se compose donc de MM. les abbés Benoît Hins, v.g., responsable, Raynald Brillant, René Desrosiers, Arthur Leclerc, Yves-Marie Mélançon et Yves Pelletier.

Yves-Marie Mélançon, v.é., chancelier
secrétaire du CPR
28 septembre 2011


214e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 31 octobre 2011,
de 9h30 à 16h05.

214-1. Composition du CPR

Mgr Pierre-André Fournier souhaite la bienvenue à l'abbé Laval Gauvin, nouveau membre du CPR représentant la région pastorale de La Mitis.

Pour l'année 2011-2012, le Conseil presbytéral de Rimouski est donc composé des membres suivants : Mgr Pierre-André Fournier, MM. les abbés Jacques-Daniel Boucher, Raynald Brillant, Jacques-Yvon Côté, Gilles Frigon, capucin, Laval Gauvin, Claude Heppell, Benoît Hins, vicaire général, Guy Lagacé, Normand Lamarre, Marc-André Lavoie, Arthur Leclerc, Yves Pelletier, Adrien Tremblay, Jacques Tremblay, vicaire épiscopal aux affaires économique, Mme Wendy Paradis, directrice de la Pastorale d'ensemble et invitée permanente, MM. les abbés René DesRosiers, animateur, et Yves-Marie Mélançon, vicaire épiscopal, chancelier, secrétaire permanent du Conseil presbytéral.

214-2. Expérience d'accueil de prêtres étrangers

Nous faisons le point sur notre expérience d'accueil de prêtres étrangers. Notre discussion porte sur le pourquoi et les limites de l'expérience d'accueil de ces prêtres et sur les améliorations que notre diocèse devrait mettre en place pour faire un succès de cette expérience.

On se demande d'abord quel est le point de vue des communautés chrétiennes sur la présence de prêtres provenant de Colombie. Il est important qu'elles sachent pourquoi nous faisons venir des prêtres étrangers : non seulement à cause du manque de prêtres, mais aussi en raison de la mission universelle de l'Église, de la manière qui nous est propre de vivre la mission.

La venue de prêtres étrangers est une solution temporaire, car là n'est pas l'avenir de notre Église. Mais cela est très utile pour nous actuellement, cela nous rend de grands services et constitue une richesse non négligeable. Leur présence est pertinente actuellement et leur apport fort apprécié. Ces prêtres, plus jeunes, peuvent nous ouvrir à d'autres dimensions, à d'autres avenues. C'est aussi un lien fraternel établi entre Églises locales.

Par ailleurs, c'est une expérience qui reflète une vision traditionnelle de l'Église et qui pose des questions sur l'Église de demain. Quelle est notre vision de ce que ces prêtres peuvent faire dans le ministère ? Présentement, ils reproduisent notre façon de faire, mais ils n'ont pas le choix de le faire, car ils répondent à un besoin et à une demande des communautés chrétiennes. Les prêtres en provenance de l'étranger doivent aussi nous aider à bâtir une Église nouvelle plutôt que de simplement maintenir le système en place.

La venue de quelques prêtres en provenance de l'étranger n'empêchera certainement pas l'Esprit de faire surgir parmi nous une Église renouvelée si c'est là sa volonté ! Et cela n'empêchera pas non plus la prise en charge de l'Église par les laïcs, cela ne leur enlèvera pas leur place dans l'Église. C'est un mouvement qui est en marche de manière irréversible. C'est un plus pour nous, tout autant que pour eux. À ce jour, la venue de prêtres en provenance de l'étranger n'empêche aucunement l'engagement des laïcs, tout au contraire ! Mais cela fait en sorte que le choc de la diminution des effectifs presbytéraux ne soit trop brutal. Les prêtres en provenance de l'étranger doivent accompagner les laïcs qui s'engagent. Ils doivent être bien préparés au vécu de notre Église qui laisse de plus en plus de place aux laïcs. Il faut que les prêtres en provenance de l'étranger entrent dans notre dynamique actuelle de la mission. Pour une part, elle est de former des laïcs pour que ceux-ci deviennent pleinement responsables de leur communauté chrétienne; la sacramentalisation, toujours importante, devient néanmoins secondaire dans cette perspective.

Il est très important de bien accompagner les prêtres colombiens pour favoriser leur intégration et leur adaptation. Ils doivent être jumelés à un prêtre qui agirait comme mentor et il faut aussi leur laisser le temps de s'adapter avant de leur confier un ministère définitif. Il faut leur donner au moins deux années d'adaptation. Il est toujours difficile d'inculturer des personnes provenant d'une culture et d'un monde différents. Il faut se donner et leur donner du temps, ne pas hésiter à investir financièrement pour leur formation, tout en se rappelant que l'inculturation se fait aussi par l'expérience sur le terrain. Ces prêtres viennent pour rendre service. Il faut leur donner tous les moyens, les outils requis pour qu'ils soient compétents pour la mission. Nous accueillerons un autre prêtre colombien au printemps de 2012. Pour faire un succès de cette expérience, il faudra, en plus de ce qui précède, lui donner l'occasion de faire un stage préalable en paroisse avant de lui confier un ministère définitif.

Nous devons également nous ouvir d'autres Églises soeurs et à la venue de prêtres francophones. Nous pourrions aussi accueillir des prêtres étrangers membres de communautés religieuses. Critère principal : nous n'acceptons jamais les offres de service ou les demandes en provenance d'individus, lesquelles sont nombreuses et régulières, mais toujours un peu incertaines quant aux motivations des requérants. Les démarches se font toujours d'évêque à évêque.

Proposition de l'assemblée :

Il est proposé par M. Normand Lamarre, secondé par M. Arthur Leclerc et résolu à l'unanimité que, dans un premier temps, les prêtres en provenance de l'étranger, éventuellement accueillis chez nous, soient inscrits à une école linguistique de qualité tout en acquérant une formation pastorale qui les habilite à servir l'Église du Québec ici et maintenant. Que chacun soit ensuite accompagné, le temps qu'il faudra, par un prêtre mentor; celui-ci facilitera leur inculturation et leur insertion dans le milieu à caractère plutôt rural que constitue le diocèse de Rimouski.

214-3. Comité d'action sur la parole de Dieu

Le CPR accueille M. Jean-François Mélançon, président du CAPD. Il fait d'abord un bref historique du travail du CAPD depuis ses débuts en 2010, puis présente l'objectif du comité. Le CAPD veut faire un travail de fond, pour le long terme, afin que les baptisés reprennent conscience de leur baptême, de leur mission d'évangélisation. On ne vise pas à ramener les gens dans les églises, mais à les ressourcer au contact de la Parole de Dieu, à leur permettre d'éclairer ce qu'ils sont face à leur baptême, l'être avant le faire. C'est une démarche d'approfondissement qui veut donner de solides assises et qu'il faut faire en prenant son temps. Le programme, qui s'articule autour de trois séries de trois fiches d'animation à faire en groupe, se répartit sur trois années et peut commencer n'importe quand.

Année 1 : faire un VOIR sur ce qui disparaît et sur ce qui surgit.
Année 2 : faire un JUGER de ce que les Écritures disent du baptême et de ce que le Concile Vatican II dit de l'évangélisation.
Année 3 : AGIR : maintenant, que faisons-nous concrètement pour vivre notre baptême ? Cela favorise les cellules de vie chrétienne.

La tournée du CAPD dans les régions a sensibilisé les gens. Ils se disent heureux de l'expérience, ils sont conscientisés, ils ont découvert qu'il ne s'agissait pas de nouvelles choses à faire, mais d'un processus de ressourcement.

214-4. Collège des consulteurs

M. Laval Gauvin a été nouvellement nommé au Collège et M. Guy Lagacé a vu son mandat être renouvelé, les deux pour 5 ans. En plus de ces deux prêtres, le Collège comprend Mgr Pierre-André Fournier, président et les abbés Raynald Brillant, Benoît Hins, v.g., Jean-François Mélançon, Yves-Marie Mélançon, v.é., Adrien Tremblay, Jacques Tremblay, v.é., et Louis Viens.

Yves-Marie Mélançon, v.é., chancelier
secrétaire du CPR
6 novembre 2011


215e réunion du Conseil presbytéral
tenue à Rimouski le 21 novembre 2011,
de 9h30 à 15h55.

215-1. Nos pratiques funéraires

Les membres du CPR ont reçu à l'avance un sondage sur les pratiques funéraires dans les secteurs pastoraux. Un retour sur les réponses permet d'avoir une meilleure idée de ce qui se passe réellement sur le terrain. Nous constatons qu'il y a un peu de tout : les célébrations sont présidées par des prêtres, des diacres ou des laïcs, il y a des funérailles à l'église (avec ou sans eucharistie) ou des célébrations au salon funéraire, ou parfois rien du tout. En ce qui concerne la disposition des cendres, nous avons des inhumations au cimetière ou dans un columbarium, ou les cendres sont conservées par les familles ou bien dispersées de diverses manières. Les pratiques traditionnelles demeurent encore majoritaires, surtout en milieu rural, quoique l'écart entre celles-ci et les nouvelles tendances s'amenuise de plus en plus. Nous devons nous adapter à la culture en place, demeurer ouverts aux nouveaux modèles. Il y a des laïcs formés et mandatés pour les funérailles dans pratiquement tous les secteurs, mais les prêtres continuent très majoritairement à présider les célébrations.

Notre échangeons ensuite sur des manières d'améliorer nos pratiques funéraires.

Il ressort unanimement de nos discussions qu'il faille continuer à préparer des laïcs pour présider des funérailles malgré le fait que les familles préfèrent souvent un prêtre pour la célébration de l'eucharistie. Près d'une centaine de laïcs ont été formés par l'Institut de Pastorale depuis 2005. De ce nombre, une trentaine de personnes ont reçu des mandats pour la présidence des funérailles, mais certaines d'entre elles n'en ont que peu ou pas présidées et, conséquemment, ne renouvelleront probablement pas leur mandat. Nous formons des laïcs, mais nous ne les appelons pas assez à présider; peut-être parce que les familles veulent un prêtre pour célébrer l'eucharistie et avoir la communion, car l'absence de communion aux funérailles sans eucharistie constitue un irritant majeur. Par ailleurs, nous constatons une difficulté à recruter des laïcs pour la présidence des funérailles. De plus, il faut les accompagner et les soutenir au début, le temps qu'ils prennent de l'expérience. La formation donnée par l'Institut de Pastorale est importante, mais aussi celle donnée par les prêtres sur le terrain.

Nous mentionnons le besoin d'informer la population et de sensibiliser les fidèles aux efforts que nous faisons pour nous adapter aux nouvelles pratiques funéraires.

Nous relevons quelques irritants majeurs :

- L'absence de la communion aux funérailles sans eucharistie. Pourquoi y refuser la communion quand on a martelé aux fidèles, depuis des décennies, l'importance de l'eucharistie et de la communion ? L'absence de communion n'est pas bien acceptée par le Peuple de Dieu et semble être une disposition contraignante pour les fidèles. C'est donc une question qui doit continuer à faire l'objet d'une bonne réflexion. Mais au point où nous en sommes, pouvons-nous faire marche arrière ? C'est une décision qui a été prise en considération du fait qu'il ne faut pas dissocier la communion de l'eucharistie. Elle est appliquée dans tous les diocèses du Québec.
- L'accompagnement des familles en deuil. Nous manquons de ressources pour accompagner adéquatement les familles dans leur période de deuil, pour donner un suivi après les funérailles.
- L'homélie aux funérailles. Il faut parfois, sinon souvent, faire homélie pour des défunts que nous ne connaissons pas. Il y a alors avantage à ce qu'une personne puisse faire un hommage et présenter le défunt, au début ou à la fin de la célébration, ce qui permet au président de parler surtout de la Parole de Dieu lors de l'homélie.

215-2. Réorganisation des services diocésains

En prenant de nouvelles orientations diocésaines, dont "La communauté est première", il faut changer nos manières de travailler et innover. Le Bureau de l'Archevêque a décidé, avec le plein accord de Mme Wendy Paradis, de centrer le travail de celle-ci sur le Projet pastoral de revitalisation des communautés chrétiennes. Tout en la soulageant de la coordination des services diocésains et de la responsabilité des agents(es) de pastorale, fonctions qui seront confiées dès le 1er décembre à un ou une directrice-adjointe, elle conservera la direction de la pastorale d'ensemble, la coordination des régions pastorales et le Comité d'action sur la Parole de Dieu. Elle ne sera plus présente au CPR, mais demeurera au Bureau de l'Archevêque. Ceci va lui permettre de redéfinir ses priorités, d'élaguer dans son travail et de confier plusieurs tâches à la personne qui lui sera adjointe. Elle pourra ainsi consacrer plus de temps sur le terrain au service des communautés chrétiennes.

Le poste d'adjoint(e) à la directrice de la pastorale d'ensemble est une fonction par intérim, à raison de trois jours par semaine. La personne des services diocésains qui sera nommée à ce nouveau poste va néanmoins conserver son dossier actuel aux services diocésains.

215-3. Conseil du patrimoine religieux du Québec

Le 8 novembre 2011, Mme Christine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, annonçait l'attribution d'une aide financière de près de 14 M$ au Conseil du patrimoine religieux du Québec dont la mission est justement de soutenir et de promouvoir la conservation et la mise en valeur du patrimoine religieux québécois. Nos régions pastorales se partageront une enveloppe de 879 759 $. L'église de Saint-Clément recevra 107 589 $ pour la restauration de sa cheminée et de ses portes; l'église de Saint-Simon, 106 085 $ pour la restauration de la ferblanterie et de ses fenêtres; l'église du Bic, 437 500 $ pour la restauration de la maçonnerie et l'installation d'un système de gicleurs; l'Archevêché, 44,800 $ pour la réfection de son système de gicleurs; le presbytère de Sainte-Luce, 145 600 $ pour la restauration de la maçonnerie, des portes et des fenêtres, la peinture de la toiture et des galeries; enfin, Val-Brillant, 38 185 $ pour la restauration de son orgue, un Casavant op. 505 de 1913.

215-4. Journée professionnelle hiver/printemps 2012

On nous demande s'il est pertinent de prévoir une journée professionnelle à l'hiver ou au printemps 2012. Le Conseil presbytéral privilégie une journée professionnelle au printemps, mais qui toucherait la dimension opérationnelle de notre ministère et qui serait réservée uniquement aux prêtres mandatés et en exercice, selon les critères déterminés initialement lors de l'institution des journées professionnelles. Une journée de ce genre par année nous apparaît suffisante. Rien ne nous empêche, cependant, de tenir d'autres journées avec les prêtres non mandatés et les agent(e)s de pastorales, mais on ne doit pas les identifier comme des journées professionnelles pour les prêtres. Le CPR laisse à son exécutif le choix du thème et de la date de la prochaine journée professionnelle.

215-5. Messe chrismale 2012 : jour, heure et lieu

Après l'exploration de quelques alternatives, changer de jour, d'église, d'heure, alterner entre les églises, etc., pour favoriser une meilleure participation et rendre service aux fidèles qui viennent de loin, nous revenons finalement au statu quo, car la messe chrismale à la cathédrale est pleine de sens et nous ne pensons pas avoir plus de fidèles un autre jour ou à une autre heure. La procession d'entrée se fera désormais à partir de l'arrière de la cathédrale où les prêtres, qui ont revêtu leurs vêtements liturgiques à la salle Saint-Germain, sont conviés à se rassembler avant le début de la célébration. Les saintes huiles feront partie de cette procession.

Yves-Marie Mélançon, v.é., chancelier
secrétaire du CPR
22 novembre 2011



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